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Blackwell, petite ville des États-Unis, a la particularité d'autoriser la magie et n'interdit pas la sorcellerie. Bien au contraire puisque les sorcières ont d'ailleurs un statut privilégié et sont protégées des dangers de l'extérieur par une bulle autour de la ville. Leur seule contrainte est qu'elles n'ont pas le droit de quitter Blackwell. La jeune Heidi fait partie de l'une d'entre elles. Mais aujourd'hui, elle a étrangement disparu. Depuis, il pleut sur la ville, parce que sa maman, Cordelia, pleure. Malgré les recherches organisées par le shérif, qui n'est autre que le papa d'Heidi, l'enfant reste introuvable et sa maman inconsolable, provoquant un vrai déluge sur la ville. Son grand frère, Bucky, s'inquiète pour Heidi d'autant que, outre la faculté de changer la couleur des objets en doré, elle peut également devenir invisible. Les recherches restant vaines, il décide de mener sa propre enquête. Pour cela, il va demander à Chamomile, son amie d'enfance, de l'aider...

Bienvenue à Blackwell où les larmes font pleuvoir, où les ombres se faufilent et où les sorcières (les hommes sont dépourvus de ce pouvoir), protégées, parfois jalousées, peuvent utiliser leur magie. Mais un drame vient bouleverser la petite tranquillité de cette ville singulière lorsque la jeune Heidi, pourvue exceptionnellement de deux pouvoirs, disparaît soudainement. Bucky, son frère aîné, va alors tout faire pour tenter de la retrouver, quitte à se frotter aux Corneilles, à se plonger dans un passé tragique, à affronter ses peurs et les fantômes. Cette enquête, sur fond de sorcellerie, se révèle tout à la fois captivante et surprenante, pleine de rebondissements et de découvertes, et permettra, finalement, à chacun de se révéler sous son vrai jour. D'ailleurs, chaque personne, charismatique et finement dépeinte, aura tour à tour un rôle à jouer jusqu'au dénouement final. Si le récit de Vera Greentea, original et étoffé, tient en haleine, en abordant des thèmes tels que la place de la femme, la liberté ou encore les relations sociales, les illustrations de Yana Bogatch, elles, subjuguent. Des illustrations envoûtantes, d'une précision et d'une finesse incroyables, d'un charme indéniable. Les teintes en noir et blanc, où subsistent ici et là quelques touches de couleurs, nous plongent parfaitement dans cette ambiance gothique, sombre et un brin mélancolique.
Un album ensorcelant !
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Grimoire noir est un magnifique roman graphique à l'esthétique résolument gothique. Dès les premières pages, cette ambiance sombre, rehaussée parfois d'une pointe de lumière, mêlant mélancolie, pluie et lancinante tristesse, imprègne chaque fibre du lecteur. L'harmonie entre le fond et la forme est indéniable et explique en grande partie le plaisir que l'on prend à se laisser piéger dans une toile tissée avec brio par Vera Greentea et illustrée par Yana Bogatch.

Illustrations Grimoire noir, Yana Bogatch et Vera Greentea

L'illustratrice brille par son art dynamique du cadrage et du découpage, évitant toute linéarité au récit, et la finesse remarquable de ses illustrations d'une sensibilité incroyable et d'une poésie à fleur de peau. Les yeux des personnages, leurs expressions faciales, leurs mouvements… Tout est dessiné avec un sens du détail incroyable, nous permettant de ressentir pleinement les émotions de personnages pris dans une intrigue plus complexe qu'il n'y paraît. Il faut dire qu'en un peu moins de trois cent pages, Vera Greentea déploie sous nos yeux captivés, une histoire de disparition, met surtout l'histoire d'une ville très particulière…

Bienvenue à Blackwell, une petite ville qui renverse les codes. D'habitude, les sorcières sont traquées et exterminées, ici, elles sont puissantes et protégées, au point que même quand elles sont soupçonnées d'être impliquées dans la disparition d'une petite fille, son propre père, et accessoirement shérif de la ville, ne peut rien entreprendre contre elles. Mais Bucky, le frère de la jeune disparue, est bien décidé à mener sa propre enquête et à la retrouver coûte que coûte. Il pourra compter dans cette délicate entreprise sur l'aide de Chamomile, son ancienne meilleure amie, les deux ne se parlant plus depuis un an.

