Je n'étais plus qu'un hurlement. Une plaie béante, qui ne trouverait jamais moyen de cicatriser.
La nuit arrache les masques, et aussi les visages. Il ne reste que les voix. Et l'âme. Finis les tics, les conventions sociales, les mensonges ordinaires qui nous travestissent.
Une intuition. La plante luminescente jouait un rôle précis. Elle devait faire la clarté sur l’œuvre du tueur. C’était un projecteur naturel sur la cage thoracique soulevée de larves, rongée de pourriture... Une lumière venue des profondeurs. Un autre nom du diable était « Lucifer », en latin « le porteur de lumière ».
À cet instant j’eus un flash.
Le corps de Sylvie Simonis était, symboliquement, constellé de noms.
Les noms du diable.
Belzébuth, le Seigneur des mouches.
Satan, le Maître du mensonge.
Lucifer, le Prince de la lumière.
Une sorte de trinité marquait le cadavre.
Une trinité inversée – celle du Malin.
Le symbole grossier du crucifix n’était qu’un indice pour déchiffrer les signes plus sophistiqués du corps lui-même. Mon tueur ne se prenait pas seulement pour un serviteur du diable. Il représentait, à lui seul, toutes les figures consacrées de la Bête.
1- Ma naissance avait du les amuser, au debut, mais ils s`etaient vite lasses. Surtout ma mere, qui se fatiguait toujours de ses propres caprices. L`egoisme, l`oisivete lui prenaient toute son energie. L`indifference, la vraie, est un boulot a plein temps.
2- J`etais un cameleon, discret, precis, integre au decor. Luc etait un acteur, un cabot, toujours dans l`estbroufe. Il mentait, manipulait, frappait - et decrochait la verite.
3- Je le remerciai. Pas un mot sur le fait qu`on etait dimanche et qu`il etait 21 heures. Pas une remarque sur le fait que je n`avais pas appele depuis six mois. Ma conception de l`amitie : aucun devoir, sinon celui de repondre present au juste moment.
4- ... Un pur chaos, ou chaque reponse posait une nouvelle question.
5- - Le Serment des Limbes.
- Quoi ?
- Le pacte du Malin. Une tres ancienne tradition lui a donne ce nom : le Serment des Limbes.
- ... Le Diale ne donne rien pour rien......
Et pour le reste, il faut lire ce roman pour connaitre la fin qui le moins qu`on puisse dire est bluffante !!!!!!!!
Le diable, le vrai, nous est apparu ce matin. Un être mauvais, hostile, cruel, un maître de l'apostasie qui s'active au fond de chaque esprit.
Tu es comme un psy, ajouta-t-elle. Tu prêtes ton intérêt à tous, tu ne le donnes à personne. L’amour, mon petit, c’est quand on risque sa peau pour l’autre.
La moisson de terreur n'était pas achevée.
Avant d'abdiquer, je devais agir.
Je ne pouvais laisser le dernier mot au diable.
Il me restait à le trouver et à l'affronter.
J'avais renoncé à l'amour mais lui n'avait pas renoncé à moi.
- Et c'est une urgence ?
- Ca brûle .
- Je fais la recherche de chez moi . Tout de suite .
Je le remerciai . Pas un mot sur le fait qu'on était dimanche et qu'il était 21 heures . Pas une remarque sur le fait que je n'avais pas appelé depuis six mois .
Ma conception de l'amitié : aucun devoir , sinon celui de répondre présent au juste moment .
Pour la première fois, je ressassais cette énigme : pourquoi Luc avait-il épousé cette femme terne, sans intelligence, amie d'enfance de son village natal ? Elle était secrétaire médical et sa conversation ressemblait à un jeu de scrabble en mal de lettres.