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En version originale, cela donnerait : journal intime d'une adolescente. Je te l'accorde, le titre ne serait pas très vendeur, trop compartimenté pour une large diffusion. A moins d'avoir la bave dégoulinante, l'oeil salace et d'être un gros pervers. […] Attends, attends – laisse-moi quelques secondes – je suis en pleine réflexion et en grande conversation avec ma conscience pour vérifier si je fais partie de cette catégorie. […] La bave, oui ; l'oeil je l'ai, surtout le droit ; gros je le suis. Alors…

Avant de rentrer plus en détail dans l'histoire intime de Minnie Goetze, je salue d'abord la forme de ce ‘roman', parsemé de planches de dessins N&B pour illustrer les moments forts de la vie de cette adolescente, des passages en version BD, un graphisme soigné et détaillé. L'objet est beau, un ‘roman' façon oeuvre d'art, une réussite sur le plan ‘roman graphique'.

Le fond maintenant. Il s'agit d'un journal intime d'une ado de 15 ans, alors forcément côté littérature cela n'est pas de la grande prose. Les sujets sont souvent redondants : elle parle pleurs, crêpage de chignons, pop musique (et ce vibrant hommage à David Bowie tristement d'actualité), larmes, saignements, bite et fellation. Minnie possède son langage propre, cru et sans tabou, comme une adolescente de 15 ans de nos jours. Et la vie de Minnie n'est pas forcément belle, encore moins heureuse. Elle passe en revue toutes ses expériences, le nombre de fellations dans une voiture ou sur un canapé, les jouissances de ses soi-disant copains dans sa bouche, les beuveries et les gerbes qui les accompagnent. Sa vie est simple : elle sèche la plupart de ses cours, se fait baiser par le petit ami de sa mère, Monroe, se fait baiser par ses camarades, des expériences d'un soir sans que cela l'émeuve beaucoup. Elle boit, elle se drogue, elle baise de nouveau. Bref, ce n'est pas une vie d'adolescente, c'est juste la vie d'une paumée tendance nymphomane qui a grandi vite, trop vite et qui se retrouve au fond d'un puits sans fond et qui ne sais pas comment sortir de l'abîme dans lequel sa relation avec Monroe l'a plongé.

Mais je pense qu'il faut aller au-delà de ses frasques sexuelles et des pipes dans une caisse. Au fond d'elle-même, je la sens souffrir et terriblement perdue. Elle est triste et totalement au fond du gouffre. Aucune main tendue pour l'aider, la soutenir, la retenir, une mère absente qui baise et bois autant qu'elle, ce petit copain qui pourrait être son beau-père et qui ne lui prend que son cul sans donner son amour, un ex-beau-père qui n'essaye d'entretenir qu'une relation épistolaire. Minnie est seule, livrée à elle-même. Si elle a encore une once de courage pour s'en sortir, il lui reste donc un infime petit espoir. Mais jusqu'à quand ? La fugue la tente, la folie la guette, le suicide l'attend. le monde ne tourne plus rond et son âme erre comme un zombi au milieu d'autres zombies de son âge, le constat d'une certaine adolescence est terrifiant.

L'histoire se déroule à San Francisco, dans les années 70, au pays de la liberté et de la vie sans tabou. Mais la vie d'un adolescent n'est guère plus reluisante de nos jours. Oui, en tant que parent, ce bouquin est terrifiant, mais putain, qu'est-ce que cela fait du bien de se mettre à la place d'une adolescente et d'essayer de comprendre son cheminement, sa vie, son désespoir. Et que le livre est beau, graphiquement, sombre mais au final, malgré le nombre incalculable de pipes, poignant. Vite, trop vite, avant qu'il ne soit trop tard.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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San Francisco, 1976. Minnie Goetze a quinze ans, l'âge des complexes, des doutes et des questionnements sur soi, sur son avenir, sur la vie et ses possibilités. Avec l'adolescence commence une période de transition, où l'on prend vraiment conscience des changements de son corps, où l'on se cherche, se découvre et se construit. Quinze ans et du désir pour les hommes à ne plus savoir qu'en faire, des envies d'aventures et d'expériences nouvelles à une époque où tout semble permis, où les tabous n'empêchent aucun excès… Un âge où l'on s'enflamme, s'exalte pour un rien, où l'on aime et souffre avec la même passion, sans demi-mesure et où l'on se sent tantôt vulnérable, tantôt invincible.

