Citations sur La dernière Reine (27)
Tout le monde se fiche comme d'une guigne qu'une femme vive ou meure, dans cette Cour.
Devant chaque reine se dresse sa jolie remplaçante, et derrière elle, un fantôme.
Je balaie la Cour du regard, considérant tous ces gens occupés à se servir de pleines assiettées, à claquer des doigts pour que les serviteurs leur apportent toujours plus de vin. Cette Cour est devenue un monstre qui se dévore lui-même, un dragon qui se dévore la queue par goinfrerie.
Vous lisez, vous êtes donc déjà à mi-chemin de devenir écrivain, déclare-t-elle. Car vous avez l’amour des mots et éprouvez du plaisir à les voir s’étaler sur la page.
La victoire ne consiste pas à asseoir une femme sur le trône, la victoire consiste à faire en sorte qu'une femme pense en souveraine, afin qu'elle aspire à plus que sa propre grandeur, afin qu'elle se fasse assez humble pour servir.
(Parlant de Henri VIII)
"Vous êtes Barbe-Bleue, et votre épouse, Tryphine, a ouvert les portes closes de votre château; et elle a découvert les cadavres de vos femmes gisant sur leurs lits. Parce que je sais pertinemment que vous êtes un tueur de femmes, que vous ignorez la pitié. Parce que votre obèse personne est si imbue d'autoglorification que vous ne pouvez concevoir que quiconque pensât par lui-même, ou soit lui-même ou n'aît souci autre que vous. Vous êtes l'unique soleil de vos propres cieux."
p.563
Tout le monde se fiche comme d’une guigne qu’une femme vive ou meure, dans cette Cour. Devant chaque reine se dresse sa jolie remplaçante, et derrière elle, un fantôme.
Il est contraire à la volonté de Dieu et contraire à la tradition que le roi choisisse ses successeurs. C'est Dieu qui fait les hommes rois, de la même manière qu'il a désigné le présent souverain, un fils cadet, en rappelant à lui tous les autres prétendants. Dieu fit monter le roi sur le trône, Dieu est le créateur de l'ordre qui préside à la naissance et à la mort de ses élus. Mais en Angleterre le roi dirige l'Église, qui peut l'empêcher de désigner ses successeurs ?
A la Cour, où le flux et le reflux du pouvoir sont en fonction de la face de lune inexpressive du roi, nous savons désormais que nous autres, réformateurs, connaissons une marée de vive-eau, dont les flots écumeux s'élèvent avec force vers le ciel.
Sans ami, point de trahison.
Tout le monde se fiche comme d'une guigne qu'une femme vive ou meure, dans cette cour. Devant chaque reine se dresse sa jolie remplaçante, et derrière elle, un fantôme.