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Citations sur Inépuisables (18)

Mais,par dessus-tout,ce qu'offre la lecture,c'est un soulagement de notre chaos mental. Parfois ,j'ai l'impression que c'est la seule chose qui me donne du courage dans la vie,et ce depuis ma plus tendre enfance. (p.13)
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"J'ai pris conscience que je lisais différemment. J'ai repris des livres, surtout des romans que j'avais lu et relus , et je les ai re-re-relus. Cette fois j'ai compris que quel que soient l'intrigue, le style ou l'époque, le drame qui se jouait dans l'oeuvre littéraire dépendait en réalité presque toujours du coté pernicieux de toutes nos divisions internes: la peur et l'ignorance que ca génère, la honte que ça cause, le mystère débilitant dont ça nous entoure."
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Lorsque ça a été mon tour de réclamer une chose comme ce droit d'exister en Amérique qu'on me déniait, je ne l'ai pas fait en tant que juive mais en tant que femme. C'est là que la vie a pris une tournure métaphorique. Certes, mon identité d'immigrant juif de la classe ouvrière avait un jour paru gravée dans le marbre, mais au coeur des années 1970, elle comptait moins que le stigmate inaltérable d'être née du mauvais sexe.
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Pendant des années, cela a été le sujet fascinant de Duras, répété à l'envi dans ces abstractions courtes et denses qu'elle qualifie de romans -des textes écrits dans une prose associative qui taille dans les couches de la conscience jusqu'à atteindre notre part primitive où le désir à la fois de rester prisonnier et d'être libéré d'un souvenir fondateur étouffe, voire anesthésie.
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Je m'étais mariée par deux fois parce que dans mon enfance, une femme célibataire était considérée comme anormale, non désirable, indigne de tout. Pourtant, les deux fois, j'avais pris conscience que je ne supportais pas d'être vue comme la moitié d'un tout. Je sursautais quand on m'appelait madame. Et j'avais beau apprécier ma belle-famille, la vie familiale m'ennuyait. Pire que tout, parfois, lors d'une soirée agréable avec mon mari à la maison, je me sentais comme enterrée vivante. La vraie raison en était que je ne voulais pas être -une femme mariée- Je tournais les pages du grand roman de Lawrence [***"Amants & fils" ] comme s'il était écrit en braille avec l'espoir d'y trouver le moyen de me libérer de ma cécité émotionnelle, ce à quoi précisément ce livre encourage les lecteurs. (p. 55)
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Tolstoï a un jour déclaré que si on lui proposait d'écrire sur des sujets sociaux ou politiques, il ne gaspillerait pas un seul mot pour ça, mais si on lui demandait un livre qui, vingt-ans plus tard, ferait encore rire, pleurer et aimer davantage la vie, il y mettrait tout son coeur.
Une écrivaine dont l'oeuvre m'a souvent fait aimer davantage la vie, c'est Natalia Ginzburg. A la lire et la relire comme je l'ai fait si souvent au cours de mon existence, j'ai connu l'euphorie intellectuelle d'être aussi une créature sensible. (p.143)
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("La Vagabonde"-Colette )

Si tu vis toute seule,m'a dit (un ami),c'est parce que tu le veux bien,n'est-ce pas ?
Certes je le veux "bien" et même je le veux tout court. Seulement ,voilà...il y a des jours où la solitude,pour un être de mon âge, est un vin grisant qui vous saoule de liberté, et d'autres jours où c'est un tonique amer,et d'autres jours où c'est un poison qui vous jette la tête aux murs.
(p.60)
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Elle est incapable de vivre en compagnie d’elle-même ; elle se fuit en permanence.
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Se retrouver seule, sans attachement stable ni permanent, c’était être vulnérable à la redoutable accusation d’anormalité. Tout à coup, elle prenait conscience que la solitude était la norme et le lien un idéal – en somme, l’exception et non la règle – de la condition humaine
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Elle réfléchit à l'asservissement émotionnel qui accompagne le désir : l'attente, l'inquiétude, la potentielle humiliation.
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