Sentant les bouleversements s'opérer dans sa vie, Minnie décide de coucher par écrit cette année charnière, s'exprimant à travers son journal intime, dans lequel elle partage son amour pour l'écriture et le dessin, confie ses états d'âme, raconte sa découverte de la sexualité dans les bras du petit copain de sa mère. le sexe, dépourvu de tout sentimentalisme, est au coeur des préoccupations de l'adolescente, ainsi que ce désir pour les hommes (voire les femmes) qu'elle ne peut refluer et qui l'obsède en permanence. Minnie offre un regard lucide, ultra réaliste et parfois cru sur son rapport aux corps et à la sexualité. Seul compte le plaisir et son assouvissement immédiat. Tout n'est que consommation, jusqu'à l'écoeurement. A cela s'ajoute l'alcool, puis la drogue, à l'excès… Minnie découvrira ainsi que pour se trouver il faut parfois savoir se perdre…


Comme toute ado qui se respecte, Minnie est une jeune fille égocentrique, complexée par son physique, à l'humeur changeante et en perpétuelle quête de reconnaissance et d'amour, celui des adultes bien évidemment ! le choix du journal intime permet de cerner au plus près les humeurs et les réflexions de l'adolescente et, si sa forme est plutôt traditionnelle, sa particularité réside dans sa partie dessinée. le récit s'entrecoupe de planches de bandes-dessinées et d'illustrations en noir et blanc qui viennent donner corps au texte, l'animent, l'égayent et l'enrichissent. le style n'est pas sans rappeler celui de Crumb, que Minnie admire et auquel elle fait souvent référence. Une association texte/image originale et parfaitement réussie !

L'histoire, quant à elle, n'a rien d'exceptionnel et permet seulement de faire le portrait de la jeunesse américaine de San Francisco dans les années 70. Drogues, sexe et rock'n'roll sont au programme, même si le tout m'a semblé plutôt répétitif et au final quelque peu ennuyeux… Je n'ai pas réussi à m'attacher ni à être touchée par cette narratrice que j'ai trouvé désinvolte, prétentieuse et insouciante alors que ce sont justement tous ces défauts qui la rendent si réaliste et si crédible ! Pourtant, rien à faire, je suis trop souvent restée en dehors du texte, même si je dois bien reconnaître que la fin m'a plutôt secouée…

Récit d'une adolescente paumée, « Vite, trop vite » parvient à saisir avec une grande justesse cet instant précis de la jeunesse où l'on a encore un pied dans l'enfance et déjà l'autre dans le monde adulte. Un texte d'une grande qualité mais qui n'était simplement pas fait pour moi…


Je tiens à remercier vivement Babelio et les éditions « La Belle Colère » pour ce partenariat et cette découverte chez ce tout jeune éditeur avec lequel j'ai envie de renouveler prochainement une expérience de lecture !
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Vite, trop vite est un roman graphique genre que je n'ai pas lu depuis un bon moment.
Quand je l'ai vu à une braderie, j'ai craqué pour la couverture. Au niveau graphique, ce livre est vraiment beau. Il y a de grands dessins d'une page comme la couverture et ce sont ceux là qui m'ont vraiment fait vibrer. Des planches de BD classiques en noir et blanc et d'autres dessins insérés dans une page de texte.
Le petit plus: le titre écrit sur un calque. On soulève le calque et le dessin est intacte.
Justement le dessin de la couverture représente Minnie une ado de 15 ans qui vit à San Francisco dans les années 70.
Le texte est en fait le journal intime de Minnie. C'est assez cru mais certainement réaliste.
Triste et désespérée.
Minnie ne se trouve pas belle. Sa mère ne s'occupe pas d'elle ne lui témoigne aucun geste d'affection. Elle boit et se drogue. Elle cumule les petits amis dont Monroe un homme de 35 ans un habitué si j'ose dire.

