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Critique de domenicocortez


Beaucoup de lecteurs sont désarçonnés par les romans de Gombrowicz, n'y comprenant rien lorsque l'auteur évoque tous ces morceaux de corps: le mollet de la Pornographie, la gueule ou le cucul de Ferdydurke ou encore la bouche de Léna dans Cosmos. Au-delà de l'interprétation facile (obscénité, provocation) ou de sa vulgate philosophique (Gombrowicz structuraliste, Gombrowicz existentialiste) et surtout, SURTOUT avant qu'on me parle d'absurde (fléau de la pensée qui abêtit et réduit la portée de l'oeuvre), il faudrait peut-être envisager la toute simple liberté du romancier qui signe son oeuvre en affichant sa dette envers un autre romancier, en particulier Rabelais. Cette liberté d'écrire comme on pisse contre un arbre (dixit Gombrowicz), avoir les coudées franches et ne suivre que la logique interne de l'oeuvre, on la retrouve spécifiquement dans son Trans-Atlantique.
Un exemple: c'est du Rabelais ou du Gombro?
"Le Baron, comme juché sur un carosse à quatre chevaux, distribue les Ordres et sonne les Fanfares. Pyckal, tout farci de goujaterie, ouvre la gueule en grand. Ciumkala salive, chiffonnant sa casquette entre ses doigts. Bref, le Baron: Hauteur, Humeurs, Foucades, Rodomontades. Bref, Pyckal: casser la gueule ou montrer son cul. Bref, Ciumkala: flux saliveux et farfouilleux trifouillage."
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