La liberté ou rien : Contre l'État, le capitalisme et le patriarcat

La masse ignorante voit l'homme qui proteste violemment contre les injustices sociales et les inégalités économiques comme une bête sauvage et cruelle, un monstre sans coeur qui prend plaisir à détruire la vie et à commettre des actes sanguinaires; au mieux, comme un fou à lier.

L'anarchisme est la seule philosophie qui initie l'homme à la conscience de soi; qui soutient que Dieu, l'Etat et la société n'existent pas; que leurs promesses sont nulles et non avenues parce que conditionnelles à l'assujettissement de l'homme.

La thèse généralement admise qui oppose les anarchistes à l'ordre établi et qui les affilie au chaos est totalement sans fondement. Il est vrai que nous ne croyons pas au côté contraignant et arbitraire des systèmes organisés qui obligent par la coercition des gens, aux goûts et intérêts divergents, à rentrer dans le rang. Non seulement les anarchistes ne refusent pas l'organisation résultant de la fusion naturelle des intérêts communs, fondée sur l'adhésion volontaire, mais ils croient fermement que l'organisation est la seule assise possible d'une vie en société.

Ceux qui ont encore un peu d'estime d'eux-mêmes préfèrent la révolte ouverte et le crime à la condition dégradante de la pauvreté. 

L'arène politique n'offre d'alternative qu’entre l'âne et l’escroc.

Je crois – ou plutôt, je sais – que tout ce qui est bon et beau dans l’être humain se manifeste en dépit du gouvernement et non grâce à lui.

Le peuple est un enfant capricieux qui réclame constamment de nouveaux hochets.

Le mariage est avant tout un arrangement financier, un contrat d'assurance. Il diffère des contrats d'assurance-vie ordinaires seulement en ce qu'il est plus contraignant et exigeant.

La police ne se soucie guère de logique ou de justice. Elle cherche seulement une cible pour cacher son ignorance absolue de la cause et du ressort psychologique de l'acte politique.