Minnie finit par coucher avec lui.
on pourrait penser "quelle petite garce de coucher avec le compagnon de sa mère" ! Ben ça, on le pense 30 secondes seulement et après on se noie dans le désespoir de Minnie qui ne recherche que de l'affection, de l'amour et de la tendresse.
Elle est maladroite bien sur et enchaîne les bêtises. Monroe devient une obsession. Coucher avec d'autres aussi. Parce qu'elle se sent seule, malheureuse, qu'elle a besoin d'être touchée, de toucher, de s'accrocher à quelqu'un. Evidemment, ces relations ne sont que frustrantes parce que ce n'est pas de l'amour.

Le texte est dur, cru. J'ai ressenti plein de tristesse, pour cette ado qui s'enfonce dans les galères: coucheries qui mènent nulle part, décrochage scolaire, drogue...
Mon petit coeur de bisounours a saigné et a eu des envies de mettre des claques à cette mère indigne.
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San Francisco, années 70. Minnie a 15 ans. Minnie sèche beaucoup les cours. Minnie couche avec un tas de mecs. Minnie boit et de défonce. Et Minnie raconte tout ça dans son journal intime.

Sur la forme, ce "vite, trop vite" est original et plutôt réussi. Cette idée d'insérer dans les pages du journal de Minnie ses illustrations est astucieuse et permet d'accentuer le côté "vérité" du récit. Avec ces planches de dessin, on donne un visage Minnie, on voit son environnement, sa chambre, ses proches. Et ces illustrations, souvent pleine page, sont très réussies. Il est indéniable que Phoebe Gloeckner a un vrai talent d'illustratrice. Son trait et fin, le noir et blanc riche et profond. Je suis plus mitigée sur les pages sous forme de BD, disséminées ça et là dans le récit, d'une part parce que le trait y est moins subtil et d'autre part parce que ces passages dessinés n'apportent rien au récit et sont souvent une redite de ce que l'adolescente écrit.

Quant au récit lui-même, il est plutôt intéressant. le personnage de Minnie est très bien caractérisé. Sa psychologie est fouillée, elle a de l'épaisseur et la façon dont elle raconte sa vie sonne tellement juste qu'elle existe réellement. Contrairement à ce que dit la 4ème de couverture, Minnie n'est pas égocentrique. Certes, elle parle d'elle, de ses peines, de ses doutes, de ses errances. Mais c'est le propre d'un journal intime que de parler de soi. Et l'adolescence, étape ô combien délicate où l'on se cherche en tant qu'individu, écartelé entre l'enfance et l'âge adulte, est par essence une période naturellement égocentrique. Cette Minnie, paumée, désoeuvrée, je l'ai trouvée très touchante. Et si elle est parfois agaçante (comme le sont tous les ados, non ?) elle reste attachante et, malgré ses excès en tous genres, pure. Ce sont les adultes qui apparaissent ici comme critiquables. Eux qui ne cessent de dire à Minnie comment elle devrait se comporter, qui lui adressent moult reproches, sont loin d'être irréprochables ; Monroe, l'un des amants de sa mère, entretient une liaison avec l'adolescente, les adultes sniffent de la coke dans le salon sous les yeux de Minnie et de sa soeur...

Malgré tout, j'ai trouvé la déchéance de Minnie un peu exagérée. Et certains personnages m'ont semblé artificiels. Je pense aux personnages de Pascal, l'ex-beau-père que j'ai trouvé peu crédible et à celui de Tabatha que j'ai trouvée caricaturale. Ces éléments viennent amoindrir l'impression de véracité qui se dégage de l'ensemble.

Par ailleurs, le fait qu'il s'agisse d'un journal intime amène inévitablement une écriture un peu simple, peu littéraire qui, si elle sonne vraie, n'est pas toujours agréable et est parfois redondante. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, l'ensemble aurait mérité d'être un peu plus concis.

"Vite, trop vite" est tout de même une oeuvre intéressante, originale et émouvante. Un beau portrait.

Challenge Multi-Défis 2016 - 12 (un roman épistolaire (journaux et mémoires acceptés))
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San Francisco, milieu des années 1970. Elle s'appelle Minnie, Minnie Gloeckner, elle a 15 ans et elle mène une vie blasée d'adolescente en plein décrochage scolaire, qui oscille entre sexe, alcool et drogue. Ce livre, c'est son journal.

