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EAN : 9782757812860
224 pages
Points (05/03/2009)
3.78/5   69 notes
Résumé :
Les hommes à terre sont tous des marins perdus ; immobiles ils voyagent vers des aventures intérieures. À Hô Chi Minh-Ville,
Jean-Paul accompagne son père et découvre un inconnu. À Brest, un marin raconte ses voyages à une toute jeune fille, mais c'est elle qui partira...

Autant de vies racontées dans une prose crue et poétique, portées par l'éternité éphémère que seule peut inspirer la mer.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer
...
(Charles Baudelaire, L'Homme et la Mer)

Bernard Giraudeau est né en 1947 à La Rochelle, La Rochelle son port d'attache là où tout a commencé. Arrière-petit-fils d'un cap-hornier, fils d'un militaire que ses missions envoyaient loin, en Indochine, en Algérie, il s'engage très tôt dans la Marine, il n'a que quinze ans, il y passera sept ans. Sept ans ça vous marque un homme pour toujours. Un homme dont l'inspiration s'est nourrie de cette première vie, bien loin de l'image renvoyée sur papier glacé que l'on connaît de l'acteur.

Cinq nouvelles, cinq destinations, cinq vies couchées sur le papier pour le plaisir des sens. L'écriture de Bernard Giraudeau est libérée, sauvage. C'est violent et c'est doux à la fois. Ses mots sont semblables aux flots de la mer, la mer dont il nous parle si bien ; ils glissent, ils claquent, ils éclaboussent pour finalement nous envelopper, sensuels et voluptueux comme une caresse. Une écriture qui nous prend aux tripes, qui nous ébranle.

Bernard Giraudeau nous raconte l'histoire de ces hommes et de ces femmes qui ont voué leur vie à la mer : des marins, des mères de famille, leurs filles, leurs fils, des femmes chagrines qui attendent à quai le retour de leur homme et qui rêvent d'une vie meilleure, d'un ailleurs. Des personnages écorchés par la vie dont la noirceur et les imperfections deviennent ô combien belles sous la plume de l'écrivain qui aime les femmes autant qu'il aime la mer et dont l'écriture glorifie la femme de marin éplorée comme la prostituée qui vend son corps dans les baraquements sordides des ports à la tombée de la nuit pour apaiser l'esprit torturé des marins en perdition.

Les hommes à terre ce sont les hommes de la mer, ceux qui restent, ceux qui partent, ceux qui se retrouvent, ceux qui se ratent, car c'est l'amour qui les fait tenir, l'amour souvent cruel.
À Hô Chi Minh-Ville (Saigon), Lucien a rendez-vous avec un passé qu'il croyait révolu ; à Brest, un marin tombe fou d'amour pour une très jeune fille, un amour déraisonnable qui le consume à petit feu ; à Buenos Aires, Billy, embarqué sur l'escorteur d'escadre de la Flotte Atlantique, se voit faire une bien étrange proposition ; à Lisbonne, Diego rêve de la belle Irène en écoutant du Fado ; à La Rochelle, Jeanne n'en finit plus d'attendre que la mer lui rende son "Ange".

De beaux personnages avec la mer en toile de fond, omniprésente, pas celle des cartes postales, oh non, mais celle qui se déchaîne, celle qui prend violemment, qui rend parfois mais c'est si rare... Celle qui vous marque une vie entière quand elle lui est dédiée.

Les hommes à terre c'est la rage de vivre et d'aimer de Bernard Giraudeau qui s'en va déjà tout doucement alors qu'il écrit ces pages en 2004. Un très bel hommage à tous ceux qui vivent de la mer et qui lui sacrifient leur vie.

C'est le coeur lourd que j'ai refermé ce roman, il est de ceux que l'on voudrait qu'ils ne se terminent jamais. Alors merci Bernard Giraudeau pour ce très beau voyage qui m'a fait partir loin et qui n'a eu de cesse de me ramener, comme une évidence, à mon port d'attache breton où la mer n'est jamais aussi belle qu'en hiver quand les tempêtes font rage, une vision à vous couper le souffle dont je ne pourrai plus jamais me passer et encore moins après la lecture de ce roman.

Dédicace spéciale à mon ami Pascal (Terrain vague) dont la sublime critique m'a chamboulée et a contribué à cette lecture : je ne pourrai jamais en parler aussi bien que tu l'as fait...

