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Plantagenêt et Tudor tome 9 sur 10
EAN : 9782811231705
640 pages
Milady (13/06/2018)
4.03/5   153 notes
Résumé :
À trente et un ans, Catherine Parr est une jeune veuve et vit l'idylle parfaite avec Thomas Seymour. Mais lorsque Henri VIII, le souverain d’Angleterre qui a conduit quatre de ses femmes au tombeau, l’invite à l’épouser, elle doit se résigner à un choix qui n'en est pas un. Brillante et indépendante d'esprit, elle est une cible toute désignée pour ses adversaires politiques qui l'accusent d'hérésie, crime puni par le bûcher et dont l'ordre d'exécution est signé… par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre la plume de Philipa Grégory avec La Dernière Reine, qui évoque les quelques années où Catherine Parr a été l'épouse d'Henri VIII (de 1543 à 1547).

C'est un récit à la première personne qui rend l'héroïne, un grand personnage historique, plus proche de nous. Cela retranscrit bien aussi l'ambivalence de sa position à la fois prestigieuse et dangereuse. Prestigieuse parce qu'elle est l'épouse d'un grand roi et la reine d'un grand royaume dont elle sera aussi la régente ; et dangereuse puisque quatre des cinq épouses qui l'ont précédée sont mortes, de manière plus ou moins directe, à cause du roi.

Le roman reflète aussi toute la complexité des sentiments de Catherine Parr pour Henri VIII, dont elle n'a pas pu refuser la demande en mariage : dégoût pour l'homme vieillissant à la jambe purulente, tendresse pour l'époux attentionné, respect pour le monarque et chef de l'Eglise anglicane, méfiance envers le roi mégalomane et versatile,...

J'ai beaucoup appris sur la sixième et dernière reine d'Henri VIII, mais j'ai aussi trouvé qu'il y avait des longueurs : les discussions qui se répètent sur la Réforme (la grande question de l'époque, c'est vrai, mais...), le perpétuel numéro d'équilibriste pour sauvegarder sa vie face à un roi versatile et des courtisans prêts à tout pour plaire au souverain et gagner en influence.

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C'est le troisième roman de la série "Tudor Court" de Philippa Gregory que je lis et j'avoue que je suis vraiment bluffée à chaque fois.
Chaque roman est dédié à une ( ou des ) narratrice différente et cela suffit à lui donner son caractère propre.
Mary Boleyn avait soufflé une fragrance de romance teinté de tragédie et de trahison.
Anne de Clèves, la sérieuse, avait apporté une note plus politique, Jane Boleyn, la jalouse, une envie de vengeance et Catherine Howard, la charmante ingénue, un parfum voluptueux et capiteux.

Avec La Dernière Reine, Catherine Parr, le ton donné se veut plus pédagogue et réfléchi.
Cette dernière n'en est pas à ses premières noces et semble plus aguerrie que les cinq épouses d'Henri VIII qui l'ont précédée dans la couche royale. Femme habile et instruite, elle saura plaire au roi à sa manière et sera la première à rassembler les trois enfants du roi à la Cour.
Pour autant, la vie auprès d'Henri VIII, homme aigri, devenu obèse, vieillissant et pourrissant n'est pas de tout repos.
Il convient de surveiller ses arrières, de ne laisser aucune trace compromettante, et même de s'avilir face à ce roi aux allures de Barbe Bleue.

A l'instar des deux précédents, j'ai beaucoup aimé ce tome. Il est très instructif sur les derniers moments de la vie d'Henri VIII, cet homme érudit, épicurien, charmeur mais également si versatile, colérique et dénué d'empathie. Ce roman donne aussi un éclairage fort intéressant sur la Réforme anglaise et les différents clivages religieux qui en résultent.

le glas sonne pour ce roi tyrannique et annonce d'ores et déjà un héritage compliqué qui ne manquera pas d'attirer les vautours.

Suite au prochain numéro avec Reines de sang !
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Encore une fois, je peux louer les talents de conteuse de Philippa Gregory qui nous retrace le destin de Catherine Parr qui a la malchance d'attirer le regard du roi Henry VIII.

D'elle, je connaissais son érudition, son humilité, sa piété et sa gentillesse l'amenant à considérer les enfants du roi comme les siens, chose pas si courante pour une belle-mère de l'époque. Je connaissais également son amour pour Thomas Seymour.

