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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bienvenue aux Villages-Unis de Floride, ce coin de paradis où vous ne trouverez que luxe, soleil, divertissement, paix et tranquillité. Pour vous y installer, vous n'avez besoin que de deux choses : suffisamment d'argent, et 55 ans minimum. Eh oui, aux VUF, on vit exclusivement entre babyboomers ; les millenials ont été expulsés et définitivement relégués de l'autre côté du mur-frontière depuis la sécession des VUF d'avec le reste des Etats-Unis. Dans ces communautés de Villages de carton-pâte aux couleurs pastel pour Barbie et Ken seniors, vous profiterez d'une retraite bien méritée entre golf, shopping et barbecues entre voisins plus sympas les uns que les autres.

Attiré par ces promesses édéniques, le père du narrateur, à peine atteint l'âge de la retraite, a tout plaqué en France et a intégré l'une de ces communautés de l'autre côté de l'Atlantique. le malheureux n'a guère eu le temps d'en profiter, puisque même pas deux ans après son arrivée, il est retrouvé mort dans sa villa. Il apparaît clairement que sa mort n'est pas naturelle, mais quant à savoir si c'est un accident, un meurtre ou un suicide, ce n'est pas aussi évident. Arrivé sur place en urgence, son fils va tenter de tirer les choses au clair. Il découvre assez vite que derrière les sourires ultra-brite et les pelouses taillées au coupe-ongles, la réalité, loin d'être toute en roses et violettes, est d'une cruauté sans nom.

Cette dystopie qui se déroule dans un avenir (très) proche explore les thèmes du conflit (en l'occurrence on peut même parler de guerre) entre les générations, de la peur de la mort, de la vieillesse, de la consommation et du divertissement à outrance qui génèrent ennui et névroses.

Cela aurait pu déboucher sur une analyse subtile et profonde, mais l'auteur pousse tellement loin le bouchon de la violence et de la haine entre vieux et jeunes qu'à mes yeux l'histoire en perd de sa crédibilité et donc de son intérêt réflexif. J'aurais aimé une dose de complexité supplémentaire, par exemple en abordant les relations de tous ces seniors avec leurs enfants et petits-enfants, mais apparemment ils ont fait table rase du passé et de tout ce qui se trouve de l'autre côté de la frontière.

Malgré cela, malgré le côté gore de l'histoire, les nombreuses références cinématographiques (que je n'avais pas toutes) et un horripilant placement de produits, la plume est caustique et fluide, le récit bien construit et rondement mené, ce qui fait d' »Extrême paradis » une lecture tout de même distrayante.

En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.
#Extrêmeparadis #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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L'auteur qualifie son livre « d'auto-science-fiction », et effectivement ce roman sur la « silver revolution » peut être lu à des degrés divers. J'ai d'abord trouvé ce texte quelque peu « allumé »mais m'y suis vite habituée.
Un homme, français, décide d'aller passer sa retraite dans un des nouveaux Villages Unis de Floride, là où ne sont admis que des gens de plus de 55 ans.
Dans ces villages bunkerisés, sous le soleil , le golf est roi, le bronzage extrême, la mort bannie (en quelques instants les corps et les biens disparaissent, et aucun cimetière n'existe.)
Et environ 2 ans après son installation Didier meurt tragiquement ,son fils se rend sur place. Plus aucune trace de son père et des dirigeants mutiques. le fils mène sa petite enquête et découvre l'envers du décor, ce n'est pas joli, joli, c'est même une violence extrême qui domine cet Extrême paradis.
Sauvagerie, chasse aux humains, guerre féroce entre générations dans ces paradis artificiels.
Presque plus une dystopie, mais c'est accompagné d'un humour caustique fort heureusement, que l'auteur imagine les pires horreurs.
Une écriture contemporaine, brûlante .Peut-être les rapports humains ressembleront à ceux décrits par C.Goux d'ici à peine quelques décennies...
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Stock pour la lecture de #Extrêmeparadis.

Dans un futur pas si lointain, la Floride s'est muée en état autonome autoproclamé "VUF" : Villages-Unis de Floride. Ces Villages ont une particularité de taille : ils n'accueillent que des personnes âgées de plus de 55 ans retraitées. La sérénité règne dans ces cités paradisiaques où le golf est roi, l'oisiveté est reine et la mort bannie du paysage idyllique. Sauf que Didier est retrouvé sans vie dans une flaque de sang au milieu de son salon. Son fils, "jeune" (moins de 55 ans...), français, se rend dans le Village Vert pour récupérer la dépouille et les effets personnels de Didier. A son arrivée, c'est "dépaysement garanti" et les mystères autour du décès de son père s'épaississent tant qu'il doit mener l'enquête. le diable et sa violence se cachent dans les détails...

Clovis Goux a construit une dystopie entre uchronie, futurisme et anticipation (dans la lignée de "L'anomalie", sans les codes de la Science-Fiction habituels), autour du conflit entre jeunisme et gérontocratisme. J'ai apprécié le postulat de base, l'univers à la fois très réaliste et complètement décalé, l'humour et les questions que cette dystopie suscite. J'ai été moins séduite par le personnage du fils (sans nom ?) et ses digressions, souvenirs ou autres rêves psychédéliques. Quelques rêves truculents mêlant réalité et élucubrations oniriques surréalistes à souhait ponctuent l'errance du trentenaire, qui s'exprime à la première personne. Heureusement que ces passages ne sont qu'anecdotiques, car même s'ils révèlent beaucoup du personnage, j'ai eu dû mal à les lire. le style de Clovis Goux est abordable et précis et le rythme de son roman est cadencé par des chapitres courts et des aller-retour temporels. L'auteur fait parfois preuve d'un humour caustique et décalé, qui dénote dans un univers finalement extrêmement violent. En revanche, si j'ai trouvé l'hypothèse, l'intrigue et la résolution plutôt originales, la narration et l'écriture le sont beaucoup moins à mon goût.

