April et le dernier ours

J'aime toujours autant me plonger dans la littérature de jeunesse, me tenir informée des nouvelles parutions et découvrir des romans aux thèmes variés. Quelle chance ont nos jeunes d'avoir à disposition une offre si éclectique et si attirante !
Aujourd'hui, je vous parle d'une des dernières parutions des Éditions du Seuil, April et le dernier ours. Ce roman de Hannah Gold invite le lecteur à suivre la jeune April, partie vivre pendant quelques mois sur une île située dans le cercle polaire arctique, avec son père climatologue. Enfant sensible et passionnée par les animaux, elle y fait l'expérience de la solitude : d'une part, le travail de son père l'accapare beaucoup et il y noie son chagrin depuis la mort de son épouse ; d'autre part, l'île peuplée autrefois d'ours est déserte et silencieuse. Un jour pourtant, April va faire une rencontre qui va bouleverser son quotidien…
C'est un très joli roman qui plaira, j'en suis certaine, aux enfants et aux jeunes adolescents épris de nature et de liberté. Il peut aussi être lu pour le message écologique qu'il véhicule : j'ai vraiment apprécié que l'autrice ne soit pas trop insistante sur ce point, qu'elle ne cherche pas à donner une leçon. Elle informe, au coeur du roman, mais également dans la note au lecteur qui le suit, et c'est suffisant. Elle fait surtout de son roman une belle histoire d'amitié entre un enfant et un animal sauvage, comme il en existe d'autres. Évidemment, il ne faut pas s'attarder sur l'aspect réaliste de l'histoire : April parvient à « apprivoiser » son nouvel ami l'ours, elle monte sur son dos, elle communique avec lui… Soit ! Rien de grave… Juste un peu de magie dans un monde qui n'est pas tout rose. C'est un roman qui peut constituer une belle parenthèse pour les jeunes lecteurs. J'ai failli oublier de parler des illustrations réalisées par Levi Pinfold : elles sont sublimes et apportent vraiment quelque chose au texte.

Cette histoire pour enfant ou très jeune ado est pleine de poésie, même si c'est avant tout un roman d'aventure. L'histoire d'April semble impossible (même si ce livre n'est pas du tout fantaisiste. Je précise car une de mes filles refuse tout livre impliquant de la magie, des dragons ou mondes inconnus) mais on entre quand même dans le jeu, et on dévore tout jusqu'à la dernière page !
Oh, un dernier point : je croyais que c'était un album pour enfant mais pas du tout : c'est un gros roman !
Merci Babelio et Masse Critique pour cette belle découverte !

Un très beau récit écologique.
Comment le sauvage rencontre l'humain. Lorsqu'il parvient à se laisser toucher et à s'en préoccuper, on y retrouve l'essentiel de la vie et l'équilibre nécessaire à la survie de toute espèce. C'est le genre de roman que j'aime conseiller aux jeunes lecteurs. Ça leur fait prendre conscience de la beauté du monde, de la force que l'on peut avoir et donner l'envie d'apporter son aide, même à notre petite échelle.

April est une jeune fille de 11 ans qui, faute d'avoir des amis et un père qui fasse attention à elle, est ultra débrouillarde. Elle trouve son bonheur dans la nature et dans le contact avec les animaux dont elle se préoccupe beaucoup ainsi que de l'avenir de la planète. C'est une héroïne touchante à laquelle on peut aisément s'identifier. J'émets plus de réserve dans la personnalité du papa qui pourrait passer pour un méchant si on n'a pas la maturité nécessaire pour comprendre son comportement.

Le sujet de l'écologie est rapidement abordé dans cette oeuvre : c'est une cause qui touche énormément l'héroïne mais aussi son père dont le métier y est lié. Grâce aux nombreuses descriptions des paysages sauvages et des êtres qui y vivent, on a une vision très claire des conséquences du réchauffement climatique. Au-delà du côté esthétique, je trouve que les dessins éparpillés dans le livre renforce le propos : l'ours polaire y est tellement majestueux, tellement magnifique; ce serait un déchirement que l'espèce s'éteigne.