D'emblée, la lecture m'a surprise. Je la percevais comme une femme d'un certain âge, érudite, comme une compagne de vie pour un roi vieillissant. L'autrice nous la présente comme jeune, vibrante de passion et un brin superficielle dans ses débuts. Une dame du Nord qui a certes vécu loin de la Cour et en cela est un peu naïve, attirée par les belles étoffes, les chaussures et les oiseaux tropicaux, voyant dans cette union une fatalité pour son amour passionné.

L'autrice parvient ainsi à nous montrer une réelle évolution du personnage. Plongée dans ce nid de serpent, entourée par des proches réformateurs et encouragée par le roi lui-même à ses débuts, on assiste à une reine autodidacte, qui, par ses lectures, raisonne, affûte son esprit, prend cause pour la Réforme. C'est à la cour qu'elle devient l'érudite que L Histoire nous a donné. C'est aussi à la Cour qu'elle se fait des ennemis, frôlant le danger d'une exécution pour défendre une cause qu'elle a fait sienne et qu'elle est sans cesse encouragée à défendre par quiconque.

L'autrice nous rappelle aussi qu'elle est la 6e épouse et en cela vit éternellement à l'ombre des cinq précédentes, notamment le fantôme de la pauvre Jane Seymour. Elle porte leurs bijoux, leurs robes, vit à l'ombre de leurs maladresses et de leurs funestes destinées. Elle essuie ainsi bon nombre de camouflet, le pire étant la scène du tableau. Mais on peut en citer tellement... Pour une femme qu'Henri VIII jure d'aimer et de considérer comme une compagne et amie, les humiliations sont tout de même régulières et gratuites.

En transparence, avec ce destin d'une reine, on voit en effet Henri VIII que l'on ne peut qu'abhorrer. Outre son corps rongé par la maladie qui le rend peu séduisant ( l'autrice insiste lourdement au début sur son haleine fétide, la puanteur qui découle de sa blessure à sa jambe, purulente de surcroît, etc.), il est surtout un véritable tyran, égoïste, égocentrique, vaniteux et orgueilleux, ayant une haute opinion de lui-même. Il réduit son entourage à son humeur versatile, ses opinions changeantes ( à tel point que ça en viendrait risible s'il ne s'agissait pas d'un roi) et ses amours inconstants. Je pensais la reine Catherine Parr à l'abri de ses sautes d'humeur. L'autrice parvient à nous raconter le contraire, insistant sur un danger qui rôde autour de cette jeune reine, faisant naître une certaine tension. J'avais beau savoir qu'elle lui survivait, je n'ai pu m'empêcher à certains moments d'avoir peur pour elle. A certains moments, le sadisme d'Henri VIII, imaginé par l'autrice, m'a même donné la nausée.

En dépit de cela, l'autrice imbrique avec doigté les différents morceaux de l'existence de Catherine Parr : son érudition, son amour pour la Réforme, mais aussi sa volonté d'établir un réel lien avec les trois enfants du roi et enfin son amour pour Thomas Seymour. Cet amour, si passionné et sincère dans les pages, est quelque peu écorné lorsque l'on sait que L Histoire nous rapporte de sombres histoires sur une séduction plus ou moins forcée dudit Thomas Seymour vis-à-vis de la très jeune Elizabeth Iere... Et paraît également tragique puisque leur mariage n'aura duré qu'un an, Catherine Parr mourant en couches.

