Peindre avec les lions

Dans cet ouvrage, nous suivons la vie d'Ellé, de sa naissance à sa mort. C'est un vrai récit initiatique. On découvre avec elle le métier de traceur et son apprentissage en la matière. Ellé est à la fois porteuse de la mémoire et de l'imaginaire de son peuple.

La représentation des animaux a un aspect mystique. Les illustrations d'Anna Conzatti apportent de la poésie et de l'onirisme à ce mysticisme.
Il y a un côté très contemplatif et les dessins participent à cette ambiance.

Je remercie les éditions Dargaud de m'avoir permis de faire cette découverte via la plateforme NetGalley. J'ai passé un agréable moment, qui changeait de mes lectures habituelles.
Lien : https://psycheedelik-unehist..

Peindre avec les lions est un beau roman graphique, traitant de l'art pariétal durant la Préhistoire. le lecteur y suit Ellé dans la quête de son destin de traceuse.
J'ai apprécié le travail de recherche et, particulièrement, au sujet de la grotte Chauvet, ainsi que le point de vue apporté par les auteurs. En effet, faisant fi des traditions voulant que les artistes du Paléolithique soient des hommes, il s'agit d'une femme qui est connue pour ses traces incroyables. Également, j'ai aimé que Néandertal et Homo Sapiens se côtoient, s'approchant de la réalité historique et archéologique.
Le dessin et les couleurs sont très jolis, apportant de la légèreté à l'ouvrage.
Je n'ai pas eu un coup de coeur particulier pour ce livre, mais j'ai pris plaisir à m'évader et à réfléchir.

Peindre avec les lions est une BD très contemplative qui mêle art pariétal et onirisme. On y suit Ellé, jeune femme issue d'une tribu de chasseurs-cueilleurs dont le chemin va prendre un tournant particulier car elle va faire partie de ceux (et celles quoi qu'en aient dit les historiens pendant longtemps !) qui peignent sur les murs des grottes. C'est un rôle très important comme nous le montre cette histoire : ces artistes sont aussi des sortes de chamans qui pratiquent des rituels et sont en communion avec la nature, les divinités animales et un monde mystique qui n'est pas à la portée de tous. En suivant le parcours d'Ellé, on rencontre plusieurs tribus et personnages qui montrent au lecteur les différents rôles des hommes et femmes à la préhistoire. Les femmes sont d'ailleurs très bien mises à l'honneur dans cette BD qui met en avant leur importance dans la société préhistorique qui est loin d'être aussi patriarcale qu'on veut nous le faire croire. J'ai trouvé la narration parfois un peu floue mais cela émane sûrement de cette frontière entre rêve et réalité qui est omniprésente. J'ai aussi trouvé que les personnages manquaient de profondeur. Les dessins sont colorés, les paysages superbes. Je suis en revanche beaucoup moins fan du style des personnages dont les visages m'ont notamment paru un peu simples et enfantins.

Préhistoire
Ellé naît dans la tribu des cornus, elle est destinée à devenir celle-qui-trace, rôle central et sacré pour toutes les tribus où le spiritisme et l'adoration de la nature ne font qu'un avec le quotidien. Elle devra quitter sa famille et tout ce qu'elle connaît pour suivre cette vocation singulière.

Dans une atmosphère mystique, l'histoire nous entraîne sur les routes de ces peuples nomades qui nous ont laissé si peu de traces. Ici l'interprétation est déroutante. Je n'ai pas été séduite par les choix narratifs qui laissent beaucoup de place à l'imagination (mais peut-on vraiment faire autrement ?). Les personnages manquaient de profondeur et l'histoire d'enjeux. J'ai apprécié la répartition des rôles, les femmes sont aussi importantes, essentielles, que les hommes et ça fait plaisir. Les dessins sont plutôt agréables et l'omniprésence de la nature à l'état pure est sublime mais au final je ne garderai pas grand chose de cette lecture. Je pense que j'aurais apprécié plus de développement sur la vie des tribus et des individus plutôt que la très grande partie consacrée à l'animisme. C'est d'ailleurs une déception car j'ai sincèrement pensé faire partie du public visé par cette publication.