L'autrice fait bien de préciser en note de fin qu'elle a adouci le comportement de l'ours qui est en vérité sauvage est très dangereux; on le sait en tant qu'adulte mais c'est bien de le rappeler aux plus jeunes. L'amitié homme-animal de cette histoire se développe extrêmement vite et facilement (parfois même trop à mon goût). Cependant, elle n'en reste pas moins belle et magique et touche à ce rêve impossible que beaucoup d'entre nous ont : communiquer avec les animaux.

Cette jolie histoire ciblée pour un public jeune permet à la fois de rêver, de s'évader et d'éveiller les consciences. J'ai pris plaisir à la découvrir et j'en prendrai à la conseiller.
Lien : https://bullesetchapitres.wo..

Cette lecture fait rêver, mais eduque tout de même sur l'écologie et notre planète ! Elle nous alerte sur l'état des banquises, et le risque que cela a sur les espèces polaires.

De plus, on suit April qui tente de trouver de l'amour en oscillant entre un père plongé dans le travail et les souvenirs d'une defunte mère

Alors même si c'était un peu trop juvénile pour moi, j'ai quand même aimé cette lecture.

Incontournable Mars 2022


Depuis quelques temps, j'observe l'arrivé en librairie jeunesse de romans plus engagés concrètement pour traiter des enjeux climatique et de la préservation des espèces, dans la foulée des manifestations de plus en plus nombreuses de part le monde sur ces sujets. Grand bien nous fasse! Ce roman britannique en fait parti.


April a onze ans et est la fille d'un climatologue qui a du mal à se remettre du décès de sa femme, sept ans plus tôt. C,est donc avec un certain enthousiasme qu'il informe sa fille de leur projet d'aller en Norvège, sur une île non-peuplée, pour aller recueillir des données pour le gouvernement norvégien. Pour cette jeune fille qui adore être dehors et préfère la compagnie des animaux à celle des humains, c'est donc une belle opportunité et ce d'autant plus que cela pourrait lui pemettre de faire de l'exploration avec son père, bien distant et amorphe depuis quelques années. Ils se rendent donc par bateau sur l'Île aux ours, aride et froide, où se tient le poste de météorologie se tient. Hélas, le père d'April est très occupé et s'il lui fait classe le matin avec des encyclopédies, le reste du temps, elle est livrée à elle-même. Et puis, un jour, elle découvre un animal extraordinaire qui est blessé, sur une plage de l'île. C,est ainsi qu'elle fait la rencontre avec "Ours", un ours polaire famélique et solitaire, qui ne devrait pas être là, en principe. Pour les deux personnages, c,est le début d'une amitié improbable, à travers un paysage hospitalier et une choquante situation climatique qui est du fait de l'homme au détriment de la Nature.


Histoire d'un père endeuillé qui néglige sa fille et se perd dans le travail, on se met rapidement à espérer qu'il prenne conscience du fait que sa fille a besoin d'un papa. C'est également histoire d'une réalité laide sur ces animaux qui sont les premiers grands perdants de tout le bazar climatique généré par la pollution humaine, surtout les animaux du cercle polaire, dont la fonte des banquise est particulièrement dommageable et rapide. Enfin, c'est l'histoire de deux êtres très différents qui sont en mal de compagnie, qui vont devoir apprendre à s'apprivoiser et communiquer, et qui vont au final, en sortir bien plus forts.


On ne peut pas dire que l'action est haletante, néanmoins l'histoire est jolie et touchante. Elle est en outre intéressante et constitue un sujet de première heure pour notre jeunesse de plus en plus consciente des enjeux liés à l'environnement. En outre, rares sont les récits qui prennent place au-delà du cercle polaire. La dernière fois que j'avais lu sur des ours polaires, c'était avec la trilogie de Pullman "À la Croisée des Mondes".


