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Critique de Quarto


Les îles est un livre qui se sirote, de préférence à la nuit tombante, dans un moment de vague à l'âme. C'est un livre qui a la saveur de son temps, les réflexions, les rêveries d'un homme, qui ne se présentent plus désormais qu'après une année en Sibérie ou des semaines de marche (mais qui sont toujours une affaire d'homme, ceci-dit).

Jean Grenier ne réalise pas d'autre exploit que de penser, et il le fait de surcroît modestement, sinon son chat Mouloud le ramène sur terre. Ses îles sont des destinations choisies, imaginaires, pour être les écrins de ses réflexions. Grenier est un homme qui pense face à la solitude des vies humaines, à la recherche du sens dans chacun des instants et non comme une destination.

Albert Camus l'a lu à Alger et fut son élève. La familiarité avec sa pensée est évidente, familiarité avec l'absurde et des textes contemplatifs tels que Noces ou l'été. La préface qu'il a donné en 1959 au livre est un hommage magnifique.

'Je voudrais revenir à ce soir où, après avoir ouvert ce petit volume dans la rue, je le refermai aux premières lignes que j'en lus, le serrai contre moi et courus jusqu'à ma chambre pour le dévorer enfin sans témoins." (Camus)
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