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Critique de Minimouthlit


Il faut tout d'abord savoir que je suis une véritable groupie de John Green. Comme beaucoup de gens, je suis son travail depuis Nos étoiles contraires et même si certaines de ses oeuvres m'ont moins touchée, aucune ne m'a encore déçue ! J'aime ses histoires, j'aime ses personnages et j'aime son écriture. Il fait d'ailleurs partie de ces auteurs que je ne veux lire qu'en anglais tellement je raffole de leur plume. Vous aurez donc compris que j'avais extrêmement hâte de mettre la main sur Tortues à l'infini, d'autant plus que, cette fois-ci, le sujet du livre ne pouvait que me parler tout personnellement. Je souffre, en effet, moi-même de troubles obsessionnels compulsifs même si, avec le temps et l'expérience, j'ai appris à les contrôler et qu'ils n'ont jamais été trop handicapants comme ils le sont pour Aza. J'étais très curieuse de voir comment John Green allait traiter ce sujet.

Comme à son habitude, il nous livre ici une histoire plus vraie que nature avec des personnages très travaillés et réalistes. Pour ceux qui ne le savent pas, John Green échange énormément avec les jeunes, notamment via ses deux chaînes YouTube. Je pense que cela l'aide énormément à capturer l'essence de l'adolescence et la retranscrire ainsi dans ses livres. On croit à ses personnages, on y croit à chaque fois et ça, peu importe à quel point ils peuvent être perturbés et bizarres.

Cette fois-ci, on y croit encore plus, car John Green s'est servi de sa propre expérience pour créer le personnage d'Aza. En effet, les troubles dont celle-ci souffre, il en souffre également. Il se met, en quelque sorte, un peu à nu avec ce personnage. Grâce à un travail d'écriture, encore plus magnifique que d'habitude, il nous montre comment des pensées incongrues arrivent à s'infiltrer dans l'esprit de la jeune fille et parviennent à l'entraîner dans une spirale étouffante dont elle n'arrivera à sortir que si elle exécute certaines actions. Aza a beau savoir, dans son for intérieur, que ces pensées ne riment à rien, une fois qu'elles sont là, c'est trop tard. le récit étant raconté à la première personne, nous sommes, comme elle, prisonniers de ces pensées une fois que celles-ci débarquent, interrompant ainsi l'action du livre. On est au beau milieu d'une conversation des plus anodines avec un personnage et puis, tout à coup, on est pris dans ce cercle vicieux de pensées qui viennent, qui viennent et qui viennent. C'est étouffant, c'est frustrant, c'est extrêmement réaliste.

Souffrant moi-même de ce genre de pensées intrusives, je me suis plus que retrouvée dans les pages de Tortues à l'infini. John Green a réussi à mettre les mots sur ces instants où je me retrouve totalement bloquée parce que je commence à penser à quelque chose qui pourrait se passer et que je dois absolument trouver un moyen de contenir ces pensées.
En conclusion, avec cette histoire qui résonne autant en moi, ce personnage dans lequel je me retrouve autant, Tortues à l'infini est devenu mon livre préféré de cet auteur. J'ai trouvé pendant des années que La face cachée de Margo était son chef-d'oeuvre, mais il vient de se faire détrôner et très largement. Et pour ceux qui ne souffrent pas de tocs, rassurez-vous, vous adorerez quand même cette lecture que vous soyez un fan de John Green ou non. D'ailleurs, si vous ne l'avez jamais lu, je pense que Tortues à l'infini peut être un très bon choix pour commencer.
Lien : https://minimouthlit.com/201..
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