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Critique de Gaphanie


Dans cette pièce en deux actes, Hector tente de convaincre Pâris et son père Priam de rendre Hélène aux Grecs pour éviter à tout prix la guerre. Parce que la guerre, justement, il en revient, et il en a soupé. Et puis, bon, ce n'est pas non plus comme si Pâris et Hélène s'aimaient...

En parlant des Grecs, justement les voilà qui débarquent, et c'est Ulysse qui vient parlementer avec Hector, officiellement pour essayer de préserver la paix. Mais Ulysse va décevoir Hector : les Grecs lorgnent depuis longtemps déjà sur les richesses de Troie, et l'enlèvement d'Hélène n'est qu'un prétexte, d'ailleurs habilement ourdi, pour ouvrir les hostilités sous couvert d'une cause noble...

Et les Troyens auront beau vouloir la rendre au final, cette Hélène qui aime à montrer ses fesses aux vieillards, un autre prétexte à sa taper dessus surgira aussitôt.

J'ai beaucoup aimé cette pièce drôle et tragique à la fois. Drôle par ce qu'a fait Giraudoux de ces antiques héros, et par les dialogues, souvent tordants, et par les situations : quand Pâris enlève Hélène, le roi Ménélas, son époux, est aux prises avec un crabe accroché à son pied. Et la première chose qu'Hector voit d'Hélène, ce sont ses fesses ! La scène 11 de l'acte II avec ce superbe échange de gifles est d'un drôle ! Et cette pièce est aussi tragique car la vérité est qu'à part Hector et Andromaque, son épouse, tous se fichent bien de la paix.

Cette pièce a été écrite dans l'entre-deux guerres. Et comme la guerre de Troie, la seconde guerre mondiale a bien eu lieu. Et tant pis pour les Hector et les Andromaque...
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