La machine à influencer : Une histoire des médias

A lire si vous vous intéressez au pouvoir des médias, à la désinformation en temps de guerre , à l'impartialité ou à la subjectivité des journalistes et aux "complots" médiatiques. Il fallait donc un copieux ouvrage pour traiter tous ces sujets et bien d'autres.
Sous la forme d'un essai illustré -moyen astucieux et ludique-, une journaliste, Brooke Gladstone, et le dessinateur Josh Neufeld décortiquent les actualités américaines depuis que la presse existe.

Le cheminement se fait par thèmes dans un suivi qui respecte la chronologie. du début de l'écriture, où l'information circulait plutôt lentement à une hypothèse de l'évolution du journalisme - avec des récepteurs hommes machines capables d'intégrer des flux d'informations aujourd'hui impensables.

J'ai trouvé ce livre parfois intéressant mais trop dense avec de nombreux thèmes trop peu développés - et c'est le principal défaut de cette BD commentée- toutefois son auteur rédige un manifeste plutôt honnête sur son métier.
J'ai apprécié la préface de Daniel Schneidermann, un journaliste français, qui tacle gentiment la conclusion trop facile de Brooke Gladstone :"Nous avons les médias que nous méritons".
Fatalité mise en défaut par l'objet même du livre qui est au contraire de montrer au lecteur/auditeur/téléspectateur toutes les ficelles et donc de l'éduquer sur les bidonnages et les censures . Dans les affaires les plus récentes; celle sur le traitement de l'information sur la guerre en Irak par exemple est édifiante...

L'image du gavage des oies me vient quand je pense à ce bouquin ! S'il est censé défendre les média et leur contenus, avec moi il est passé largement à coté de l'objectif. Je constate qu'alors que la moitié de l'ouvrage est à peine lue, non seulement l'accumulation des faits, aussi ignobles qu'accablants, autant pour les sponsors, les directeurs de publication que les journalistes eux-même, sans même avoir l'excuse d'une pression gouvernementale, pourtant présente dans la plupart des cas avec "loi" à l'appui (ce qui en dit long sur la valeur de l'idée de république sur les deux derniers siècles et demi), mais aussi leur lourdeur malgré le support : bande dessinée qui devrait rendre ces "informations" plus acceptables, tous ces points font que je suis proprement écoeuré et la lecture de cette chose m'est devenue franchement insupportable.

Le plus terrible, c'est que quelque part, l'auteur a un peu perdu de vue ses intensions ou plutôt, je garde l'impression qu'elle vit dans une telle habitude de la déformation de la réalité qu'elle a perdu la conscience de l'abjection de ce qu'elle raconte vraiment. En résumé : une accumulation pénible d'ordures avec quelques références à des personnes qualifiée de "journalistes" qui disent de temps en temps : "ça sent mauvais !". Alors si vous avez encore une petite illusion sur les média, ne lisez pas ce bouquin... ou ne le prenez pas au sérieux, hein !.. C'est juste une bande dessinée, un truc pour les gosses.

Une bande dessinée documentaire foisonnante sur les médias américains, leurs fonctionnements depuis l'origine, et tous les obstacles à l'objectivité journalistique, entre autres. Très enrichissant, même si la masse d'informations et de réflexions sont parfois lourdes à digérer, et que cette lecture nécessite pour sa compréhension d'avoir au moins quelques bases sur l'histoire américaine.

A quand une bande dessinée similaire pour les médias français ?

(...) L'auteure, journaliste, nous explique différents concepts, décrypte la façon dont les reporters transmettent l'information au public et dresse un bilan de ce que sont les médias aujourd'hui. C'est intéressant et très instructif, mais c'est aussi très dense et parfois assez complexe.

Le dessin est sympathique, clair et précis. le noir et blanc n'est rehaussé que de plages de bleu, ce qui est très plaisant pour l'oeil. (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..

Ouvrage très très dense contenant de nombreuses informations dans des domaines très proches.
L'auteure étant américaine les exemples cités le sont aussi et nous parle du coup certainement moins que si nous avions été américains. Je me suis parfois sentie un peu perdue.

Le psychologue Leon Festinger parle de dissonance cognitive.
Supposez qu'un individu croie quelque chose de tout son coeur ; supposez encore...qu'il ait agi de façon irrévocable à cause de cela.
Enfin, supposez qu'on lui présente la preuve sans équivoque, indéniable, qu'il se trompe ? Que se passera-t-il ?
Il arrive souvent que cet individu reste non seulement inébranlable, mais même plus convaincu que jamais de la vérité de ses croyances.
En effet, il pourra même montrer une nouvelle ferveur pour...tâcher de convertir les autres à sa vision.