Vite, trop vite est un récit inspiré de l'adolescence de son auteure, la créatrice de comics et romancière américaine Phoebe Gloeckner. On y suit son héroïne pendant un an, grâce aux notes qu'elle rédige et consigne dans un classeur, aux lettres qu'elle reçoit, aux bandes dessinées qu'elle s'essaie à réaliser... le tout accompagné de dessins et de planches de bande dessinée. le résultat est très réaliste, ce qui rend d'autant plus violent le contenu du texte qui raconte sans tabou les dérives de Minnie, son sentiment de solitude, sa souffrance aussi. Difficile de ne ressentir aucune empathie pour l'héroïne, qui est loin d'être parfaite mais grandit dans un contexte pour le moins compliqué.

Vite, trop vite est à la fois le récit impitoyable (non dénué d'humour) d'une adolescence et un bel hybride entre roman et roman graphique. À découvrir (mais à ne pas mettre entre toutes les mains). Merci en tout cas à Babelio et aux étonnantes éditions La Belle Colère de m'avoir permis de le lire dans le cadre de Masse Critique.
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Sexe, alcool, drogue et rock&roll, voilà dans quel univers nous plongeons avec ce roman/journal.

Minnie entre dans l'adolescence de plein fouet, dégoutée de l'école elle se fait mettre à la porte de plusieurs établissements, elle cherche des repères auprès d'adultes qui au final ne sont pas beaucoup plus stables qu'elle. Alors elle fait comme elle peut et partage avec nous ses remarques et état d'âme.

Le monde de San Francisco des années 1970 n'est pas si éloigné de ce que l'on vit aujourd'hui dans certains quartiers en France, ce qui fait que ce roman est très actuel.

Les illustrations superbes qui accompagnent ce roman sont d'une grande finesse et apportent un poids supplémentaire aux propos tenus.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Milieu des 70's, Minnie, quinze ans jeune lycéenne vit avec sa mère et sa petite soeur dans un appartement de San Francisco en Californie. Plutôt solitaire et adepte de l'école buissonnière, elle est dans une phase où elle se cherche et va pour cela saisir toutes les opportunités qu'on lui tend. En commençant par perdre sa virginité avec le copain trentenaire de sa mère. Alcoolique notoire il va entretenir une longue relation avec elle essentiellement basée sur le sexe et l'alcool. N'obéissant qu'a ses pulsions, sa vie n'est qu'une éternelle recherche de plaisirs dans lequel elle manque de se noyer.

Écrit sous la forme d'un journal intime, c'est Minnie elle-même qui nous emporte avec elle, désireuse de partager sa jeunesse, son désire sexuel qu'il faut assouvir sans délais avec ses copains ou ses copines et ses délires sous emprise de divers produits.
J'ai eu des difficultés pour adhérer à la narration qui n'est en réalité, qu'une énumération de faits bruts sans fioritures ni détours. L'absence de style de l'écriture, bien qu'apportant un rythme à l'histoire, m'a cruellement manqué . L'héroïne est extravertie et transpire l'assurance.
Les nombreuses scènes de sexe sont décrites rapidement sans que ça ne tourne à l'Harlequin, on sent qu'elles n'ont pour objectif de faire fantasmer les lectrices de "Fifty Shades of Grey".

On sent derrière l'histoire, le cri d'une génération de jeunes femmes voulant s'émanciper de l'avenir que ses parents et la société ont prévu pour elles. Il reste un parfum de hippies dans l'air mélangé à l'âge d'or du rock'n'roll.

J'ai reçu ce livre grâce à une Masse Critique mais je voues un intérêt particulier aux livres édités par La Belle Colère. C'est le quatrième roman jeune adulte de cette collection que je lis et c'est celui dans lequel je me suis le moins retrouvée. "Vite, trop vite" est moins drôle que "Dieu me déteste", moins barré que "Hester Day" et moins sensible que "Vous parler de ça". Je n'ai eu aucune empathie pour Minnie. Part contre j'ai grandement apprécié le côté roman graphique bien que les dessins un peu vulgaire et les traies grossiers à la Crumb ne sont pas forcement pas tasse de thé non plus. C'est donc une lecture mitigé pour moi mais le livre a un fort potentiel qui peut séduire bien des lecteurs.
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Minnie Goetze a grandi vite, trop vite. Elle a quinze ans et tente tant bien que mal de passer le difficile cap de l'adolescence en se confiant de façon assidue et presque obsessionnelle à son journal.
Elle y évoque notamment la relation qu'elle entretient avec le nouvel ami de sa mère, la découverte de son corps, son initiation sexuelle, ses relations avec ses amis.

