Citations sur Quand nos souvenirs viendront danser (473)
La vie est comme une danse. On entre en scène, on apprend les pas, on se laisse porter, on compte les temps, et on tire sa révérence.
J’ai appris que, parfois, souvent, le bonheur est l’antichambre du bonheur. Surtout, j’ai appris que l’inverse était vrai : le bien attend, tapi, que tout aille mal pour nous surprendre.
–Monsieur Mouron, a-t-il dit, il va falloir y mettre du vôtre si vous voulez ralentir l’évolution de la maladie.
–Monsieur Masson, ai-je repris.
–Pardon ?
–Il s’appelle Monsieur Masson, pas Monsieur Mouron.
–Humm, a-t-il fait sans plus se soucier de moi.
–Non, pas humm ai-je insisté. Depuis le début de la séance, vous traitez mon mari comme s’il n’existait pas. Ses membres se paralysent, pas ses émotions ! L’homme que vous avez en face de vous a eu votre âge, et un jour, peut-être aurez-vous le sien. Vous êtes tous deux des humains. Vous serez alors heureux que les médecins vous offrent un peu de considération.
Les gouttes de pluie qui rebondissent sur le sol, une abeille qui butine, la douceur du silence, la mélodie d’une voix aimée, la magie d’un corps qui vit, l’éclat du soleil sur une perle de rosée, le chant du merle, la caresse du vent. Nous sommes entourés de merveilleux.
Sachez que l’amour n’est jamais ridicule. Ce qui l’est, c’est de ne pas oser lui donner l’éclat qu’il mérite.
J'ai consulté une psychologue, une fois. C'était après le décès de ma mère....Elle m'a écoutée en silence, puis, à la fin de la séance, elle m'a posé une question à laquelle je pense encore souvent :
- La vie aurait-elle la même valeur si elle durait toujours ?
Mon mari ne me donne pas l'impression d'avoir vingt-ans, voilà longtemps que je n'ai pas frissonné sous son regard, mais pour rien au monde je ne revivrais ces émois du début. Je leur préfère le lien solide tressé au fil des ans, la confiance gagnée, la rassurante connaissance mutuelle. Je me balade dans notre couple les yeux fermés, je connais chaque mur, chaque porte, j'y suis chez moi. Mon foyer, c'est nous deux.
Toute notre vie on attend.
On attend de savoir s'il est vivant, on attend un enfant, on attend d'attendre un enfant, on attend un résultat, on attend un diagnostic, on attend que ça passe, on attend que ça s'arrête, on attend que ça marche, on attend les autres, on attend le bonheur, on attend la fin.
Plus nous approchons de la ligne d'arrivée, plus nous avons conscience de ce qui compte vraiment, plus l'insignifiant le devient.
Appelle-moi mémé encore une fois et tu t installeras dans un cercueil.