Un récit que j'ai de nouveau beaucoup aimé et que je recommande pour tous ceux qui voudraient découvrir le règne d'Henri VIII à l'aune d'une femme qui force l'admiration par son courage.
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Une bonne surprise que ce roman historique. le sujet (la dernière femme du roi Henri VIII d'Angleterre) est original car rarement traité à ma connaissance dans les romans. On lui préfère en général les cinq épouses (si, si !) qui l'ont précédée dont deux décapitées !
Le roman est à la première personne, c'est donc la voix de cette reine qu'on entend, qui dut épouser contre son gré Henri VIII, roi tyrannique envers son entourage, amis, famille, enfants, conseillers, et bien sûr épouses.
Le premier atout de ce roman, c'est ce personnage de reine, femme intelligente, cultivée et très fine, capable de vivre auprès d'un homme impulsif et d'humeur changeante, et même de lui survivre. Car elle sait que, comme les cinq autres épouses avant elle, sa vie ne tient qu'au bon vouloir du roi. Et contrairement aux précédentes, elle va mieux gérer cette situation. Elle est attachante car honnête, droite malgré les désillusions et les revers, et qu'elle ne se laisse pas aller, elle lutte, sait profiter des instants de répit, de pouvoir aussi.
Le second atout, c'est l'érudition de l'auteure qui s'est vraiment très bien documentée sur le sujet : on apprend énormément sur la vie des femmes à la cour d'Henri VIII, les machinations royales pour parvenir à des fins pas toujours avouables, sur les âpres batailles de religions entre deux clans rivaux, sur la folie et l'impulsivité de ce roi connu qui régna 38 ans en imposant terreur et manipulations à son entourage.
J'avais lu de cette auteure "deux soeurs pour un roi" mais ce roman -ci est bien plus intéressant historiquement, et plusieurs fois je me suis surprise à consulter dictionnaires et encyclopédie pour vérifier des faits, consulter des tableaux célèbres, etc...Il y a des moments forts dans la vie de cette reine très digne, très humaine notamment avec les enfants royaux de son époux, tous appelés à régner, elle sait rester sobre et rebondir même humiliée.
En bref, un très beau personnage de femme, et des évènements historiques méconnus très bien rendus, dans une écriture fluide. le seul bémol concernerait les longueurs lorsque l'auteure évoque la bataille religieuse, certes importante mais il y a tant de redondances qu'il m'est arrivé de passer quelques pages.
Cela reste un très bon roman, à lire pour découvrir une page de l'histoire de ce roi controversé, et un beau personnage de femme. Je le conseille vivement, surtout si vous êtes fans de romans historiques et/ou de l'auteure.
Merci aux éditions Milady -Bragelonne et à NetGalley pour la lecture de ce roman.
#LaDernièreReine #NetGalleyFrance
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J'aime beaucoup cette période historique et je connaissais donc Katherine Parr avant d'ouvrir ce livre.
L'auteure nous offre un récit à la 1ere personne qui commence au moment même de la demande en mariage d'Henri VIII. A partir de là, nous allons suivre presque au jour le jour la vie de cette dernière épouse, une vraie survivante quand on connait la personnalité hors normes du roi.
Cependant, j'ai trouvé l'écriture plutot plate et très répétitive. Sans cesse, on revient sur les problèmes religieux ou ses numéros d'équilibriste sur la corde raide tendue par Henri VIII et ses sbires du moment. C'est toujours la même chose et j'ai trouvé cela très lassant.
Dommage, car il y avait vraiment matière. L'Histoire nous offre des vies tellement tumultueuses et intéressantes, la réalité dépassant souvent la fiction.
Bref, ma 1ere rencontre avec cette auteure n'a pas été concluante. Je suis déçue car la majorité de ses livres se placent dans cette période de fin du MA et début Renaissance si riche...

Pioche de mai 2023 choisie par Phoenicia
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde se fiche comme d'une guigne qu'une femme vive ou meure, dans cette Cour.
Devant chaque reine se dresse sa jolie remplaçante, et derrière elle, un fantôme.
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Je balaie la Cour du regard, considérant tous ces gens occupés à se servir de pleines assiettées, à claquer des doigts pour que les serviteurs leur apportent toujours plus de vin. Cette Cour est devenue un monstre qui se dévore lui-même, un dragon qui se dévore la queue par goinfrerie.
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(Parlant de Henri VIII)

"Vous êtes Barbe-Bleue, et votre épouse, Tryphine, a ouvert les portes closes de votre château; et elle a découvert les cadavres de vos femmes gisant sur leurs lits. Parce que je sais pertinemment que vous êtes un tueur de femmes, que vous ignorez la pitié. Parce que votre obèse personne est si imbue d'autoglorification que vous ne pouvez concevoir que quiconque pensât par lui-même, ou soit lui-même ou n'aît souci autre que vous. Vous êtes l'unique soleil de vos propres cieux."
p.563
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Il est contraire à la volonté de Dieu et contraire à la tradition que le roi choisisse ses successeurs. C'est Dieu qui fait les hommes rois, de la même manière qu'il a désigné le présent souverain, un fils cadet, en rappelant à lui tous les autres prétendants. Dieu fit monter le roi sur le trône, Dieu est le créateur de l'ordre qui préside à la naissance et à la mort de ses élus. Mais en Angleterre le roi dirige l'Église, qui peut l'empêcher de désigner ses successeurs ?
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La victoire ne consiste pas à asseoir une femme sur le trône, la victoire consiste à faire en sorte qu'une femme pense en souveraine, afin qu'elle aspire à plus que sa propre grandeur, afin qu'elle se fasse assez humble pour servir.
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Author Series | Philippa Gregory | Normal Women
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