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Citations sur Les dames de nage (246)

Je suis fier d'avoir été peint à la farine et au charbon de bois, tremblant sous les étoiles, et de connaître les terres mystérieuses de la peur et de l'imaginaire.
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Elle était riche d'un passé tumultueux, hésitant. Elle avait la souplesse d'un animal et la liberté offerte. Elle semblait, en ces instants, une vague heureuse, épuisée, dirait Camus, qui s'abandonne sur la grève. Elle était femme des turbulences et cherchait un abri. Elle était rieuse et douloureuse à la fois, c'est-à-dire doulourieuse.
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J’avais seize ans et j’étais impatient. Fidèle à ma jeunesse, je ne pouvais attendre. Je suis parti. Peut-être aussi, j’aimais ce vieux sur le quai des grumes qui me disait : tu vois, « petite goule », l’ouest, c’est à gauche sur la rose des vents si tu regardes le nord, à moins le quart, à 270°, quoi ! Pour moi, l’ouest c’est un bar du boulevard de la soif, un quai du môle face au large à recevoir les lames par force 8. L’ouest, c’est chez nous. Et l’est, monsieur, c’est où ? De l’autre côté, là-bas. C’est loin ! Point ! Ici, en bord de côte ou dans les ports, on regarde vers l’ouest, le large, et quand on appareille, c’est par là, petit. Il avait raison. Toujours à l’ouest.
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Dans le train il y avait peu de monde, c’était l’hiver et les bain de mer attendrait l’été. Il y avait une femme métisse qui me rappelait Jo. Elle avait les yeux clos, délicieusement abandonnée, la tête vers la fenêtre. L’enfant tétait un sein caramel, un téton de soie vive, frémissant. Il avait posé une main miniature sur l’échancrure du corsage. Une perle de sueur glissait irrésistiblement vers une fine gorge sombre, une perle de lumière avec laquelle je me glissais entre deux boutons de nacre. Le train fuyait.
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Je voulais te dire des mots solaires,te baigner de parfums doux comme des songes.
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Paris a eu le culot de m'accueillir avec des trombes d'eau. Il tombait de la glace pilée, une grosse colère dont je n'étais pas responsable, et je savais déjà que je n'attendrais pas le printemps pour trouver le bonheur. Ce n'était pas collé au cul d'un camion qui fumait du dioxyde que j'allais le trouver. C'était un cauchemar pour qui avait encore le goût du gingembre dans la bouche et le souffle de Jo sur la nuque.
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Si tu attrapes un beau bonheur, un papillon rare, sans l’abîmer, si tu le prends dans ta paume et que tu la refermes pour l’emprisonner, il ne reste que de la poussière de bonheur sur les doigts, si tu le piques sur un bois il meurt.

Il faut être comme l’arbre à papillons, prêt à accueillir le bonheur, et tu verras, il viendra sur ton épaule.
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C'etait une absence qui me chagrinait. Je me sentais soudain démuni de n'avoir pas son visage comme un droit d'entrée, comme un impôt, aurait dit Michaux, un impôt que j'avais plaisir à payer. Je ne connaissais pas cette femme et pourtant elle faisait partie de ma vie. Elle pouvait seulement s'etre absentée chez des parents, des amis, mais je devinais sa solitude. Elle pouvait etre souffrante et je voulais savoir où on l'avait emmenée.
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Il avait un recul à aimer ce qui était, là, tout près de lui, trop près sans doute. Je me reconnaissais en cela. Il devenait craintif et portait son regard vers les amours d'ailleurs, plus loin toujours, et se projetait sans cesse dans un autre voyage. A l'exemple des peuplades de Sibérie où chacun cherche sa propre mélodie, un rythme propre, qui le met en harmonie avec l'univers et l'invisible, avec lui-même, il pensait que les hommes devaient tous chercher leur note juste et la jouer. C'est cette note qu'il ne trouvait pas (pp. 46-47).
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Je mourais d'envie d'aller poser ma bouche sur les épaules brunes d'Amélie, de baiser son cou, d'enfouir mon visage dans ses cheveux, de poser ma main sur sa cuisse chaude, tout garder d'elle et surtout ne pas laisser échapper la petite âme qui se cachait dans cette parfaite lumière qu'était Amélie. Amélie âme et lit.
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