#Extrêmeparadis #NetGalleyFrance
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Un drôle de titre pour ce livre, de science fiction, bien que ce que nous narre l'auteur n'est peut être si éloigné de ce qui pourrait arrivé.
Nous partons avec un fils aux Villages-Unis de Floride, il vient d'apprendre que son père était décédé. Celui-ci était parti s'installer dans un village uni, sorte de centre de vacances, où les vieux vivent : la Floride a fait sécession avec les Etats-Unis afin de fonder une fédération de communautés privées réservées aux seuls retraités : les Villages. Dans ce luxueux paradis artificiel conçu par et pour les seniors, la mort, le crime et la jeunesse ont été éradiqués au profit du divertissement. Mais le fils voudrait tout de même connaître les circonstances de la mort de son père.
Nous découvrons alors avec lui cet univers, les règles mises en place mais aussi le passé, que ce soit à travers des références cinématographiques, des descriptions de faits divers.
Même si ces Villages s'isolent, veulent vivre entre eux, sans souci, sans passé, sans futur et profiter du temps présent, de parties de golf la vie et le passé rattrapent les habitants de ces lieux.
J'ai apprécié cette lecture, même si je ne suis pas une lectrice habituelle de science fiction (bien que j'ai lu récemment deux autres textes, qui peuvent être qualifié de science fiction "simplement mortel" de Michèle Astrud et "l'enfant miroir" d'Isabelle Amonou, chroniques à suivre). J'ai aimé les références historiques et cinématographiques, avec des souvenirs de lecture, de films... Par contre, ai eu un étrange sentiment de placement de marque (est ce que cela existe aussi pour les romans, comme dans le monde du cinéma ?!).
Un livre d'un futur proche, qui fait peur et interpelle mais aussi il n'est pas si facile de vouloir aseptiser, unifier un monde car le passé est toujours présent et ne pas être effacé ainsi.
Je vais continuer ma découverte de cet auteur et de son univers.
#Extrêmeparadis #NetGalleyFrance
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Dans un avenir proche, l'état de Floride a fait sécession du reste des USA pour créer un état ultra-sécurisé pour les baby boomers : les Villages. Ces communautés privilégiées sont exclusivement réservées aux plus de 55 ans. Ces derniers évoluent dans des quartiers en carton pâte, offrant un sourire ultra bright sur le terrain de golf, des traits liftés et une peau cramée aux UV. Jeunesse, crime et mort ont été éradiqués.
Cet équilibre se fissure lorsqu'un des résidents (français) est retrouvé mort dans son salon. Son fils saute dans un avion pour découvrir que son père a déjà été incinéré et ses cendres dispersées. Très vite, il se rend compte que derrière le décor se cache une terrible réalité.

Ce roman dystopique n'est pas sans rappeler Panorama de Lilian Hassaine, paru l'an passé. On y retrouve des interrogations communes sur le futur de l'humanité et ses évolutions (travers) possibles.

La société que dresse l'auteur est glaçante dès les premières pages et empire jusqu'au dégoût. Il ne nous épargne aucune image dans l'escalade de la violence, qu'il brandit en étendard pour mieux contrebalancer les palmiers et l'éternel soleil de Floride. À tel point que le tout perd en crédibilité (pour ceux qui liront : perceuse/enfant, oui l'association des deux donne déjà une idée …).

Dommage car le parti-pris est intéressant et pose la vraie question de la mixité des populations et des recherches de solutions face à la menace d'autrui, car c'est bien connu, l'enfer c'est les autres.

Ici, la jeunesse en l'occurrence, massacrée (charniers), torturée (pendaisons qui ne sont pas sans rappeler la ségrégation) et remise derrière un mur à la frontière (cqfd).

Mes parenthèses vous agacent à la lecture ? Moi aussi ! Si l'écriture du texte le rend agréable, abordable, le recours incessant aux parenthèses casse le rythme de la lecture. Néanmoins, le roman est efficace, court et rythmé, et propose une originalité de ton et de fond bienvenue.

Bilan :
Un roman qui ouvre à un questionnement intéressant en y apportant une réponse beaucoup trop violente à mon goût. J'ai apprécié néanmoins le ton grinçant de l'auteur qui me donne envie de découvrir ses autres romans.
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Le contexte (création d'une nation de vieux n'est pas crédible une seconde, mais l'idée est bonne quand même).
L'écriture est vraiment très originale. Dans chaque phrase il est fait une référence, à un film, un acteur/actrice, un homme politique, une célébrité du show-biz, ... des années 80-90.
La description d'une société de "vieux" est très ironique, ... et finalement assez drôle. On découvre que derrière leur apparence de bon papys inoffencifs , ils ont tous des secrets inavouables ... et sont tous des monstres ...
L'histoire est gore à souhait !
Seulement voilà, ça ne marche pas ... ce style d'écriture est totalement incompatible avec l'histoire. L'univers est glauque et inquiétant, on n'attend pas de l'humour second degré ni des références à toutes les phrases.
On n'est pas du tout dans l'ambiance et on se demande régulièrement ou l'auteur veut aller et finalement quel est l'intérêt de l'histoire ...
Dommage !
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