La miss est également passionnée de BD. Elle dessine certains épisodes de sa vie, des discussions, que nous retrouvons dans le livre. Nous avons ainsi un roman pas commun, un genre de roman graphique où le récit est intercalé de planches de BD ou de croquis. Fan de BD underground, admiratrice de Robert Crumb ou Aline Kominski, Minnie s'en inspire beaucoup dans son trait, et l'on retrouve de nombreuses références à leurs univers.

Phoebe Gloeckner a beaucoup puisé dans sa propre vie pour décrire l'adolescence dans toute sa splendeur, sa fougue et son tâtonnement. Les sentiments sont exacerbés, à l'état de pulsion, on ressent l'urgence, la passion, les frustrations. Minnie vit dans la démesure, elle est hyper libérée, crue dans son rapport au sexe et au corps, dans ses envies, et pourtant encore si enfantine dans ses humeurs.

Si vous êtes parent d'un ado, cette lecture va être un véritable cauchemar. Bon, ici, il faut quand même admettre que la mère plane complètement, et que son intérêt pour l'alcool prime sur le reste et occulte ce qu'il se passe sous son toit… Qui plus est, nous sommes dans les années 70 à San Francisco, la libération sexuelle est passée par là et le sida n'a pas encore assombri l'émulation des premières fois, et il n'y a pas non plus encore de franche contre-indication à la consommation de drogue…

Je suis assez partagée sur ce roman. J'ai beaucoup aimé la façon d'aborder les choses de l'auteure, sa justesse, son choix de mêler prose et bd, son goût pour la bd américaine underground. Mais j'ai trouvé l'ensemble un peu redondant. A l'adolescence, on boucle un peu, du coup c'est parfois un peu longuet et répétitif à mon goût. J'attendais davantage de contexte de l'époque. Finalement, il s'agit bien du journal d'une ado et j'ai peut-être passé l'âge. En revanche, j'aurais adoré lire ça à l'époque. Minnie est attachante autant qu'on a envie de la secouer. Elle explore tout un tas de sentiments, la passion intense capable de s'effriter en un claquement de doigts.
C'est percutant, vif, c'est un bouquin qui interroge, initiatique, transgressif. Tentez…

Vite, trop vite a été adapté au cinéma en 2014, déjà repéré au festival Sundance et récompensé à Berlin, et on espère bientôt dans nos salles…

Un grand merci aux Editions La Belle Colère et à Babelio pour cette vibrante découverte.
Lien : http://casentlebook.fr/vite-..
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Extrait de chronique :
"Au premier abord, Vite, trop vite pourrait être simplement le journal intime d'une adolescente qui sèche les cours, consomme alcool, sexe et drogue avec la même fureur, aime les garçons et couche avec des hommes. Cela pourrait être ce genre de livres qu'on découvre au collège par le bouche-à-oreille et qu'on s'échange à la récré, comme un rite d'initiation et qui avec le recul s'avéraient à la fois décevant, faussement moralisateurs et bien éloignés de nos psychés adolescentes. En bref, tout sauf Vite, trop vite. Phoebe Gloeckner en une claque magistrale, nous renvoie à la face, avec précision et justesse, toute l'ambivalence de ces années charnières où s'emmêlent et se confrontent le monde de l'enfance et celui des adultes, où les expériences du nouveau et de l'interdit s'accélèrent, dépassent et percutent de plein fouet la découverte de soi qui ne va jamais assez vite." (...)
Lien : https://lesfeuillesvolantes...
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Les autres critiques le disent très bien. Un roman et un roman graphique, les deux à la fois, pour découvrir au plus près une adolescence sans limites et une créatrice en puissance. Des passages d'une belle intensité sur l'intelligence et les sentiments si difficiles à cerner et à partager. Une belle lecture, plutôt décoiffante!
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