Citations sur Le dossier Barcelone (11)
Et vous continuez à dire, ceux qui êtes passés par les universités, que vous êtes intelligents, qu’au moins vous êtes ça. Mais c’est quoi l’intelligence ?
Passer sa vie dans cette merde et même pas pouvoir relever la tête, c’est de l’intelligence ? Et quoi encore ? Larguez tout ça une bonne fois, putain ! Foutez toute cette paperasse par la fenêtre et cherchez un emploi où vous pourrez vous mettre en arrêt maladie !
J’en arrivai à une conclusion peut-être surprenante, mais qui est restée enracinée en moi: les gens ne vont là que pour voir souffrir cet animal, pour se repaitre de sang. lls contemplent avec extase l'exécution d’une bête, faute de pouvoir contempler l'exécution d' homme.
Aussi est-il bien étrange que l'on relie cela à des sentiments spirituels, à la musique, au soleil, aux fleurs et au grand air: il n'y a rien là que sueur de fauve aux abois (quelle terrible angoisse que celle du taureau qui tourne et tourne encore entre les lices cherchant en vain à s’échapper), sang sur le cuir et sur le sable souillé, douleur animale (s’il le pouvait, le taureau crierait et implorerait pitié, face à sa mort inéluctable).
le maire Porcioles avait rendu visite à Salvador Dali. Ils s’étaient embrassés si cordialement que le peintre se crut obligé d’expliquer à l’assistance : « C’est que nous sommes tous les deux fils de notaires. » Sur quoi Porcioles, un peu méfiant, s’était empressé de préciser :
« Mais pas du même notaire, hein, pas du même notaire… »
Corridas.....si art il y avait, il serait annulé par le fait que son matériau n'est autre que le martyre d'un animal noble, auquel personne n'a jamais appris à se défendre.
Publié en 1983.
Première apparition de l'inspecteur Méndez dans l'oeuvre de Ledesma, Le dossier Barcelone est un roman complexe qui tente de décrire la dure réalité quotidienne barcelonaise pendant la période de transition du franquisme à la démocratie.
La petite se met à pleurer, la mère lui demande : « Mais qu’est-ce qu’il y a, pourquoi tu pleures ? », et elle lui répond : « Quand on arrive en retard, il faut rester debout dans la
classe, parce qu’y a pas de place. »
Au niveau des grand-croix, les Siciliens peuvent nous envier, car c’est nous qui avons le meilleur soleil, les meilleurs vins, les meilleures minettes et les meilleures mafias.
Je crois que nous sommes un peu comme cet industriel
qui s’était aperçu que son associé se farcissait sa femme (pas celle de l’associé, celle du patron) sur un divan de l’entreprise ; comme il ne souhaitait pas se séparer de son associé, ni casser la figure à sa femme, qui avait aussi des capitaux dans l’affaire, il choisit de vendre le divan.
Un peuple sans liberté, comme le peuple espagnol, on ne peut lui demander d’être responsable ; il ira où on lui dira,
jusqu’à la fin des siècles, à moins qu’un jour la corde ne casse et alors il se comportera de façon pitoyable, comme un enfant
Aux sombres portes de leur lieu de travail, des millions
d’hommes, une fois ou une autre, un certain jour étrange, s’arrêtaient un instant, une minute seulement, pour s’apercevoir que leur vie était terminée.