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sur 2362 notes
Une histoire originale entre deux cyber-amoureux qui nouent des relations extra-conjugales par mails interposés et imaginent leur rencontre.
Deux êtres perdus que le hasard réuni mais chaque fois c'est un jeu du chat et de la souris.
Chaque chapitre se répète et pour moi la lassitude arrive assez vite. Plutôt décu.
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(mars 2013)

L'Histoire commence par «J'aimerais résilier mon abonnement». Une métaphore amusante des intentions de Emmi et de laquelle démarre un dialogue amoureux entre deux inconnus …

J'ai été captivée par ce dialogue amoureux. Peut-être pour en avoir vécu quelques uns qui ont marqué ma vie de femme et qui l'ont bouleversé à jamais. Peut-être. Peut-être pas seulement.

Quand souffle le vent du nord est un joli livre, plein de fraîcheur et de réalisme. Sauf peut-être l'âge inférieur à la quarantaine des deux héros que j'ai trouvés bien matures dans leurs propos de trentenaires. Mais ce n'est pas si sûr, car ils ne sont pas encore aigris d'attentes déçues, ni las de quotidiens routiniers plus lassants que sécurisants.

La relation épistolaire dans l'instantanéité différée du mail est, en apparence, d'une richesse absolue. La relation se crée dans un «Tout est permis car rien n'est possible», sauf à rompre le charme enchanteur des inconnus qui s'écrivent sans connaître ni le visage ni le son de la voix de l'autre …. La relation se crée aussi dans un «Tout peut se dire et se contredire», car l'écrit autorise des « je me suis mal fait comprendre, le ton n'y était pas, le contexte était invisible mais bien présent » … Cet échange est un dialogue introspectif qui tire sa puissance du désir de l'autre, il est énergisant.


Alors que dire de la séduction sans sexe ? Car l'intrigue s'en tient, par l'influence de nos cultures coupables et culpabilisantes, au fantasmagorique ... le désir de l'autre sert à découvrir d'autres dimensions de nous-mêmes, d'autres énergies. Et le corps à corps est jouissif quand il y a de la place à être surpris. Les deux protagonistes se séduisent. Comment peut-il en être autrement ? Cette montée d'endorphines est aussi jolie que grisante. Et arrive le moment imparable du besoin de transformation. Que faire ? que craindre de vivre ? que craindre de perdre ? Posons la question autrement : quel intérêt trouvons-nous, quand on a faim, à danser devant le buffet ?

Séduire sans passer à l'acte, c'est être excité par son état affamé … c'est plus morbide que vivant … Cette séduction met à distance et s'apparente à une domination par la frustration en s'enlisant dans le manque de l'autre, au lieu de vivre dans le plein de soi. le manque n'est pas aimer mais une illusion de l'état amoureux. Aimer n'est pas être dépossédé de soi …, mais être connecté d'âme à âme. Désirer l'autre, c'est l'expérience d'être vivant …


Et la moralité et l'adultère dans tout cela ? … Vouloir consommer et en être empêché … par l'autre, ou par soi-même, est-ce raisonnable ou exaltant ? Là encore, posons la question autrement : avoir besoin de chercher de l'excitation extérieure peut dénoter que quelque chose est éteint en soi. Et se laisser aller à l'exaltation est une surenchère, c'est l'exagération de l'excitation qui tord le cou à la peur d'être éteint en soi. Etre nourri de l'extérieur est être évidé du dedans, c'est se sentir dépendant des autres : qu'est-ce qu'on attend des autres qu'on ne s'est pas encore donné ?

Le mail agit à la fois comme un contenant et comme le fantasme …. La fonction du fantasme sera justement d'être hors limites, de rêver de l'inacceptable pour soi dans la réalité. Se voir en fantasme passer à l'acte permet de ne pas le faire dans la réalité, ou au contraire de le faire. Car la réalité nous contient … Et faire l'expérience du contenant, d'être accueilli tel qu'on est, en pouvant prendre appui est l'expérience du vivant de la relation. le mail donne cette illusion : la relation est dans un cadre limité, autorisé, donc sécurisé. Et l'on accepte de lire des choses qui démantèlent notre système.

Mais quand il s'agit de passer à la rencontre …. Ou on est vivant et on passe à l'acte, ou toutes les illusions tombent, et on est obligé de contrôler la rencontre ... C'est ce qui me fait dire, mais cela aurait été un autre roman, que, passé la crise de la quarantaine, quel que soit l'âge que l'on ait en la vivant, on dévore plus facilement le buffet … on ne danse plus devant … On sait que la vie n'est pas blanche ou noire, que vivre une chose n'est pas renoncer à son contraire. Chaque chose se vit pour la 1ère fois, même si nous savons aussi répéter nos scénarii de vie ..., et rien n'est jamais plus pareil, que nous ayons renoncé à vivre notre mouvement ou que nous ayons respecté ce mouvement de vie, mouvement qui s'appelle adultère dans le code de la morale, et qui s'appelle désir de l'autre dans la vie.