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« Il y a trois sortes de gens, les morts et les vivants et ceux qui sont en mer »
Aristote revisité par Lavilliers (A suivre…)

Le livre se referme et je reste un long moment le regard dans le vague comme pour prolonger l'instant. En fait je crois que je ne peux rien faire d'autre, je suis sonné. Un, deux, trois… je titube… neuf, dix. KO !!! le dernier uppercut émotionnel aura été fatal.

« Les hommes à terre »… quel titre… comme un naufrage à chaque fois et pourtant ils se relèvent... ou pas.

A terre, l'amer vient s'échouer sous les lueurs des ports, l'âme erre comme pour taire la mer.
Accoster c'est sortir de ce liquide amniotique, la seule véritable eau de vie qui enivre les gens de mer, c'est couper le cordon avec la mère. La vie s'évapore un peu plus à chaque escale.

Alors oui, l'alcool pour trouver la force d'affronter le quotidien des terriens ou plutôt les terriens tout simplement, parce qu'ETRE EN VIE ce n'est pas ça.
Se sentir vivre c'est se sentir vulnérable, fragile, se sentir humble. L'océan te rappelle à chaque seconde qu'il te tolère, qu'il t'accepte mais que lui seul décide. le terrien n'est que présomptueux et futile. Se sentir en vie c'est respirer cette liberté à plein poumons, c'est imaginer derrière l'horizon, c'est aller au bout de soi physiquement, moralement, c'est se mettre en danger, tutoyer la peur…

Alors oui les femmes plutôt que La femme. Pas d'attaches, juste celles du port qui sommeille en chaque homme. le sexe pour le sexe pour là aussi se sentir exister et puis surtout parce que c'est peut être le meilleur moyen pour certains de repousser, d'oublier, d'enfouir ce besoin( ? ) d'avoir un « pied-à-terre » affectif. Lâcheté pour les uns, bienveillance pour les autres ne voulant pas être qu'une absence pour un foyer sans braises. Bref, ils « rêvent » de la femme mais la fuient. Pas si braves que ça…
Il y en a bien qui franchissent le pas mais…
Le feu des instants complices vaut il toutes les périodes de doute ?

« Les hommes à terre », ce sont cinq nouvelles où la mer et la terre se confondent, où la vie côtoie la mort, où l'envie reste aux faubourgs de la crainte.
« Les hommes à terre » ce sont cinq destins pour une même histoire, le même mélange d'odeurs et de voyages : « C'est ça, le voyage, fragment d'une autre vie ».
« Les hommes à terre » c'est Bernard Giraudeau et sa prose poétique, crue, qui ma fait passé un merveilleux moment.

Attention fragile, ici la mer veille.
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Bernard Giraudeau était un formidable comédien, il était aussi devenu un magnifique écrivain. A travers cinq nouvelles, le regretté natif de la Rochelle signe un hommage aux hommes et femmes de la mer. Giraudeau écrit comme il joue, sans tricher, l'écriture est poétique, crue incroyablement mélancolique. Ces textes donnent chair à des personnages à jamais attiré par les océans, l'évasion, par l'amour du grand large, comme si la mer pouvait guérir les blessures de la terre. Et puis chez Giraudeau, il y a une humanité qui transpire dans chaque page, chaque mot, Il aime et nous fait aimer ces héros ordinaires.
C'est d'une force et d'une beauté incroyable, on s'imagine notre regard tourné vers cette ligne d'horizon, promesse d'une fierté et d'une dignité propre aux marins. Un embarquement riche, sensuel, touchant. Sacré bouquin.
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"J'aime les grands cargos arrêtés dans les rades
Qui ne se mêlent pas à la vie de la ville
Et qui libèrent le soir les marins éperdus".
(Louis Brauquier)

Quatre histoires de marins.
Encore me direz-vous ! Normal puisque c'est de Bernard Giraudeau, l'homme qui aimait la mer, les marins, les femmes, toutes les femmes même et surtout "une dans chaque port" , surtout celles là qu'il décrit avec tant de chaleur, de tendresse et de respect.

INDOCHINE - Jean-Paul emmène avec lui son père, Lucien, très malade, faire un long voyage jusqu'à Hô Chi Minh-Ville.
Il ne sait pas que là-bas vit l'Amour d'une vie ; et qu'il va permettre à son père de terminer sa vie auprès de celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer.
"Il regarde dans le miroir cet homme dont il n'est pas sûr d'être le reflet".

BILLY - Quelle tendresse et quel respect pour toutes les "putes" à marins.
On dirait une lente mélopée qui dure au son d'une guitare, d'un saxo, d'une contrebasse rejoints par un bandonéon.
Amour à mort.

