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Critique de Marti94


Je découvre Julien Gracq et ce premier roman est bien surprenant.
Je comprends André Breton qui a dit d'après Wikipédia qu'il s'agissait du premier roman surréaliste. Il est vrai que les surréalistes pratiquaient l'écriture automatique. Les auteurs écrivaient machinalement ce qui leur passait par la tête et cueillaient, comme des fleurs étranges, ce qui poussait de leur inconscient. Cette description ressemble "Au château d'Argol".

Le début de ce court roman qui date de 1938, est une sorte de fable campagnarde. Albert a acheté une demeure en Bretagne sans l'avoir vu. Julien Gracq raconte la découverte de ce bien par son propriétaire. Il va cheminant dans la campagne et découvre un château surprenant, un peu fantastique comme dans celui de la Belle et la Bête de Jean Cocteau.
On imagine la forêt semblable au conte, comme dans un rêve. Albert ne restera pas longtemps seul puisque son ami Herminien dit le docteur Faust viendra le retrouver ainsi que la belle Heide.
À partir de ce moment-là tout devient étrange. Il y a de longues descriptions de paysages, des promenades d'Albert et de Heide amoureux, des trois amis qui nagent au large comme s'ils voulaient se noyer mais aussi des moments plus tragiques autour de la mort et de Heide retrouvée violée. Ce n'est pas écrit comme cela, uniquement suggéré et c'est comme si l'espace et le temps étaient déréglés. On se demande s'ils sont dans la réalité ou s'il s'agit de songes ou de fantasmes.
Julien Gracq évoque une surnaturelle exaltation comme dans une Gravure de Dürer et il est très difficile de suivre l'histoire.
Je n'ai donc pas tout compris mais ce que je retiens ce sont les envolées lyriques avec de très longues phrases, un style très particulier, un peu vieillot, mais qui se reconnaît par son originalité.


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