Dès le départ, l'ambiance de cette ville nous prend à la gorge ! On ressent pleinement ce climat asphyxiant et étouffant de certaines bourgades repliées sur elles-mêmes. Et puis, la pluie incessante, provenant des larmes d'une mère désespérée par la disparition de son enfant, n'aide pas à instaurer un climat plus léger… L'autrice joue à merveille sur la présence omniprésente de sorcières toutes-puissantes, dont certaines semblent plus sympathiques que d'autres. Si Chamomile, ignorée par son père qu'elle tente pourtant de satisfaire, porte en elle une solitude et une mélancolie la rendant touchante, d'autres sorcières se montrent bien plus menaçantes. Plane ainsi l'ombre vicieuse et malfaisante de l'ancienne sorcière à la tête du concile des corneilles, envoyée en prison après avoir tenté de briser l'un des tabous de la communauté…

Malgré le peu de coopération autour de lui, les sorcières bénéficiant d'une certaine impunité, Bucky avance avec détermination dans son enquête pour retrouver sa soeur, nous permettant d'y voir un peu plus clair dans le brouillard, et de remonter le passé d'une ville surprenante. On parle alors de chasse aux sorcières et de la manière dont, sans le vouloir, une jeune sorcière va permettre aux femmes de reprendre le pouvoir sur leur propre destin, et de ne plus être les victimes des hommes et de la superstition. On réalise néanmoins que les choses ne sont pas aussi simples. Blackwell, est-elle vraiment cette sorte de ville sanctuaire pour sorcières, ou juste une nouvelle forme d'emprisonnement pour des femmes qui ne peuvent en franchir les frontières ?

Qui dit enquête, dit découvertes, secrets et révélation ! J'ai ainsi pris beaucoup de plaisir à suivre Bucky dans ses investigations, d'autant que l'autrice fait planer une belle aura de danger et de mystère sur son intrigue. On y rencontre un fantôme au fond d'un puits, une sorcière plutôt menaçante et puissante, une plume qui vous suit comme votre ombre, des faux-semblants, un adjoint du shérif agressif… Au cours de la lecture, je me suis posé beaucoup de questions, que ce soit sur les raisons de la disparition d'une jeune sorcière aux pouvoirs prometteurs ou sur le ou les personnes derrière celle-ci.

Si j'avais, comme Bucky, mes hypothèses, j'avoue que je ne m'attendais pas à la révélation finale, bien plus humaine et moins machiavélique que je ne le pensais ! Même en reconsidérant toute l'histoire, je ne suis pas certaine que j'aurais pu deviner la fin, car l'autrice ne donne pas, du moins pour moi, assez de détails pour l'anticiper. Ce sera là d'ailleurs mon seul vrai bémol : une intrigue passionnante qui brasse pas mal de thèmes (jalousie, défaillance parentale, acceptation de soi, amitié…), mais des thèmes qui auraient mérité d'être plus creusés.

La psychologie des personnages m'a également semblé peut-être manquer de profondeur, mais j'ai apprécié l'évolution convaincante et bienvenue de Bucky. La disparition de sa soeur et toutes les découvertes qu'elle entraîne vont le faire grandir et gagner en maturité. Il finira par réaliser que ne pas avoir de pouvoir, ce n'est pas une tare en soi et que les femmes, malgré leur statut de sorcière, n'ont pas plus que par le passé, un sort enviable. J'ai, en outre, apprécié sa capacité à réfléchir sur ses erreurs passées, sa détermination à toute épreuve, son courage et sa dévotion fraternelle, qui tranche avec celle beaucoup plus malsaine d'un autre personnage.

En conclusion, avec Grimoire noir, le duo Vera Greentea/Yana Bogatch nous propose un magnifique ouvrage à l'esthétique gothique magnifiée par des illustrations d'une sensibilité à fleur de peau et d'une saisissante poésie. Les amoureux d'histoires de sorcières devraient prendre un plaisir immense à se plonger dans cette ville mystérieuse de Blackwell où protection ne signifie pas forcément libération, et à percer les secrets d'une étrange disparition… Entre sorcellerie, secrets, amitié, jalousie, famille, enquête et quête de liberté, vous ne devriez pas voir le temps passer !
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Grimoire noir est un roman graphique de toute beauté. Son univers ensorcelant, romantique et gothique envoûtera sans nul doute les adolescents.
Basée sur l'histoire d'une disparition mystérieuse, il est aussi prétexte à narrer les relations pas toujours simples des ados avec leurs parents , et surtout des ados entre eux, toujours en quête de liberté et d'indépendance. Entre non-dits et vérités peu charitables, la valse des émotions ne cesse d'assaillir le lecteur déjà sous le charme des magnifiques pages, fort sombres certes mais somptueuses.

