Le navire écarlate

Malo rêve de peindre aussi bien que sa mamie Zita, une artiste peintre renommée. D'ailleurs, ce soir ils assistent ensemble à l'une de ses expositions. Depuis peu, des oeuvres d'art se volatilisent mystérieusement et alors que la commissaire Moineau enquête pour découvrir qui est à l'origine de ses vols, voilà que Zita et Malo embarquent sur le navire écarlate dirigé par le curieux capitaine Magenta.

Mais qui est vraiment ce mystérieux capitaine Magenta qui les accueille si gentiment ? Il ne faut pas longtemps à Malo pour découvrir les mauvaises intentions de c'est dernier. Aidé de Cyane, Malo va devoir faire appel à ses talents de peintre pour sortir sa Mamita du pétrin dans lequel elle s'est fourrée ! Et ce n'est pas chose aisée, car Malo est loin d'être convaincu de son talent. Pourtant s'il veut sortir sa mamie de ce mauvais pas, il va devoir se faire confiance !

J'ai beaucoup aimé cette BD ou l'art prend vie, j'ai trouvé cela très créatif. Les illustrations sont très mignonnes et le choix des couleurs est judicieux. le mélange entre tons pastels et explosions de couleurs au niveau des toiles rend l'ensemble très beau. le navire écarlate invite les artistes en herbe à laisser parler leur créativité et à se faire confiance tout au long de ce processus créatif, car l'art c'est avant tour une passion, c'est l'amour que l'on met dans une oeuvre qui la rend unique et belle.

Le sujet de la confiance en soi est ainsi abordé à travers le personnage de Malo qui manque cruellement d'assurance. Un manque de confiance qui entrave son processus créatif et l'empêche de laisser libre cours à son imagination. Cette BD est une invitation à suivre son instinct et à créer. Malo a toujours l'impression de rater ses peintures, mais il oublie que ce sont aussi les petites imperfections qui rendent une oeuvre belle.

La BD questionne également sur l'art et particulièrement sur les différentes formes qu'il peut prendre. Doit-il se limiter aux espaces clos des musées où peut-il également fleurir sur les façades des immeubles, dans les rues de nos villes ? C'est à cette question que le lecteur va être amené à réfléchir en découvrant les artistes du Navire écarlate qui redonnent des couleurs à la ville avec leurs pinceaux.

Il y a en fait plusieurs niveaux de lecture dans ce récit qui saura conquérir petits et grands. Si les plus jeunes y verront une histoire déjantée de pirates, les plus grands pourront aller plus loin dans la compréhension de cette BD. Et quoiqu'il arrive, le Navire écarlate sera une belle occasion de rappeler à toute la famille à quel point il est important de laisser parler sa créativité et de prendre plaisir à créer.

Une très belle découverte que je vous recommande vivement !

Zita, célèbre artiste peintre, expose ses oeuvres dans un musée. Elle est accompagnée de son petit fils Malo et tous les deux décident de partir vivre dans le Navire Écarlate, navire dont les habitants à bord s'amusent à colorer la ville et ses bâtiments. Parallèlement à cela, on suit la police, qui est sur une affaire de vol de tableaux. Mais en y pensant, c'est vrai que le capitaine de ce navire est un peu bizarre...

L'aventure dans laquelle embarque Malo et Zita est vraiment bien construite et bien narré. le personnage de Cyane, la muse, est un personnage clé dans la construction de Malo, qui passe un artiste peu confiant à un artiste qui a confiance en lui et en son talent.

La patte graphique des deux auteurs est vraiment chouette, elle nous transporte dans cet univers.

Une BD jeunesse qui défend l'importance de l'art et la puissance de l'imagination !

