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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
John Hinckley, le personnage central du livre, est un paumé issu d'une famille typique américaine (la dinde de Thanksgiving est l'occasion de quelques lignes délicieuses). Insatisfait de sa vie, fasciné par la vie rêvée des stars et de la jet set, il fait une fixation amoureuse sur l'encore toute jeune actrice Jodie Foster. Il tentera de l'approcher, sans succès, et lui écrira des lettres amoureuses, sans doute vite jetées au panier.
Pour tenter d'exister, il fera le projet d'assassiner le président des Etats-Unis. Il renoncera devant Jimmy Carter mais passera à l'acte face à Reagan, qui échappera de peu à la mort. Ce livre est aussi un portrait de l'Amérique des années 70, un pays gangrené par une violence décrite dans de courts chapitres intermédiaires relatant quelques assassinats célèbres.
Voilà un livre parfaitement documenté, vivant, alerte, qui passionnera tous ceux que l'Amérique fascine ou simplement intéresse.
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Une plongée dans les années 70 de l Amérique.
Sous forme de roman bien documenté et agréable à lire on suit le parcours de John Hinckley.
Nom que j avais oublié mais qui fut celui qui tira sur Reagan .
Fascination maladive pour Jodie Foster et les tueurs en général .
Si vous aimez le film taxi driver et le cinéma de cette époque et son environnement de fait divers sordides et connus vous ne serez pas déçus
Plaisir de lecture 8/10
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Longue enquête sur ce qui peut pousser un homme à commettre des actes fous . d'un abord facile ce récit nous met dans la tête de John Hinckley , garçon perturbé qui va développé une obsession pour le film "Taxi driver" et Jodie Foster . Ce qui aurait pu n'être qu'une douce folie va devenir au fil des ans une fureur meurtrière .On voit littéralement le processus s'enclencher dans la tête de Hinckley et ronger le peu de lucidité qu'il avait . C'est également une chronique de l'Amérique violente avec entre chaque chapitre une ou deux pages consacrées à un des nombreux tueurs en série qui ont surgi aux states ces 50 dernières années .
C'est écrit sobrement sans complaisance envers la violence pourtant omniprésente .


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Je tiens à remercier les éditions Stock et le site Netgalley de m'avoir permis de lire ce livre qui nous relate les faits sur l'assassinat du président des États-Unis Ronald Reagan le 3à mars 1981 à 14h27 à Washington.

Cet homme qui à tiré sur le président se prénomme John Hinckley Junior et il se trouve être amoureux de Jodie Foster. C'est pour prouver son amour pour elle qu'il aurait tiré trois balles sur le président et ce depuis qu'il à vu l'actrice dans le rôle d'une prostituée de douze ans dans le film "Taxi Driver".

Dans ce livre l'auteur nous entraine dans une Amérique en pleine crise d'identité et avec des accès de violence.

Un livre lu d'une traite tellement j'ai accroché à l'histoire si émouvante à certains passages, prenante, captivante, addictive, remplie de suspens et de rebondissements avec des personnages attachants. J'adore la plume de l'auteur.
Lien : https://myreadbooks.over-blo..
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" Pour parvenir jusqu'à Jodie, il faudrait qu'il écrive. Qu'il se lance dans une fiction. Que son roman soit un best-seller. Qu'il devienne célèbre. Mais il n'a aucune imagination, ni aucune volonté. Il aurait pu raconter des souvenirs d'enfance, la violence du père, la mère qui le protège trop, la douceur des animaux, la cruauté des autres enfants, les sévices infligés par son frère, l'indifférence de sa soeur... mais tout cela aurait été de nouveaux mensonges, des contes pour amadouer un jury et faire pleurer dans les chaumières. Il n'y avait jamais eu de scène primitive. Il n'avait jamais été frappé par le gros ceinturon de son père, il n'avait jamais essayé le soutien-gorge de sa mère et il n'avait jamais ramassé des animaux écrasés sur le bord des routes."

L'Amérique avec sa fascination pour les crimes et les armes ; l'amour fou et maladif d'un homme pour Jodie Foster ; le meurtre (au mieux du Président) comme voie d'accession à la célébrité (et du coup pourquoi pas à l'amour de Jodie)... soit le "Big Bang" d'un psychopathe !

Un bon roman dont on apprécie d'autant plus l'ampleur une fois sa lecture terminée !
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Qu'est-ce qui peut pousser un jeune homme à tirer sur un président des Etats-Unis ?