Magie, décor fantastique, personnages attachants sont au rendez vous de ce petit bijou de littérature jeunesse.
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Blackwell est une ville protégée du reste des Etats-Unis par un mur invisible. Si cette ville est si spéciale c'est parce que les femmes et jeunes filles qui y vivent ont des pouvoirs magiques - tandis que les hommes en sont dépourvus - et aucune ne peut espérer sortir de la ville, à moins d'être prête à risquer de perdre ses pouvoirs.
C'est dans cette atmosphère étrange qu'Heidi, une petite fille aux pouvoirs immenses dit-on, disparaît. Buck son frère, et fils du sheriff de la ville décide de mener l'enquête pour palier aux impasses légales auxquelles son père fait face.

J'ai été subjuguée par le graphisme précis et très expressif en noir et blanc de cette bande dessinée au scénario bien construit. L'alternance avec le sépia des souvenirs des personnages est tout simplement sublime. le travail de la scénariste et de l'illustratrice se combine à merveille pour nous livrer une histoire où les personnages sont loin du manichéisme qu'on peut trouver dans ce genre de format. Et il y a de tout : du suspense, de la magie, une malédictions historique, des rebondissements, fausses pistes, culpabilité, désirs non avoués, enquête et amitié .
Une belle histoire qui aborde aussi le passage à l'adolescence et ce qu'il implique de deuil de souvenirs et espoirs d'enfance et deuils de la vie qu'on s'était imaginée.
Une histoire qui se lit d'une traite !
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Blackwell est le seul village où les sorcières peuvent vivre en paix, sans qu'on veuille les exterminer.
Un jour, alors que sa petite soeur a disparue, Bucky va, au cours de ses recherches pour la retrouver, remonter aux racines du village et se rendre compte que, on peut peut-être garder les sorcières en vie, mais on ne fait pas pour autant le bonheur...
Si vous cherchez une histoire sombre, mais qui ne vous empêchera pas de dormir le soir, c'est celle - ci qu'il vous faut. C'est une très belle BD au scénario plein de mystère et de suspens, et aux dessins et couleurs magnifiques.
En ouvrant cette BD, ne vous attendez pas à trouver à l'intérieur des sorcières à chapeaux pointus et baguettes magiques qui transforment les gens en crapaud, car les sorcières comme ça n'existent pas. Les vraies sorcières sont tuées, exterminées, pour le seul fait qu'elles ont des dons magiques.
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Me voilà bien embêtée au moment de déposer quelques mots sur ma découverte de "Grimoire Noir" parce que je crois qu'au fond, ma lecture m'a un peu déçue... et je trouve -je sais, c'est paradoxal!- que c'est un ouvrage si beau, si pleins de qualités que ça me fait vraiment de la peine de ressentir ne serait-ce qu'une once de déception. Enfin, puisque le vin est tiré...

"Grimoire Noire" se présente comme un roman graphique destiné aux adolescents, les éditions Glénat le font même figurer dans cette catégorie "young adult" dont je trouve toujours les contours un peu flous, hybrides (et d'ailleurs, peut-être est-ce de là que naît mon sentiment de déconvenue...) et c'est une merveille, vraiment, de la couverture à la toute dernière page. Les graphismes de Yana Bogatch -dont le style est pourtant très loin de ce qui je recherche et aime habituellement- sont absolument magnifiques. J'en ai aimé le trait, la sensibilité, le romantisme, la poésie. J'en ai aimé la précision et la vivacité. La douceur et la noirceur aussi. J'en ai aimé la mise en couleurs très sombre, mélancolique jusqu'à la tristesse. "Grimoire noir" m'a eue, happée, ravie par la force de ses dessins, par l'univers et la "patte" qui s'en dégage. Cette couverture... C'est une amie qui possédant le livre me l'avait montré et c'est en pensant à la couverture qui me hantait encore que j'ai fini par craquer. Je suis faible, je sais.

Quant au résumé de l'intrigue, lui aussi m'attirait follement, et puis avec son histoire de sorcellerie, ses promesses de brumes, il était de saison. Je me suis donc plongée à corps perdu dans le grimoire, mais l'enchantement que j'espérais n'a pas eu la force escomptée et le sort a fini par se lever, comme la brume. La magie parfois ne dure qu'un instant et c'est déjà un beau cadeau.