Malo aime peindre mais il pense ne jamais pouvoir arriver à la cheville de sa grand-mère, la grande Zita, exposée dans les plus prestigieux musées du monde. Lors d'une exposition Zita et Malo monte sur le Navire Écarlate, accompagnés de matelots bien étrange : des pirates qui réalisent des fresques dans les rues, la nuit tombée, pour partager leur art avec le plus grand nombre. En parallèle des toiles célèbres disparaissent et une enquête s'impose. . .
Dans cette BD il est question d'Art, d'amitié, de création et de confiance en soi. Au fil de ses aventures, Malo va découvrir un univers insoupçonné : celui de l'Art et de la magie. Grâce à sa nouvelle amie il va prendre confiance en lui et s'embarquer dans une aventure colorée et fantastique. Un antagoniste haut en couleur, flamboyant et au portrait cubique qui rappelle grandement le mouvement cubiste, affronte nos héros dans deux allégories opposées de la consommation de l'art, littéralement. Un duo de personnages secondaires drôle à souhait et une belle représentation des relations grand-parent / petit-enfant.

Tout le monde peut être conquis par cette BD : Un bateau à la Peter Pan, un enchantement avec des couleurs lumineuses et chaudes, un petit côté steampunk par moment (pigeon, bateau et ascenseur volant), ainsi que des dessins qui font rêver. Les pirates font complétement référence à Banksy et le capitaine du navire peut faire penser à un mélange de Picasso et Van Gogh.
Enfin, je trouve que le Navire Écarlate est un beau support pour sensibiliser les jeunes à l'art. En pensant par une aventure touchante, les plus jeunes peuvent s'amuser à un jeu de piste en retrouvant des références artistiques dans cette histoire, cette BD peut donc être un outil pédagogique intéressant.
Une BD de Claire Grimond et Léo Verrier éditée chez Jungle, qui peut être lu dès 8 ans.

Bonne lecture !

Le Carca'jou qui Lit
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Malo est un jeune garçon qui manque de confiance en lui et qui admire sa grand mère, Zita, une grande artiste peintre. Il aimerait lui aussi savoir peindre, mais il trouve toutes ses créations insuffisantes. Lors d'une inauguration de l'exposition de sa grand-mère, un évènement inattendu se passe. Ils sont enlevés par des pirates du navire écarlate.
Cet enlèvement ne stresse en aucun cas sa grand mère qui trouve l'aventure amusante. C'est autre chose pour Malo qui est sur ses gardes et bien des surprises l'attendent...
J'ai grandement aimé cette bande dessinée haute en couleur. le lien qui unit le jeune garçon et sa grand mère est très touchant. de péripéties en péripéties, l'intrigue est prenante. Notre héros se découvre, son courage se développe et il ose se révéler.
Les illustrations sont sublimes et renforcées par de nombreux détails. Quel plaisir de tourner les pages et de suivre ce magnifique voyage.

Le navire écarlate c'est une histoire de relation entre une mamie artiste et son petit fils qui manque de confiance en lui. Ils sont tous les deux artistes. L'art est au centre de cette histoire et d'ailleurs, l'ouvrage débute par la touchante citation suivante : "À celles et ceux qui ont un jour tenu un crayon pour s'évader."
J'ai apprécié le concept, l'univers et le contextes étaient intéressants. La grand-mère est trop marrante même si elle aide pas trop l'anxiété de son petit fils qui est peu sûr de lui.
La palette de couleur est agréable. Ce sont des tons un peu doux et atténués (mutés).
Les thèmes abordés sont, entre autres, l'amour de l'art, la créativité, l'acceptance de soi, la vision que l'on a de soi et de ses propres capacités. Trouver des choses belles, quand d'autres y sont indifférents. L'art est extrêmement important pour certains et pour d'autres ce sont juste des gribouillis sur des toiles. On explore aussi le fait de devoir prendre des décisions pour protéger ses proches. Il y a de l'action, de l'aventure, des dilemmes. La question de l'art est au centre.
Je n'ai pas trop apprécié les interventions de la police qui a trop empiété selon moi sur ce qui était intéressant parmi les deux autres camps. Ils coupaient le récit et la magie. Pas compris trop ces antagonistes parfois.
L'amitié naissante entre Milo et Cyane était touchante. Elle essaie de le pousser à prendre confiance en lui et en son art. Ils s'entraident.
Une fin émouvante et poétique.