DIEGO L'ANGOLAIS -
" C'est une comédie sans début, ni fin, un puzzle éclaté, des fragments de vie, des histoires enchevêtrées comme des racines".
Diego s'invente une Irène Cap Verdienne sur qui il se repose, après l'amour.
Toutes sont des Irènes, filles de passage ; mais il y a celle dont ils rêvent tous, la seule, l'unique.
Elle - concrète dans l'imaginaire, on la devine, on ne voit que son ombre, elle s'évanouit sans cesse, un morceau de femme éclatée, un éclat de miroir ......

JEANNE - Jeanne et Ange un amour beau à pleurer.
" Ils avaient nourri leur bonheur dans l'absence, dans une sorte de méditation intensive de l'autre..."

Il m'a encore une fois embarqué, lui qui sait si bien capter l'éternité des émotions.

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La Feuille Volante n° 1107
LES HOMMES A TERREBernard Giraudeau - Métaillé

L'univers de la nouvelle est particulier et le fil d'Ariane est parfois difficile à trouver pour l'écrivain comme pour le lecteur. Ici c'est la mer, le voyage, l'éternelle errance des hommes incapables de se fixer quelque part. « Il y a les vivants, les morts et les marins », ceux qui ont épousé la mer et elle seule parce qu'un jour ils l'ont prise et par un incompréhensible mystère, elle ne les a jamais lâchés, et ce, même si leur vie en dépend, même s'ils doivent la lui offrir. « Un marin à terre est un marin perdu » dit-il, sans doute parce ses rêves de voyages et d'infini ne pourront jamais être épuisés, parce que le monde est vaste, la vie sans fin et la soif d'aventures inextinguible. Ici, j'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance que j'apprécie depuis que j'ai ouvert un peu par hasard son premier roman. Je ne suis pas un voyageur mais j'aime voguer sur le dos de ses mots à lui, comme je le ferais sur la mer, cet océan qui venait se lover entre les tours de la Rochelle. J'aime retrouver des paysages familiers et découvrir des contrées que je n'ai jamais vues, c'est comme si je les connaissais depuis toujours, comme si j'avais croisé tous les personnages à qui il a donné vie. Il manie les mots avec aisance et je me dis que si la mort ne l'avait pas fauché trop tôt il serait devenu un grand écrivain qui sans doute puisait son talent dans cette blanche écume des vagues qui coulent dans les veines de chaque Rochelais. S'il fut un grand acteur, il ne fut pas moins un exceptionnel romancier, un témoin sans fard de sa vie parfois aventureuse, de son combat contre la maladie . Il n'empêche, j'aime ses mots quand il décrit un paysage et quand il parle de la beauté des femmes.  J'aime ces images d'enfance dans le Marais où croissent les anguilles et leurs rêves de Sargasses et ses évocations de la Rochelle, des voyages au long cours ou des campagnes de pêche. Ceux dont il a choisi de parler ce ne sont pas les officiers de la Royale aux beaux informes, avec médailles, plan de carrière, pension de retraite et emplois réservés mais les matelots perdus et désespérés avec, pour seul horizon, l'escale avec ses borées et ses bordels, de ceux qui s'embarquent sur des coques rouillées, oubliées des armateurs véreux et promises au naufrage, de ceux qui terminent leur vie au fond de la mer ou dans la crasse des ports, avec pour seules compagnes des putes et de l'alcool. Chaque homme à son histoire, celle des marins est souvent faite de naufrages et de cuites dans les bars louches et les amours tarifés. Son écriture est parfois crue mais il y a un souffle, une âme, la vie. Plus tard, une fois le sac à terre, il a été un terrien mais il a choisi de porter témoignage d'une page tournée, il est resté cet orphelin du voyage, de l'ailleurs, cet être incapable de se fixer, de tresser autre chose que des horizons de bastingages, de houles et de tempêtes, avec un peu de ce tangage qu'il quête au bord du corps des femmes. Ses évocations sont toujours pleines de sensibilité et de réalisme, servie par des descriptions poétiques et des introspections faites d'humanité et de nuances.