Il n'y a pas plus grande pulsion de vie que dans le corps-à-corps, il n'y a pas plus morbide que de l'empêcher de s'exprimer ... S'il devait y avoir une suite à ce roman, que pourrait-il nous démontrer d'autre ?

Pour poursuivre sur le thème, j'ai bien sûr pensé, d'Alice Ferney, à la conversation amoureuse




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Je découvre cet auteur avec ce livre.
Style très original (surtout dont les personnages interagissent les uns avec les autres), écriture fluide, se lit très facilement.
Les personnages ne m'ont pas laissée indifférente. Léo est attachant, sensé, réfléchi, et qui joue le jeu jusqu'à un certain point. Emmi (ou Emma) est en plein réflection existentielle, ne sait pas ce qu'elle veut, joue avec les nerfs des autres personnages, ainsi qu'avec les miens....
Bref, une histoire de "je t'aime, moi non plus".
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Quand souffle le vent du Nord est une histoire d'amour presque impossible entre Emma et Léo. Une histoire d'amour presque impossible pourquoi ? Car ils ne se sont jamais vus et ne font que d'échanger des mails... D'autant plus qu'Emma est mariée.

L'échange par mail est nouveau en lecture pour moi j'ai trouvé cela très original et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié.
Mais ça a été pour moi un peu trop gnangnan dans les réponses de chacun ou trop insensées comparé à la réalité, pour des personnes qui ne se connaissent que par mail, surtout au tout début du roman. J'ai aimé le personnage d'Emma, alias Emmi, mais j'ai été plus réticente avec les réponses de Léo.

Je trouve que la conversation tourne en rond parfois car ils se demandent tout le temps s'ils devraient se voir ou pas... Mais la chute était pour moi imprévisible et tellement émouvante !
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Je crois qu'il n'est pas possible d'aimer un livre quand on a autant détesté un des personnages principaux et ici il n'y a que deux personnage. J'ai détesté Emmi, le personnage féminin. Je ne suis pas arrivé à comprendre ce que Léo aimait chez elle et pouvait supporter d'elle. Elle est tout ce que l'on peut détester chez une femme. Il s'agit évidemment de mon avis très personnel (de femme en plus).
L'idée du roman épistolaire moderne m'a séduite. J'aurais cependant aimé une fin différente, plus "réelle".
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Emi fait la rencontre de Leo par une manière assez étonnante : un problème d'adresse mail. Commence alors une discussion pleine de rebondissement entre les deux.
Je ne veux pas vous en dire plus car cela fait partie des livres dont on doit se lancer à corp perdu à mon avis. Cette histoire m'a beaucoup touché pour des raisons personnelles. J'ai bien aimé même si j'ai trouvé beaucoup de longueur... Comme j'ai pu déjà vous le dire, le style épistolaire. Ici les mails m'ont beaucoup plus dans leur forme. Il est vrai qu'au début j'ai pensé que c'était deux adolescents. le lecteur ne connaît rien de plus que ces mails. Je pense que cette vision des personnages est déformée par mes lectures. En lisant beaucoup de Young Adult, j'ai l'habitude d'être dans les pensées d'adolescent et non dans les pensées d'adultes disons. Je pense que nous devrions varier un peu plus nos lectures. Cela est toujours bon de varier car cela nous ouvre des horizons.
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Pour résilier l'abonnement à une revue, Emma Rothner s'empresse d'écrire un mail au service client. Sauf que le mail atterrit chez Leo Leike par erreur. Après de brèves excuses, les deux protagonistes se mettent à dialoguer. Au fil du temps, une relation se tisse. Alors qu'Emmy est mariée et mère de deux enfants, Leo se remet péniblement d'un chagrin d'amour.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Une rencontre fortuite sur Internet puis l'habitude d'échanger quelques mots avec une personne inconnue, voilà comment commence les relations par mails de Emmi et Léo. de parfaits inconnus qui prennent plaisir à communiquer chacun derrière son écran : de choses anodines puis la curiosité naturelle aidant, les interrogations deviennent plus personnelles, les réponses sont franches, parfois esquivées avec humour. Petit à petit, on sent de l'attachement entre ces deux-là et on devient addict.
Si j'en juge par le nombre de lecteurs, je n'ai pas été la seule à vivre par procuration une relation qu'on n'oserait jamais assumer. Cela a un petit côté interdit que la morale réprouve tout en étant irréprochable dans les faits.
Bien évidemment les sentiments amoureux naissent. On est captivés jusqu'à la fin. Mais là...
Ah non ! Pas comme ça !
Je ne sais pas comment ce livre est arrivé dans ma PAL mais je sais que je vais essayer de trouver "La septième vague" qui est la suite.
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Quand souffle le vent du nord » — « Gut gegen Nordwind », dans l'édition originale en allemand — est un roman de l'écrivain autrichien Daniel Glattauer, publié en novembre 2006 et adapté à l'écran par Vanessa Jopp en 2019( « The space between the lines« )

