Depuis la mort de mon père, j'avais trouvé un nouveau refuge, l'église de Sainte-Marie-de-la-Source, construite à la suite d'un vœu hors les murs, à quelque distance de la porte du même nom. Le parfum de l'encens refroidi, les lumières des cierges qui brûlaient nuit et jour devant les icônes et même la vieille fille octogénaire à l'aspect de sorcière qui nettoyait le sanctuaire m'emmenaient dans un monde bien éloigné de ma misérable réalité. Hypnotisée par la pénombre environnante, je pouvais rester des heures immobile dans l'église où il faisait frais l'été et chaud l'hiver.