Blackwell, Etats-Unis, à une époque qui ressemble furieusement aux années cinquante d'Humphrey Bogart et Lauren Bacall.
Il pleut. Depuis des jours, des trombes d'eau s'abattent sur la petite ville, transformant les chemins en torrents de boue et le centre-ville en petite Venise américaine.
Il pleut parce qu'une femme pleure, littéralement et il pleuvra tant que sa peine ne s'apaisera pas.
Cette femme, tout comme ses concitoyennes est une sorcière, une magicienne et Blackwell est la seule ville du pays qui autorise l'usage de la magie et qui permette à celles qui la pratiquent de vivre en paix. Ainsi, ici, elles sont les bienvenues et vivent en famille auprès des leurs. Les hommes qui partagent leurs vies n'ont en revanche aucun pouvoir, mais personne ne semble s'en offusquer. C'est ainsi.
Si la ville menace d'être engloutie sous des trombes d'eau, c'est parce qu'une enfant a disparu. La petite fille de la pauvre mère qui ne parvient pas à calmer son chagrin et son inquiétude et du shérif de la ville dont l'enquête piétine. le fils aîné de ce couple rongé par l'inquiétude, Bucky Orson, quinze ou seize ans décide alors de prendre les choses en main et de mener sa propre enquête. Pour cela, il renoue avec son amie d'enfance, Chamomile, adolescente mystérieuse et écorchée vive qui accepte d'aider le jeune homme. Les deux enquêteurs en herbe se lancent alors à la recherche de la petite sans se douter que leur investigation va les mener au plus noir de la ville et de son passé, qu'elle va réveiller -tout comme la disparition d'une enfant innocente- d'anciennes querelles et de lourds secrets, raviver des tensions que les habitants pensaient pourtant avoir bien enfouis.
Dans un décor mélancolique dont j'ai déjà écrit toute la beauté et une atmosphère qui n'est pas sans rappeler les films noirs des années cinquante, on progresse pas à pas aux côtés de Bucky dans une ville qui se révèle progressivement. On se rend ainsi vite compte que si Blackwell protège les sorcières, elles les maintient prisonnières également, que la frontière entre domination et protection est bien mince, que le passé est si lourd qu'on ne lui échappe jamais, qu'avoir le choix est un luxe que bien peu peuvent se permettre et que rien n'est simple dans un monde qui prétend le contraire. Il y a quelque chose de très beau qui émane d'ailleurs du livre à ce propos, cette impression qu'on pourrait lire la quête de Bucky comme une fable, la parabole du monde de l'enfance qui s'enfuit irrémédiablement et des déchirements de l'adolescence. C'est peut-être complètement capillotracté mais c'est ce que j'ai ressenti en lisant et cela m'a touchée.
Pour le reste, l'intrigue est séduisante et promettait de grandes choses: la sorcellerie, les fantômes du passé, les traumatismes aussi peut-être laissés dans la culture américaine par les grands procès de 1692, les relations entre hommes et femmes, le propos sur la liberté et le libre arbitre. C'était prometteur d'autant plus que mâtiné de magie et de fantastique et traité comme un roman noir, un thriller presque... Il ne manquait rien, pas même l'émotion ou la sensibilité... Oui mais voilà... c'est là que le bât blesse...
L'intrigue aurait pu être grandiose, aurait dû être génial, mais me voilà contrainte d'écrire au conditionnel... Parce que malgré toutes ses forces, elle ne tient pas ses promesses, pas vraiment... Elle se résout bien trop vite, si vite même qu'elle perd en clarté, elle ouvre une quantité de portes qu'elle ne referme pas mais qu'elle n'exploite pas non plus, nous laissant frustrés avec des pistes inexplorées, inexpliquées... Plus simplement, elle manque de complexité et d'approfondissement surtout.
Alors peut-être est ce parce que le livre est destiné à un public plutôt jeune, adolescent, mais j'ai toujours du mal avec cette idée qu'il ne faille pas offrir à des lecteurs, quelque soit leur âge, la complexité et la profondeur qu'ils méritent...
Enfin, "Grimoire Noir" n'aurait pas été moins beau ou moins romantique avec une histoire plus creusée, au contraire. Peut-être qu'il y aurait un peu perdu de ce je ne sais quoi d'évanescent qu'il traîne dans son sillage, mais il y aurait tellement gagné!

Quel dommage!

J'étoile quand même ce Grimoire Mélancolique pour sa beauté et sur ce qu'il a su me faire éprouver malgré tout et pour les thèmes qu'il aborde avec une certaine justesse et pas mal de poésie. Je ne suis pas aussi rancunière que j'en ai l'air et la mélancolie fonctionne toujours bien sur moi.





