Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Mais dans l'obscurité, celui qui tient une bougie est une cible.
Dans l'obscurité, celui qui tient une bougie est une cible facile.
"Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois,songea-t-il. Mais dans l'obscurité, celui qui tient une bougie est une cible."
"La peur tue l'esprit" récita Lana. La peur est la petite mort qui conduit à ll'oblitération totale. J'affronterai ma peur." Je… Je ne me souviens pas de la suite. Ca vient d'un livre que j'ai lu il n'y a pas longtemps.
Sans que cela ne surprenne personne, Astrid intervint:
"Dune, de Franck Herbert. " Je ne connaitrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit a l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeuil intérieur sur son chemin, et là ou elle sera passée, il n'y aura plus rien."
Lana et Astrid récitèrent en choeur la dernière phrase de l'incantation:
"Rien que moi."
Puis elles poussèrent ensemble un soupir qui ressemblait fort à un sanglot.
Dans le royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Mais, dans le noir, celui qui tien une bougie est une cible.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
Mais dans l'obscurité, celui qui tient une bougie est une cible facile.
Sam se sentait fourbu et courbaturé. Il grimpa à bord de la péniche en veillant à ne pas réveiller ses autres occupants et se glissa dans l'étroit couloir qui menait à sa cabine. Les rideaux étaient tirés et il tâtonna dans l'obscurité pour trouver le bord de sa couchette, puis rampa à quatre pattes vers son oreiller et se laissa tomber sur le dos.
Mais même rompu de fatigue, il sentit une présence dans son lit, et le souffle léger d'une respiration sur sa joue. Il se retourna; des lèvres se plaquèrent sur les siennes et il eu l'impression qu'un courant électrique le traversait de part en part.
Elle se mit à califourchon sur lui et leur corps firent le reste. Quelques heures plus tard , il murmura dans le noir:
-Astrid?
-tu ne crois pas que tu aurais dû le vérifier ça il y a un bout de temps? répondit la voix familière d'Astrid, un rien condescendante.
Parce que les gens bien aident les personnes dans le besoin, voilà pourquoi, cria Sam.
Mais ils ne comprenait rien à la peur. La peur, ça n'avait rien de logique. La peur, c'était lié aux éventualités. Pas aux choses qui s'étaient produites, mais à celles qui risquaient de se produire. A la menace éventuelle d'un monstre, d'un fou, d'un meurtrier à quelques pas de lui, qu'il ne pouvait pas voir, et qui pouvait se moquer sans bruit ou agiter son couteau, son pistolet, ses griffes sous son nez sans qu'il ne s'aperçoive de rien.
_Tu crois à l'enfer ?
_Tu veux dire aux fourches et tout ?
_[...]C'est juste une histoire qu'il a inventé.
Dekka l'écoutait. Elle préférait encore entendre des bêtises que se souvenir.
_Une histoire ?
-Ouais, parce qu'il savait que des fois nos vies tourneraient mal. Comme quand tu deviens un monstre et que ton meilleur ami se fait tuer. Alors il a inventé cette histoire d'enfer pour qu'on puisse toujours se dire "Ça pourrait être pire." Et c'est comme ça qu'on trouve la force de continuer.
Dekka à Orc.