Citations sur Une enquête d'Hippolyte Salvignac, tome 5 : La malédictio.. (5)
Toutes ces fouilles et ces découvertes archéologiques ont mis le pays en émoi. [...] Heureux celui qui a trouvé un riche filon. Il fera fortune. [...] Les musées fraçais n'ont pas d'argent et les collectionneurs étrangers ont souvent de gros moyens. [...] Ces trouvailles iront au plus offrant.
Tout viendrait en temps et en heure. Il suffisait d'attendre qu'un évènement, une information, une idée l'amène à se confier, à partager ses hypothèses ou à claironner quelque avancée sur l'enquête.
— Ça fera du boulot en moins pour les gendarmes.
— Ils étaient là-bas ? demanda l’inspecteur.
— Ils ont dû arriver dans la nuit. Le temps de les prévenir, qu’ils viennent… Les gendarmes, c’est comme la pluie pour les récoltes : toujours là ou trop tôt ou trop tard.
Jules avait commencé par déverser son tombereau de mauvaise humeur.
— Le secret ! Il y en a marre du secret ! Je rentre dans une banque. Je pose une question. Qu’est-ce qu’on me répond ? Secret des affaires ! Je vais au tribunal. Je pose une autre question, et qu’est-ce qu’on me répond ? Secret de la procédure. Franchement, comment veux-tu mener une enquête dans ces conditions ? Et je suis sûr que, si j’ai le malheur de demander au maître d’hôtel ce qu’il y a dans cette sauce Périgueux qui accompagne ma viande, il me répondra : secret professionnel ! On parie ?
Les deux amis s'étaient installés sur la terrasse de l'hôtel, le plus loin possible des oreilles indiscrètes de la clientèle et du personnel, sous une pergola encore vierge de tout feuillage. Jules fumait cigarette sur cigarette tout en griffonnant quelques notes sur un petit carnet à couverture noire. Hippolyte avait remarqué qu'il était neuf, ce qui lui parut de bon augure : l'inspecteur semblait accorder de l'importance à l'affaire.