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Grimoire noir est un roman graphique pour ado très réussi. Il évoque des sujets souvent traités dans la littérature pour ado : les relations des ados entre eux mais aussi avec leurs parents, la place des femmes dans la société et ici le mystère et la magie, souvent associés aux femmes, ce qui conduit à une méfiance envers les femmes, voire à une véritable chasse aux sorcières.
L'ambiance est très bien campée : on comprend progressivement que Blackwell (seule ville où les sorcières sont autorisées à pratiquer leur magie) est en fait isolée du monde extérieur, personne ne rentre, personne ne dépasse les limites de la ville. Tout le monde se connait, tout le monde s'observe, et pas seulement les ados, les adultes également. La ville est perdue au milieu des bois, il pleut sans arrêt, tout est glauque, humide, malsain.
Le dessin est magnifique, vraiment au service de l'histoire. C'est tout en noir et blanc ou sépia avec quelques touches de couleurs par-ci par-là (les yeux des personnages et les éléments magiques aussi, qui viennent éclairer certaines scènes), sinon, c'est très sombre. Les traits des personnages sont précis, leurs visages sont très expressifs. C'est un style de dessin qui plaira aux ados, je pense.
En bref, un roman graphique gothique et mélancolique à souhait !
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BD young adult de qualité, qui nous entraîne dans un univers plein de magie.

A Blackwell, petite ville isolée, la magie est de rigueur, mais uniquement pour les femmes .
Enviées par les hommes qui n'en ont pas, elles peuvent l'utiliser au gré de leurs envies sans être inquiétées. Cependant, elles ne peuvent pas quitter Blackwell sous peine de mourir dans le pire des cas.

Tout semble sous contrôle, jusqu'au jour où, Heidi, une petite fille aux pouvoirs exceptionnels, disparaît.
L'enquête commence mais se complique très vite, car la mère de la fillette inonde (littéralement) la ville avec ses larmes.

Bucky Orson, son frère, va tout mettre en vigueur pour retrouver sa soeur et sera aidé de sa meilleure amie.

Ici, on évolue dans un monde sombre (d'où les dessins essentiellement en noir et blanc), où les protagonistes côtoient des sorcières aux pouvoirs différents.
Ambiance gothique fabuleuse, retranscrit à merveille par les dessins poétiques de Yana Bogatch.

Une enquête bien menée, où le fantastique se mêle aux sentiments des plus humains.
La tristesse s'accroît au fur et à mesure que l'eau monte et on ressent le désespoir de toute une ville.
La magie et les sortilèges ne font pas tout et on se rend compte que finalement l'amour est le même d'un monde à l'autre.

On découvre les secrets bien enfouis de cette communauté qui jusqu'ici semblait tout maîtriser.

Une vraie bonne surprise, un très bel ouvrage qui ne s'adresse pas qu'au jeune public et qui a conquis mon coeur d'adulte.

A lire absolument .
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Si vous cherchez de la sorcellerie, c'est à Blackwell qu'il faut vous rendre. Avec Grimoire Noir, nous embarquons dans ce petit village américain qui regorge de secrets. Un jeune homme nommé Bucky Orson décide d'enquêter sur la disparition de sa petite soeur quelques jours auparavant. J'ai beaucoup apprécié suivre ce garçon dans ses recherches et faire la rencontre de cette communauté pas comme les autres. Car l'auteure Vera Greentea, ne nous emmène pas simplement dans une enquête pour disparition, elle nous entraine vers les origines de cette ville où les femmes bénéficient de grands pouvoirs. Et cette recherche de vérité m'a bien plu.

Mais qu'on se le dise, la magie de Grimoire Noir réside également dans ses superbes illustrations. Yana Bogatch offre une légèreté et une maitrise délicate des personnages, avec des visages et des postures qui correspondent à merveille à leurs caractères. Pour parfaire l'ambiance pluvieuse du récit, les planches se parent de gris, agrémentées de subtiles notes dorées, bleues ou encore violettes qui ajoutent de la lumière à l'ensemble. C'est beau, c'est magique et délicat à la fois.

Transportée par la beauté et la finesse des illustrations, j'ai beaucoup apprécié ce voyage à Blackwell. Une bonne lecture !
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Une magnifique bande dessinée qui m'a plu avant tout pour ses traits et ses couleurs. C'est sombre, l'ambiance à la fois un peu feutrée et un peu sinistre, mais ça a en même temps quelque chose de lumineux, de chaleureux.
Niveau scénario, on a ici une histoire de sorcières qui, si elle reste construite sur les mêmes bases que les histoires classiques de sorcières, aborde le thème d'une manière un peu différente et le traite avec une certaine originalité. Je m'attendais à quelque chose de vraiment plus profond et de très sombre ; c'est au final plutôt mainstream mais toujours est-il que j'ai beaucoup apprécié parcourir ces planches.
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