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Citations sur Fable de Polyphème et Galatée (8)

Muet la nuit le chien, endormi le jour,
s’étend de tertre en tertre et d’ombre en ombre.
Le troupeau bêle ; au plaintif bêlement
nocturne le loup des ombres naît :
il se repaît et cruel laisse humide
du sang de l’une ce que l’autre paît.
Rappelle, Amour, les sifflements et laisse suivre leur
maître
le silence du chien et son sommeil !
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Une nymphe il adore, la plus belle,
née de Doris, au royaume d’écume.
Galatée est son nom, et, douce, en elle
Vénus son trio de grâces résume.
L’une et l’autre étoile qui étincelle
sont ses yeux brillants sur sa blanche plume :
sinon de Neptune roche hyaline
paon de Vénus et de Junon le cygne.
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Une nymphe, fille de Doris, la plus belle
que Vit le royaume de l’écume, est adorée de lui.
Galatée est son nom, et tendrement en elle
la Triade Vénus de ses Grâces résume.
Chacune de ses deux lumineuses étoiles
sont les yeux brillants de sa blanche plume :
si roche de cristal elle n’est de Neptune,
elle est paon de Vénus, cygne de Junon.
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Strophe 43.
Haleine de fumée, hennir de feu,
mais frein d'écumes, Aethon illustrait
les colonnes érigées par le Grec
où lave ses roues le char de lumière,
quand d'amour le cruel géant aveugle,
accabla la nuque d'un roc sauvage,
qui à la plage, d'écueils non dénuée,
est phare aveugle, et tour de guet muette.

Su aliento humo, sus relinchos fuego
si bien su freno espumas, ilustraba
las columnas Eton que erigio el Griego
do el carro de la luz sus ruedas lava,
cuando de amor el fiero jayàn ciego
la cerviz oprimio a una roca brava
que a la playa, de escollos no desnuda,
linterna es ciega y atalaya muda.
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(Al Conde de Niebla)


Estas que me dictó, rimas sonoras,
Culta sí aunque bucólica Talía,
Oh excelso Conde, en las purpúreas horas
Que es rosas la alba y rosicler el día,
Ahora que de luz tu niebla doras,
Escucha, al son de la zampoña mía,
Si ya los muros no te ven de Huelva
Peinar el viento, fatigar la selva.
Templado pula en la maestra mano
El generoso pájaro su pluma,
O tan mudo en la alcándara, que en vano
Aun desmentir el cascabel presuma;
Tascando haga el freno de oro cano
Del caballo andaluz la ociosa espuma;
Gima el lebrel en el cordón de seda,
Y al cuerno al fin la cítara suceda.
Treguas al ejercicio sean robusto,
Ocio atento, silencio dulce, en cuanto
Debajo escuchas de dosel augusto
Del músico jayán el fiero canto.
Alterna con las Musas hoy el gusto,
Que si la mía puede ofrecer tanto
Clarín -y de la Fama no segundo-,
Tu nombre oirán los términos del mundo.
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Ces rimes que m’a inspirées, sonores,
une Thalie champêtre mais lettrée
– oh ! noble comte ! –, aux heures où l’aurore
pourpre est de roses et le jour feu rosé,
lors que d’éclat tu vêts ta ville d’or,
au son du chalumeau écoute-les,
à moins que de Huelva les murs te voient
peigner le vent, exténuer les bois
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[Bizarre que la couverture Babelio de cette édition soit différente de celle que je cite, en NRF Gallimard, et que j'ai intégrée sans problème]

Le Polyphème, on l'a dit, est le poème le plus abouti de Gongora. Parfaite construction narrative, lyrique, strophique et métrique, tout y est maîtrisé jusque dans le moindre détail et tout, en même temps, est pris dans cet élan qui déborde tout travail conscient * et lui donne cette intensité faite de ce croisement d'obscurité et d'incandescence qui est la poésie même.

*Cf les deux phrases de Gongora citées par Lezama Lima dans "Serpent de Don Luis de Gongora", p. 40 :

"Dans les songes l'âme a des yeux de lynx"

et

"Ceux qui dorment sont des compagnons de travail."

Jacques Ancet, introduction à la "Fable de Polyphème et Galatée", NRF poésie / Gallimard, p. 40.
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Celle-ci – rimes sonores – que me dicta
une savante, bien bucolique Thalie
– oh conte excellent – aux heures pourpres
où rose est l’aube et le jour rose argent
à présent que l’éclat tu dores ta Nuée,
écoute-les au son de mon chalumeau,
si les murs ne te voient plus de Huelva
brosser le vent, épuiser la forêt.
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