Petits détail amusant: les norvégiens ont un terme pour désigner la joie d'être dehors : "Friluftsliv" qu'on peut traduire littéralement par "L'air de la vie est gratuit". Ils ont en outre plusieurs mots pour désigner la neige. Ça je connais, on a aussi plusieurs expressions pour qualifier la neige, au Québec.


Enfin, les illustrations qui jalonnent le récit sont merveilleuses et rendent hommage à la beauté du texte et de cette île polaire où neige, terre et ciel, qui occupent tout l'espace, sont de vrais artistes.


À voir!


Pour un lectorat du second cycle primaire, 8-9 ans.


*Dans la note de l'autrice, qui apporte quelques informations et précisions sur son oeuvre, on retrouvera des sites pour "aller plus loin". Les voici:

"Vous pouvez en apprendre plus sur l'action des WWF en faveur des ours polaires et des espèces en danger et sur ce que vous pouvez faire pour les soutenir ici": www.wwf.fr/especes-prioritaires/ours-polaire

"L'institut polaire existe réellement et vous pouvez en apprendre plus à son sujet ici": institut-polaire.fr

"Si vous voulez en apprendre davantage sur l'île aux Ours, j'ai trouvé ce site très intéressant. Vous y trouverez des photos de la baie des Morses ( Kvalrossbukta). Vous pouvez aussi aller sur Google Maps et jeter un coup d'oeil" : www.lagardenuit.com/wiki/index.php?title=Île-aux-ours

“April et le dernier ours” nous offre une ode à la nature et un appel au secours pour la planète et ses habitants à travers une histoire d'amitié incroyable entre une petite fille et un ours.

L'histoire : April a un contact facile avec les animaux, bien plus qu'avec les humains. Un don qui lui vient sans doute de sa situation de famille. Car April vit seule avec son père, météorologue, plongé en permanence dans ses travaux et dans son chagrin depuis la mort de sa femme. Livrée à elle-même, elle créé des liens avec les renards du jardin et les autres animaux. Elle est donc heureuse lorsque son père lui annonce qu'ils devront passer 6 mois sur une île près de la Norvège.
Une très belle occasion pour April de passer du temps avec son père… ou pas car il est très occupé. La petite fille continue de passer son temps seule sur cette île baptisée “l'île aux ours”. Un bien triste nom car plus aucun ours ne vit sur cette île. Et s'il en restait au moins un ?

Retour de lecture : J'ai été touchée par ce personnage principal qui accepte sa solitude mais subi l'éloignement de son père. Quand elle rencontre l'ours, elle peut partager cette sensation avec lui car tous deux sont éloignés des leurs. Car même si, contrairement à ours, elle n'est pas éloignée physiquement des siens, elle est tout aussi seule. Elle recherche l'attention et la tendresse d'un père sourd à ses tentatives. Puis c'est la colère qui grimpe face aux conséquences du réchauffement climatique et de la brutalité des hommes sur la faune et la flore.

Le conseil de la bibliothécaire : Si vous aimez ce genre d'histoires, d'une amitié exceptionnelle entre un enfant et un animal sauvage sous fond de questions écologiques, je vous conseille “Irineï et le grand esprit du mammouth” de Val Reiyel en deux tomes. Ce livre m'a énormément fait penser à ces deux tomes. A partir de 10 ans.
Lien : https://journaldunebibliothe..

April a onze ans, un père en dépression depuis la mort de sa femme et une sensibilité particulière qui lui permet de se lier facilement d'amitié avec les animaux.

Quand elle part habiter avec lui pour six mois sur l'île aux Ours dans le cercle polaire, elle espère qu'ils vont pouvoir renouer des liens. Hélas, son père s'absorbe dans son travail et elle se retrouve à devoir s'occuper toute seule sur cette petite île perdue au milieu de nulle part.

Malgré son nom, l'île aux Ours n'accueille plus aucun ours depuis plusieurs années. La faute à la fonte des glaces. Sauf que le jour de son arrivée, la petite fille est persuadée d'avoir vu la silhouette d'un ours énorme se découper sur le ciel, là-bas, au loin.

