La domestication

J'ai plongé toute entière et très rapidement dans cette histoire !
Le travail d'écriture, comme celui de traduction, est précis et intelligent. Il nous plonge entièrement dans cette société matriarcale en construction, où le féminin l'emporte par exemple sur le masculin, sans empêcher la fluidité de la lecture. Il démontre à quel point la langue est un outil politique au service de celleux qui dominent et permet à notre cerveau d'intégrer cela à une simple norme. Quel talent !
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La trame est extrêmement bien construite. Les passages de temporalités dans un même chapitre apportent de la puissance aux événements et donnent envie de comprendre… donc de lire !
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Les personnages sont intéressants et leur personnalité approfondie. le cheminement de leurs pensées et leur évolution sont excellent•e•s à suivre. Francine, Pierre, Jean, Emma, Claire… chaque personnage, même lae plus secondaire, apporte sa pierre à l'édifice et provoque quelque chose en nous.
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L'intrigue est passionnante. On ne se borne pas juste à une histoire banale dans un système fort et injuste. On se prend de passion pour ce qui arrive et c'est justement ce qui permet de haïr et remettre ardemment en cause les problèmes systémiques.
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J'ai lu récemment « Les filles d'Égalie » et, si j'ai trouvé cette lecture très riche dans la forme, quelque chose m'a manqué dans le fond. Je l'ai trouvé ici. C'est un roman qui laissera sans nul doute son empreinte en moi.
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Vous l'aurez compris, j'ai adoré cette expérience autant que le livre en lui-même et je vous recommande chaudement de foncer dessus à sa sortie !!

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C'est ce que j'appelle une lecture non conventionnelle et une découverte sur le fond et la forme.
Merci aux éditions ixe et à babelio pour ces épreuves non corrigées reçues lors d'une masse critique.
Nous sommes en France, dans une nouvelle société, qui s'est crée suite au grand fléau, qui a eu pour conséquences d'inverser les rôles des femmes et des hommes.
Suite à une déficience au niveau de la procréation, les enfants naissent dans des utérus artificiels et sont modifiés génétiquement. Les femmes ont acquis les caractéristiques masculines et occupent les postes à responsabilités et de pouvoir tandis que les hommes ont hérités des caractéristiques de sensiblerie et de soumission dites féminines, et sont cantonnés aux tâches domestiques, le tout sous un cache tout (variante de la burqa).
Et dans ce nouveau monde, on découvre l'histoire de Francine, qui mécontente de son mari, décide d'en épouser un deuxième.
Mais le nouvel arrivant ne correspond en rien au profil type et va chambouler la vie de la famille, de la ville et de la société toute entière.
Entre science-fiction, thriller et littérature contemporaine, ce livre m'est apparu comme un ovni.
J'ai, parfois eu du mal à m'y retrouver dans les personnages, mais j'ai été happée par l'intrigue.
Par contre, il m'a manqué des explications concernant le pourquoi et le comment on en était arrivé là.
J'aurais du mal à savoir à qui le conseiller de par son étrangeté, et pourtant j'ai bien accroché.

Alerte OVNI littéraire !

Imaginez une société où les femmes dominent, elles rapportent l'argent du foyer, contrôlent le budget, elles ont des postes à responsabilité et où les hommes sont au foyer, s'occupent de la maison, sont soumis, parfois battus et doivent sortir en cache-tout (équivalent de la burqa)……
Une société où les enfants sont issus d'utérus artificiels, une société où le sexe est interdit et l'amour n'existe plus !
Un monde où les femmes doivent avoir des filles, un mari « donneur sain » et peuvent avoir plusieurs maris qu'elles choisissent à « À l'Institut des maris » et le remplace en cas de problème !
Francine vit une vie paisible a Andrésy avec Pierre, mais celui-ci étant stérile elle obtient le droit d'avoir un deuxième mari, à l'Institut des maris ils choisissent le viril Jean ! Ils vont désormais habiter tous les 3. Concurrence, jalousie, désir, sexualité : cette cohabitation va être rapidement animée !
Jusqu'à l'agression de Pierre et la disparition de Francine et Jean !

J'ai immédiatement été happé par l'histoire, l'auteur nous tient en haleine dès les premières pages et nous embarque dans cette société atypique.
Des thèmes forts : Totalitarisme, manipulation, politique !
On pourrait le restreindre à une parodie d'une société dominée par l'homme, mais ce roman est bien plus que ça !
J'ai adoré le style, l'écriture, les personnages, l'intrigue, les thèmes abordés et ceux sous-entendu !

Je ne peux que vous conseillez cet ovni !
Hâte de découvrir d'autres titres de cette maison d'édition !

Un livre édité par une maison d'édition résolument féministe, commenté par un homme cis blanc hétéro.

Voici un roman qui applique la règle dite de proximité, de voisinage ou de contiguïté, qui accorde en genre, et en nombre, l'adjectif, le participe passé et le verbe avec le nom qui les précède ou les suit immédiatement – « Les hommes et les femmes sont belles ». Exit, donc, la supériorité du genre masculin. le pronom personnel ‘il' perd toute valeur neutre – pas de ‘li pleut' – et au pluriel le pronom féminin ‘elles' devient générique. Des féminins anciens ont même été réhabilités, comme le terme ‘médicienne', attesté au Moyen-Âge.

Un livre où l'auteur nous présente presque tout simplement un monde inversé, où la femme est l'être dominant, et l'homme le dominé. En tant qu'homme cis blanc hétéro, j'aurais pu ou dû être choqué par cette inversion où les femmes occupent les postes à responsabilités et les hommes interchangeables, occupés aux tâches domestiques et caché sous un cache-tout quand ils sortent (une sorte de burka).

En y réfléchissant seulement 2 secondes, la plupart des situations exposées existent réellement dans notre monde dominé par l'homme au détriment de la femme. Ce n'est donc pas un roman de science-fiction, juste une utopie (pas du tout une dystopie). Il donne également à réfléchir !

Le tournant est le Grand Fléau et l'avènement de la Nouvelle République – les pères avaient invariablement donné des preuves de leur influence pernicieuse sur la personnalité de leurs rejetons. L'article 5 du Code de la procréation impose de recourir, dans la fécondation des ovules, à du matériel masculine anonyme issu de l'un des silos.

La science avait libéré les femmes de l'esclavage de l'enfantement et, dès lors, renversé leur subordination sociale, tandis que les mâles dépourvus de capacités reproductives étaient renvoyés à l'Institut des maris et remplacés.

« La potentialisation du gène de la peur vient faciliter la domestication du mâle, en l'affaiblissant et ne le soumettant durablement à la domination des femmes. Comprendre cette réalité permet de mieux saisir le monde dans lequel nous vivons. » - Extrait du Journal d'une fonctionnaire.

Un livre inclassable à découvrir !

Un roman nécessaire et pertinent.

Redécouvrez notre interview exclusive pour vous en faire une idée c'est entre nos pages numériques, l'auteur si livre avec délicatesse : « J'étais féministe avant même de savoir ce qu'était le féminisme »


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Imaginons un monde où les femmes auraient pris le pouvoir… C'est ce qu'a fait Nuno Gomes Garcia dans ce roman dystopique. Et il y va fort : les hommes sont carrément devenus les esclaves des femmes (elles-mêmes dominées et manipulées par d'autres femmes…). Tenu en haleine par une enquête policière, on est plongé dans ce monde terrible et on prend conscience, s'il le fallait, que ce n'est pas parce qu'ils sont hommes que les hommes sont comme ils sont, mais bien parce qu'en tant qu'hommes, ils détiennent le pouvoir depuis tant de générations.
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