Dans « Indochine » il parle d'une rencontre entre un père et son fils, de cette tranche de vie paternelle oubliée ou peut-être cachées pour faire prévaloir la famille et peut-être la moralité avec cette hypocrisie ordinaire qui pourtant ne change rien à la réalité et au passé. J'ai goûté cette « histoire simple », une histoire de marin égaré sur la terre, écrite avec ce souffle. Avec « Billy », ce n'est plus vraiment dans la mer et les vagues qu'il puise son talent mais dans son parcours de marin à pompon rouge et çà col  bleu, dans les bars louches et les bordels des ports où le maquillage des femmes cache mal leur métier et leur désespoir. Des mots crus de bourlingueurs et de matelot ivres mais ça a au moins l'avantage d'être authentique loin de l'hypocrisie des petites bourgeoises qui ne cherchent qu'à s'encanailler, mais surtout une histoire à la fois cruelle et émouvante. « Diego l'Angolais » nous emmène à Lisbonne, avec le fado, la saudade, là on l'on parle toutes les langues et on lit Pessoa même dans les effluves de mazout.. Jeanne aussi a droit à l'attention de l'écrivain parce que sa trace est encore chaude. Une belle écriture pour un exceptionnel moment de lecture.
© Hervé GAUTIER – Février 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Les oiseaux volaient au radar vers l'Iguaçu, une décision intervenue après de longues palabres sur les passavants. Billy suivait. L'Iguaçu avait les plus jeunes putes d'Amérique du Sud. Il y avait des femmes qui venaient faire bouffer leurs mioches. Il y avait aussi des filles de bonne famille qui s'achetaient des lignes de coke et des bourgeoises venues s'encanailler en l'absence du conjoint. C'était l'aventure avec un Finlandais, un Russe ou un Maltais, comme ça, pour voir. Les types les bousculaient un peu en vidant leur désir. Elle frôlaient le danger, se baignaient dans la peur. C'était un délicieux frisson, une palpitation qui les affolait jusqu'au cri. Les phalènes revenaient au bercail, secouées, parfois amères, avec un abîme sombre qui les attendait derrière la porte de leurs chambres. Il y avait un vertige après la spirale, une nausée d'alcoolique jusqu'au vomissement. Trop tard.
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Il y en aurait des choses à voir dans ce pays. Cinq jours d'escale dont trois de service laissent peu de place à la curiosité. Alors l'homme de la mer va s'enfouir dans la chair des femmes, pas celle des rêves qui ressemble à l'inconnue sublime ou à la sœur du copain, la fiancée immaculée un peu timide qu'il avait aperçue à Brest ou Toulon un dimanche de visite, celle qui avait osé le regarder en rougissant avec un sourire de frayeur émouvant et chez qui on devinait déjà que l'interdit était une perdition voluptueuse, non, mais celle qui se fane chaque nuit à calmer les hommes des bateaux qui passent. Celle qui a déjà des rides au coin de la bouche et du bleu nuit autour des yeux, des cernes définitifs comme des papillons morts. Quand la vulgarité n'a pas balayé les illusions, la gentillesse lui donne un sourire triste de madone épuisée.
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Il regardait par la fenêtre les nuages noirs bordés de braises sur lesquelles soufflait un vent d'éther. C'était la saison des pluies. Quand elle est entrée, elle portait un imper militaire trop grand pour elle. Il se leva précipitamment. Elle fut étonnée qu'un blanc puisse être si prévenant avec une Vietnamienne. L'officier qui l'accompagnait était derrière elle. Elle se dit que ça devait être par respect pour le supérieur. Présentations rapides. L'officier parti, il alla chercher une page dans un dossier et lui demanda de traduire à haute voix. Elle avait peu d'accent. C'était un dialecte du Nord qu'elle connaissait un peu. Elle était la femme d'un sous-officier vietnamien torturé et tué par le Viêt-minh au début de l'année précédente. Elle cherchait un emploi. Elle avait trente ans. Elle dessinait un trait fin sous ses yeux, c'est tout...
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- Il faut y aller. Tu vas rater le train.
- Des trains, on en rate beaucoup dans la vie.
- Qu'est-ce que tu racontes!
- Celui-là, je ne le raterai pas.
Sur le quai, ils se regardent. Au revoir. Des banalités. Il cherche dans le regard de Simone quelque chose pour le retenir. Il ne trouve pas, mais le cœur est gros. Elle pleure. Elle arrange le col de sa veste pour faire quelque chose, ne pas être inactive.
- Tu n'es pas fatigué?
- Non.
- Fais attention.
- A quoi?
- T'es bête.

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Il était arrivé avec L'Iroise de Saint - Pierre - Quiberon. Il cherchait un embarquement, comme beaucoup de Bretons. Il est revenu tous les jours. Un soir, il a dit au père qu'il partait au Chili par le Cap Horn. Il serait de retour dans six mois. Les marins promettent. La promesse, c'est une bouée, une balise qui reste au port.
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Vidéo de Bernard Giraudeau
HOMMAGE BERNARD GIRAUDEAU FRANCE3 BLOGPARFAIT 17.07.2010
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