Les démons de l'inspecteur Lerouet

Philippe Grandcoing signe avec Les démons de l'inspecteur Lerouet un roman policier historique très noir .
Nous sommes en 1912, la bande à Bonnot fait des siennes, la Joconde a été dérobée au Louvre et Jules Lerouet est en plein désarroi. Sa compagne a été sauvagement assassinée dans la guinguette qu'elle tenait sur les bords de la Marne.

Jules Lerouet est bien décidé à mener sa propre enquête et à capturer ce tueur qui ose s'en prendre à ses proches. A la solde de qui est il? Qui pourrait lui en vouloir à ce pont?
Aidé par ses fidèles amis, Hippolyte Salvignac et Léopoldine sa compagne, il part en chasse .

La chasse sera dure, harassante mais elle sera. Les bas-fonds parisiens, les entourloupes, les rivalités entre polices le jour se fera ..
Philippe Grandcoing connait parfaitement cette période de l'histoire. la Belle -époque n'a aucun secret pour lui et il sait captiver son lecteur.
Ceci dit j'ai eu regret de vouloir lire ce roman sans avoir au préalable fait la connaissance de nos héros. Beaucoup de zones d'ombre, des références implicites à un passé riche en évènements , m'ont démontré qu'il est souhaitable de lire les séries dans l'ordre pour pouvoir apprécier au mieux la qualité de l'intrigue.

Un grand merci aux éditions De Borée pour ce partage .

Ce 7ème tome de la série « Une enquête d'Hippolyte Salvignac » est consacré au fidèle acolyte d'Hippolyte, l'inspecteur Lerouet, Jules pour les intimes. 1912, Ce dernier vient de perdre sa chère Madeleine dans de tragiques circonstances, un malfrat l'a assassiné et a voulu en faire de même avec la petite Victoire, la petite fille de trois ans du couple.
Rien de tel pour faire plonger l'ami d'Hippolyte dans les affres de l'alcool et de la désespérance. Surtout que n'étant pas marié il n'a pas son mot à dire sur l'enterrement de sa compagne vis à vis de la famille bien pensante de cette dernière.
Jules est un homme pragmatique, solide mais son métier de flic de la Sûreté Parisienne n'a plus sa priorité, il veut retrouver celui qui l'a séparé de Madeleine. Pour cela et avec le soutien d'Hippolyte et de Léopoldine, il va mettre tout en oeuvre pour rejoindre les bas-fonds de la capitale et y faire ses recherches. Et pourtant la police aurait bien besoin de ses capacités hors-pairs pour serrer la bande à Bonnot qui sévit à cette époque, l'heure est aux anarchistes qui sèment la mort à travers la capitale.
A travers ce roman, l'auteur nous raconte cette folle époque que furent les années avant la grande guerre 14/18. Les grandes affaires criminelles de l'époque nous y sont narrées avec minutie, les dysfonctionnements entre les services de police, l'émergence des Brigades mobiles du Tigre, le vol de la Joconde, le naufrage du Titanic, la traque de la bande à Bonnot.
Nos héros sont des personnages fictifs dans la grande histoire ce qui nous immerge totalement dans la narration.
Comme toujours je pars avec joie à la découverte des évènements qui ont caractérisé ce tout début du Xxème siècle.
Merci au Éditions De Borée pour cette belle découverte.

Septième enquête d'Hippolyte Salvignac et de son ami Jules Lerouet, cette fois héros principal de cet épisode.

Car le roman commence par un drame familial qui va plonger l'inspecteur des équipes mobiles de la police dans le plus profond désarroi et risquer de lui faire perdre la raison, sa carrière d'excellent policier et peut-être sa vie. Et Georges Clemenceau, qui protège de loin son poulain, n'est plus aux affaires.

Mars 1912 : la police est sur les dents. La bande à Bonnot sème la panique en pratiquant « la reprise individuelle » à coup de révolver et d'attaques fulgurantes, en utilisant de puissantes automobiles pour échapper aux forces de l'ordre. On compte déjà plusieurs morts de part et d'autre. Autre forfait qui secoue l'opinion publique : on a volé la Joconde !

Mais la quête du tueur qui s'en prend à la famille de l'inspecteur Lerouet est d'une autre nature, toute personnelle et incompréhensible, et devient coûte que coûte, sa priorité. Hippolyte et sa compagne Léopoldine lui apportent toute l'aide dont ils sont capables, mais le voient sombrer dans le chagrin et la misère psychologique.

Car la vie n'a pas été tendre pour le jeune policier en détresse : « lui, le fils de personne, le bâtard, l'enfant naturel d'une domestique d'un coin perdu de la Sologne » qui avait néanmoins réussi de brillantes études secondaires, mais qui travaille plutôt en solo, pas toujours en accord avec sa hiérarchie. Lui qui s'est lié d'amitié avec ce rentier ancien antiquaire, fils du notaire de Martel, à la fois si conventionnel et décalé, féru d'arts sacrés. Une solide complémentarité lie ces deux hommes, fondée sur des valeurs : la parole et l'honneur.

