Ne croyez pas... On ne guérit jamais de ses blessures d'enfance... L'important c'est ce qu'on en fait !
Évidemment, le Bailli a confisqué les biens mal acquis du Colonel (ceux du magot juif qu'ils ont amassé ensemble) et, poussé par son fils, il a créé sa propre banque.
C'est ainsi qu'a vu le jour l'établissement Fitzgerald Finance.
L'argent n'a pas d'odeur, pas de mémoire, seul compte que nous sommes riches à foison.
Nous sommes des morts vivants, et souvent, nous sommes plus morts que vivants. La phrase tourne dans ma tête. Le printemps chante. J'essaie de ne plus l'entendre, de le nier, cela me surprend tant, un printemps qui chante.
Jersey, ces trente dernières années, s’est agrandie en bétonnant sur la mer, des immeubles modernes et froids ont remplacé les traditionnelles maisons en granit de Saint-Hélier. L’ile ... est devenue une immense boîte aux lettres pour les sociétés du monde entier, plus riches les unes que les autres, et qui veulent toutes échapper à l’impôt dans leur pays. Ce que je trouve parfaitement indécent en temps de crise. Évidemment, ce modèle économique est largement soutenu par Londres.
On ne guérit jamais de ses blessures d’enfance... L’important c’est ce qu’on en fait !
Quelle insondable absurdité que la guerre...
Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.
Winston Churchill
L'angoisse ne nous a offert aucun moment de répit, la sourde angoisse d'avoir donné la vie à des enfants qui demain seront nos ennemis, parce qu'ils sont nés du mal, nés de l'engeance d'un nazi. Regretterons-nous un jour de les avoir laissés vivre ?
Cette angoisse-là nous terrasse, nous abandonne pantelantes. Comment vivre avec ?
C'est ainsi que, peu à peu, notre plan a pris forme. Un suicide préparé avec soins. (p. 229)
Je me sens comme elle la petite flamme de la bougie qui lutte contre les courants d'air pour ne pas s'éteindre, continuer d'éclairer et de monter le chemin. Je voudrais être elle, avoir son courage, sa folle espérance. (p. 130)
Après plus d'un an de recherches, je comprends que mon père, en me racontant cette familiale, m'a ouvert les yeux sur un pan méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Quand j'en parle autour de moi, les gens n'ont même pas l'air au courant. (p. 12)