Clovis Goux se charge de nous éclairer à travers cette fiction, bien documentée, dont le héros n'est autre que John Hinckley, auteur de l'attentat perpétré sur Ronald Reagan en mars 1981.
L'auteur nous introduit dans le quotidien d'un jeune homme de bonne famille, délaissé par son père, sans succès aucun, amoureux fou d'une toute jeune star de cinéma, Jodie Foster. Sans attache, motivé par aucune perspective sociale, le protagoniste, comme d'autres criminels, erre d'un bout à l'autre du pays, tentant régulièrement de s'approcher au plus près de l'actrice adulée.
Si John s'identifie à Travis Bikle, c'est que le personnage central de « Taxi Driver », film culte américain de Scorsese, sorti en 1976, trouve du sens à sa vie en s'inventant justicier. Il sauve l'enfant-pute, Iris, joué par Jodie Foster. C'est un héros, il sort de l'ombre et de la solitude. Il devient célèbre.
John vise la célébrité qui lui permettra d'attirer l'attention de Jodie Foster pour vivre avec elle l'amour fou qui lui permettra ainsi d'échapper à un quotidien sans intérêt.

Lire « Chère Jodie », c'est plonger dans l'Amérique des années 70, où la puissance militaire et économique des USA restent acquises mais où le modèle de société ne séduit plus. Après la guerre terrible du Vietnam, la population se divise, le fossé se creuse entre la jeunesse et ses ainés. Les désillusions et le manque de sens engendrent une société en perte de repères où la violence apparaît comme un exutoire, rendue accessible par la vente libre des armes à feu.
L'auteur nous offre également une balade culturelle dans le cinéma et la musique des seventies, ce qui donne à cette fiction des allures de documentaire. On a du coup envie de revoir ou de relire ses références pour approcher de plus près une réalité américaine à laquelle John Hinckley, comme d'autres, ne s'accrocheront plus.
Si on assiste (et on pressent) la descente aux enfers du protagoniste, c'est aussi parce qu'entre les pages où l'on suit John, l'auteur a introduit, comme des coups de serpe, des chapitres, ultra-courts, relatant avec une précision chirurgicale, les faits divers meurtriers ultra-violents qui ont défrayé la chronique à cette époque-là. L'auteur a également imaginé une correspondance entre John et Ted Bundy. Glaçant. On replonge plus tristement encore dans l'univers perdu de John Hinckley par la suite.

Si je devais rapprocher ce roman d'une oeuvre cinématographique, je choisirais le film fabuleux de Lars von Trier, « The House That Jack Built », sorti en 2018. L'action se déroule aux USA dans les années 70 et nous plonge dans la tête de Jack, un tueur en série qu'on aurait bien imaginé entretenir une correspondance terrifiante avec John Hinckley, dans l'une de ces unités psychiatriques.
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Bonsoir à toi qui passe par là. Aujourd'hui, j'ai lu " Chère Jodie " de Clovis Goux publié aux éditions Stock. Dans ce livre, l'auteur nous plonge au sein d'un esprit malade, celui de John Hinckley, connu pour sa tentative d'assassinat du président Reagan et complètement obsédé par l'actrice Jodie Foster et le film Taxi Driver. Ce roman noir est une descente aux enfers nous dressant le portrait d'un jeune paumé solitaire en pleine crise identitaire au sein d'une Amérique en perte de sens. C'est insoutenable, l'atmosphère est viciée, la chute de John étant ponctuée de la liste de crimes extrêmement détaillés ayant eu lieu à la même époque. Un roman constitué de faits réels, de lettres et de divagations au sein de la folie de cet homme qui pense pouvoir prouver son amour par l'acte de tuer et qui m'a mis extrêmement mal à l'aise. C'est glaçant. Je pense que ce livre est intéressant pour comprendre le mental d'un déséquilibré. Il pousse à la réflexion sur plusieurs sujets, celui de la célébrité, ses risques, la différence entre amour et obsession, la détresse des parents face à un enfant criminel, la façon dont l'argent gouverne le monde et permet ici à l'auteur du crime d'éviter la prison au profit de l'hôpital psychiatrique. le final du livre s'orchestre sur une correspondance entre Ted Bundy, le sérial Killer et notre protagoniste. Un roman qui m'a angoissé la nuit, un roman qui retourne, une plume acide et alarmante sur les dérives de l'esprit humain. ( Si tu as aimé cette critique, tu peux suivre mes chroniques sur mon blog ou sur Instagram @monprecieuxlivre, merci)
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