Fort de son expertise de l'histoire sociale de la « belle » époque et de sa connaissance des affaires criminelles de ces temps où la technologie s'emballe dans tous les domaines de la société, Philippe Grandcoing fait pénétrer le lecteur dans les bas-fonds de la capitale : hôtels borgnes, maisons de passe, ateliers du Sentier, bistrots-assommoirs, ruelles encombrées qui ont échappé aux bouleversement haussmanniens. Sa description de la détresse et de la glissade d'un homme désespéré est tout à fait poignante.

Des filatures, des poursuites, le siège sanglant mais devant les médias, et la fin de Jules Bonnot dans son matelas … et aussi les guéguerres entre unités de police, la rancune de chefs gangrenés par les luttes politiques. Un polar à la fois émouvant et haletant.
Lien : http://bigmammy.canalblog.co..

Je tiens tout d'abord à remercier chaleureusement Babelio et les Editions de Borée pour m'avoir permis de découvrir cette géniale série policière ! J'ai commencé par ce qui est manifestement le tome 7 mais cela ne m'a absolument pas gênée car au fil des pages j'ai découvert les personnages récurrents que l'auteur parvient à documenter ce qui fait que l'on ne se sent pas en terrain inconnu.
J'ai énormément apprécié la précision de l'historien Philippe Grandcoing dans la description de la "Belle époque" avec l'introduction dans la trame du roman de faits divers qui ont fait couler beaucoup d'encre tels par exemple le vol de la Joconde . J'ai ainsi pu apprendre (ce que j'ignorais je l'avoue) que Guillaume Appolinaire avait été suspecté et avait même effectué quelques jours de détention. La traque des "bandits en auto" de la célèbre "bande à Bonnot" tient aussi une grande place dans le récit .
Les descriptions de la vie parisienne, de ses quartiers ouvriers, des bouges mal famés , des grands boulevards, permettent de se plonger avec délectation dans une période historique charnière , rappelant les enquêtes de Victor Legris le héros récurrent du duo "Claude Izner"qui a malheureusement tiré sa révérence au monde en même temps que l'une de ses auteures.
L'incursion dans les coulisses de la police parisienne sous les pas de l'inspecteur Lerouet témoigne de le persistance des rivalités au sein des grands corps de défenseurs de la sécurité publique.
L'intrigue est centrée sur le personnage de l'inspecteur Lerouet policier tourmenté par son passé et surtout par le meurtre récent de son épouse qui l'a laissé dévasté. Comment n'a t'il pas pu faire usage de ses remarquables talents d'enquêteur pour démasquer le ou les coupables ? Perdu dans les affres de l'alcool il doit se ressaisir et pour cela il peut compter sur son ami fidèle Hippolyte Salvignac qui l'assiste dans ses investigations, ainsi que sur Léopoldine l'artiste peintre anticonformiste .
La couverture reprenant un tableau de Jean Beraud, montre un homme vêtu de noir s'avançant tristement vers nous et je l'ai immédiatement assimilé à l'inspecteur Lerouet ployant sous le poids de sa culpabilité et de sa douleur. Quel beau choix d'illustration qui doit être souligné !
Ce livre fait partie de ceux que l'on dévore en deux ou trois jours et on a ensuite envie de retrouver les personnage dans le cadre des enquêtes antérieures. Ce que je vais faire bien sûr en reprenant l'ordre de publication .

Grâce à la masse critique Babelio, je fais la découverte de cette série des éditions De Borée et je tiens à les remercier. Ce fut une agréable surprise de plonger dans l'univers de l'inspecteur Lerouet. Malgré le fait que ce soit sa septième enquête, cela n'a en rien gâché mon plaisir de lecture.

"Les démons de l'inspecteur Lerouet" est un roman captivant qui mêle intrigue policière, vengeance personnelle et enquête historique.

L'auteur, Philippe Grandcoing, m'a plongée dans l'atmosphère tourmentée de la France de la Belle Époque, où la violence politique et criminelle secoue le pays. Dans ce contexte trouble, l'inspecteur Lerouet se lance dans une quête obsessionnelle pour venger la mort de sa compagne Madeleine, mettant sa carrière et sa vie en péril. Sa détermination est admirable et sa force de caractère m'a profondément touchée.

Le personnage de Lerouet est particulièrement bien construit, complexe et attachant. Son duo avec ses amis Hippolyte, antiquaire et détective amateur, et Léopoldine, artiste peintre, ainsi que la présence de sa fille Victoire, 3 ans, apporte une touche d'humour et de légèreté bienvenue dans un récit sombre et mystérieux.

L'intrigue est dense et haletante, mêlant habilement suspense, action et rebondissements. La disparition de la Joconde et le mystère de la bande à Bonnot ajoutent une dimension historique à l'ensemble, enrichissant ainsi le récit.

La plume de l'auteur est fluide et immersive, elle m'a transportée aisément dans le Paris de l'époque. La reconstitution historique est minutieuse et crédible, elle m'a offert un véritable voyage dans le temps.

"Les démons de l'inspecteur Lerouet" est un roman policier prenant et bien ficelé, porté par des personnages attachants et une intrigue captivante.