PHOTO cf BLOG

L'auteur autrichien met en scène deux personnages qu'un hasard va mettre en lien, une erreur anodine sur la toile du web. Leo Leike et Emmi Rothner. Deux inconnus, qui, par un heureux hasard, avouons-le tout de même, habitent la même ville. Emmi Rothner envoie donc par erreur un email à Leo. Elle a inversé deux lettres dans l'adresse email. Peu à peu, ils lient connaissance avec humour sans se livrer vraiment. Un jeu se fait entre les deux correspondants pour deviner l'autre et aussi le séduire.

« Oui, nous nous amusons à éveiller la curiosité de l'autre, et à l'attiser en refusant de la satisfaire. Nous essayons de lire entre les lignes, entre les mots, presque entre les lettres. Nous nous efforçons de nous faire de l'autre une idée juste. »
P.28-29

Et au fil des mails, ils commencent à s'attacher l'un à l'autre sans jamais s'être jamais vus ni en photos ni dans la réalité. Leo pense connaître Emmi, s'en être fait une idée juste tout en redoutant une rencontre la pensant vouée à l'échec.

« Pourtant, je sais aussi à quel point cet intérêt est absurde. Il ne survivrait pas à une rencontre, quel que soient votre apparence et votre âge, même si vous pouviez amener à un éventuel rendez-vous une bonne dose de charme considérable de vos mails et si l'esprit que vous montrez par écrit résonnait dans le timbre de votre voix, se cachait dans votre pupilles, dans les coins de votre bouche et dans vos narines. Je soupçonne cet « énorme intérêt » de ne se nourrir que du contenu de ma boîte mail. Il est probable que toute tentative de l'en faire sortir échouerait lamentablement. »
Léo, P.29-30

« Vous êtes donc de ces hommes qui ne s'intéresse à une femme qu'au début et à la fin: quand il veut l'avoir, et juste avant qu'elle ne finisse par lui échapper. »
P.35

« Si quelqu'un cherche une aventure, c'est que sa vie en est dépourvue. Je me trompe? »
P.101

Leo apprend la situation d'Emmi et ne semble pas vraiment surpris mais s'interroge sur .. SUITE sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2022/02/22/quand-souffle-le-vent-du-nord-de-daniel-glattauer/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Lui sort d'une rupture. Elle se dit épanouie dans sa vie d'épouse et de mère. Alors pourquoi vont-ils entretenir cette correspondance par mail pendant tous ces mois, échange épistolaire du 20e siècle commencé par hasard, par une lettre en trop dans une adresse mail ? Que vont-ils en retirer ? Pourquoi ce besoin de se provoquer, de s'épancher, de se jalouser, de se tester, de se séduire, de se rejeter ? Où cette histoire va-t-elle les mener ? Quel impact sur leur entourage ?

Je n'ai pas été réceptive à ce roman épistolaire. Emmi m'a agacée avec ses atermoiements, sa jalousie mal placée, ses contradictions, sa façon d'affirmer son bonheur tout en s'accrochant à l'image idéalisée qu'elle a de son correspondant. Elle m'apparaît stéréotypée, presque caricaturale. Elle ne parle que d'elle, ne s'intéresse qu'à l'image qu'il peut avoir d'elle, image physique plus que psychologique. Je n'ai pas pu m'empêcher de me rappeler que cette histoire est écrite par un homme. du coup il donne le beau rôle à Léo : plus intelligent, plus mature, plus stable, plus poète, plus réaliste. En deux mots : grand seigneur. La morale ne serait-elle pas que la routine tue l'amour, qu'il faut entretenir une forme de mystère pour maintenir la passion vivante ?

Bref, une déception qui ne me donne pas envie de lire la suite.

Malgré tout ravie de cette lecture commune avec @MaggyM dans le cadre du Challenge Sait Valentin / Coeur d'artichaut
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