On suit donc l'histoire d'April, qui va commencer par découvrir l'île toute seule, avant de se faire un ami pour le moins particulier.
L'histoire est vraiment mignonne, avec un fort message écolo. April et Ours sont aussi attachants l'un que l'autre et c'est un plaisir de les voir interagir ensemble. Même si leur première rencontre est aussi inquiétante qu'on peut l'imaginer.

J'ai passé un très agréable moment et je pense que si j'avais pu lire ce livre quand j'avais le même âge qu'April, il aurait fait partie de mes gros gros coups de coeur. Alors n'hésitez pas et offrez-le aux enfants de votre entourage qui aiment les animaux. Ça ne pourra que leur plaire.

Les dessins de Levi Pinfold sont sublimes. Et c'est vraiment dommage de ne les avoir qu'en niveau de gris quand on voit la magnificence qui se dégage de la couverture.

Un roman jeunesse illustré de manière magistrale car j'ai trouvé que cela correspondait exactement au texte. Au-delà du dépaysement (cercle polaire arctique), ce roman est une éloge de la solitude, du temps qui s'écoule lentement pour prendre le temps de voir la magie de la nature qui, malheureusement est en danger. La jeune April, part vivre pendant quelques mois sur une île située dans le cercle polaire arctique, avec son père climatologue. Enfant sensible et passionnée par les animaux, elle y fait l'expérience de la solitude sur cette ile déserte jusqu'à sa rencontre avec un ours polaire qui est aussi seul qu'elle. Un roman peu réaliste mais qui dénonce de manière subtile le réchauffement climatique. #Apriletledernierours #NetGalleyFrance

Flirtant entre le récit de vie et le fantastique, ce roman jeunesse est avant tout une belle histoire d'amitié et un ouvrage engagé.

L'univers dans lequel se déroule le récit - cette île aux ours, vaste étendue glacée et inhospitalière - m'a beaucoup plu. L'autrice sait nous y transporter grâce à ses mots et les illustrations (signées Levi Pinfold), absolument magnifiques, subliment ses descriptions. On entrevoie la buée s'échapper de nos lèvres, on grelotte aux côtés d'April en regardant les sommets enneigés des montagnes.

J'ai trouvé la relation entre April et Ours très réaliste malgré la dimension fantastique de la situation. Ils s'apprivoisent petit à petit et se comprennent sans échanger de mots. Cela m'a paru important d'ailleurs, qu'ils ne se parlent pas, et j'ai apprécié qu'ils soient plutôt dans le ressenti de leurs émotions respectives, cela donne une profondeur supplémentaire au récit. Je ne me suis pas attachée au personnage d'April par contre. Je l'ai trouvée assez quelconque et l'ai quittée sans regret à la fin de l'histoire, ce qui est assez dommage pour un roman où l'identification au personnage me paraît importante (mais je ne suis pas le public cible).

Enfin, j'ai apprécié la dimension engagée du roman qui aborde des thématiques écologiques comme le réchauffement climatique, la fonte des glaces (et donc la disparition du lieu de vie des ours polaires) ou encore les déchets qui sont rejetés à la mer. Plusieurs informations chiffrées sont données au long du récit ce qui renforce la prise de conscience du/de la lecteur.rice. À la fin du livre, l'autrice renvoie vers quelques sites internet pour faire de plus amples recherches, ce qui m'a semblé utile pour connecter ce récit de fiction avec la réalité. Elle utilise d'ailleurs un ton neutre pour raconter son histoire, sans être moralisatrice et sans mettre trop de responsabilités sur le dos des jeunes lecteur.rice.s.

C'est peut-être ce que je lui reprocherai d'ailleurs, et ce qui m'empêche de définir cette lecture comme un coup de coeur : ce ton neutre face à lequel je n'ai ressenti aucune émotion. En résumé, j'ai passé un bon moment avec ce livre mais il me semble pas s'inscrire dans les incontournables à découvrir dans la littérature jeunesse.