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Critique de RLSblog


Deux soeurs pour un roi raconte l'histoire des soeurs Boleyn face au roi Henri VIII constamment insatisfait de ses épouses qui ne parviennent pas à lui donner un fils. Ce XVIème siècle anglais assez particulier nous est raconté par Mary, la plus jeune des soeurs. Elle est repérée par le roi pour sa douceur et son calme. Puis sa soeur ainée, Anne, revient de la cour de France, très à la mode à l'époque. Elle est jeune, belle, et a un tempérament de feu qui intrigue le roi et qui se démarque de toutes ces jeunes femmes qui sont à ses pieds. Peu à peu, Henri VIII délaisse Mary et sa femme d'alors, Catherine d'Aragon. Il est hanté par Anne qui se refuse à lui tant qu'ils ne seront pas mariés. Seulement, le divorce n'existe pas à l'époque. Un mariage ne peut être annulé que par le pape. La femme d'Henri, Catherine, avait d'abord épousé le jeune frère de celui-ci, Arthur, avant qu'il ne meurt prématurément à l'âge de 15 ans. Auprès de la papauté, Henri VIII tente donc de faire annuler son mariage sous prétexte que Catherine n'était plus pure pour leurs noces. le pape refuse tout argument et maintient le mariage. Henri VIII décide alors de se séparer de l'Eglise de Rome et de créer sa propre Eglise : l'Eglise anglicane. Il y a alors un « divorce royal » et Henri VIII est libre d'épouser Anne Boleyn.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Anne Boleyn, maintenant reine, a pour charge de donner un héritier au trône. Henri VIII est obsédé par cette succession mâle que Catherine n'a pas su lui donner (ils ont eu un fils qui est mort quelques jours après sa naissance et une fille qui, elle, se porte bien, Mary). L'histoire veut tristement qu'Anne ne parvienne pas à donner de fils au roi. Nait une fille, la future Elizabeth Ière, l'une des reines les plus puissantes que l'Angleterre ait connue... pourtant complètement délaissée par son père.

Le roman, pour en revenir au fond, raconte parfaitement ces histoires de pouvoir et ces jeux d'influence. Racontée à la première personne du point de vue de Mary, l'histoire nous fait comprendre l'honnêteté de la jeune femme et l'ambition grandissante de sa soeur aînée. Ce point de vue nous immisce dans la vie anglaise de cette époque et on imagine sans mal les châteaux aux vieilles pierres ainsi que les demeures un peu perdues dans les larges étendues campagnardes. Ce roman met aussi l'accent sur les mariages arrangés : c'est le cas de la famille d'Anne Boleyn, qui souhaite mettre la jeune femme entre les mains du roi dès qu'il se lasse de Mary. La position de favorite apporte en effet une meilleure condition sociale, des titres et beaucoup d'argent à la famille de (l'heureuse ?) élue. Anne se prend ensuite au jeu.

Deux soeurs pour un roi est certes un gros pavé, mais on plonge dedans sans problème. La traduction de l'écriture de Philippa Gregory est fluide et très agréable à lire. C'est un bon roman pour en apprendre davantage sur les moeurs de ce XVIème siècle anglais méconnu dont on ne retient, la plupart du temps, que l'image d'un roi obèse sur la fin de sa vie, déambulant dans des palais sombres.

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