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Citations sur Possédées (27)

– Il devait être trois heures cette nuit. Je crois que le bruit de la porte me réveilla. Son grincement exactement. Même doux, même faible, son grincement. J’ai ouvert les yeux dans le noir, le croirez-vous j’entendais les pas sur le parquet. Et j’étais paralysée, inerte totalement, incapable d’atteindre ma bougie. Et le corps dans le noir je le sentais se déplacer, j’entendais respirer près de moi et peut-être aussi un faible rougeoiement je crois qui dessinait la silhouette. Sœur Claire oui, c’était un homme d’Église, en soutane, le même. Mais j’ai vu son visage, je l’ai reconnu. Et qui donc… ? Et savez-vous la suite ? Ce serait une honte de le dire, mais enfin quoi, elles ont tout entendu !

La dernière phrase est hurlée d’une voix suraiguë, faisant frémir l’assistance.
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[...] la foule, qui adore adorer comme elle adore haïr, se presse pour acclamer son héros et son prêtre.
(p. 97)
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Un nom, un nom de prêtre, voilà donc pourquoi on l'avait fait venir, voilà à quoi il était venu assister : à une accusation publique, une accusation publique de sorcellerie qu'il devait consigner. Dangereux. C'était de son ressort. Un nom de prêtre devant lui prononcé, cela devenait une affaire de justice royale. Il n'y avait pas seulement des démons bourdonnant sous le ventre des nonnes et des exorcistes encore plus agités brandissant des crucifix, aspergeant de l'eau bénite, prononçant des formules rituelles. Il y avait un homme, un sacerdos qui aurait pactisé avec le diable et décidé de lancer sur le couvent une légion de démons. On était sous Louis XIII. Ces accusations n'étaient pas vaines. Cerisay sent le danger venir. Tout cela est dérisoire, absurde, grotesque. Tout cela est grave, périlleux, mortel. Il est pris au piège, il est le représentant du roi, de l'ordre public, et on attend de lui qu'il entende des noms, son nom.
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Enfin quoi, ils étaient tous là, le clan des raseurs de murs, les anti-Grandiers, les bouffeurs de huguenots, les cardinaux haineux, se disant loyalistes. Les vrais chrétiens, les bons catholiques aimant la France fille aînée de l'Eglise, adorant la famille et le dimanche matin, trouvant justes la prospérité des notables, la misère des gens de rien et le malheur de qui ne pensait pas comme eux.
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« Elle aussi veut mourir de plaisir, sentir l’effusion mystique lui traverser les reins, sentir les vagues chaudes de la prière. Elle veut défaillir. » (p. 13)
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[noviciat chez les Ursulines de Poitiers au XVIIe siècle]
Et là, elle avait revêtu la tunique blanche et le long manteau noir. Après, ce fut bien décevant : lecture, écriture, du latin et du chant. Un peu de calcul. Heureusement, il y avait les séances de coulpe auxquelles Jeanne avait droit, qu'elle provoquait même, qui donnaient un plaisir épicé. La ferveur qu'elle mettait là à publiquement s'humilier, se salir, étaler des défauts et des vices... L'énergie qu'elle mettait à dénoncer de pauvres négligences, des distractions misérables, des oublis volontaires... Elle parle en pleurant de ses mains voleuses, de ses doigts incontrôlables, elle hurle qu'il faut la punir, bien fouetter.
(p. 22)
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- XVIIe siècle
Les capucins, ce maillage de capucins sur toute la France, particulièrement au Languedoc, dans le Poitou, cela avait été la grande réussite du père Joseph. [...] On faisait grouiller dans les cités protestantes des poignées de capucins qui confessaient, espionnaient, recoupaient les informations, convertissaient, calomniaient, rapportaient. Pendant que ses filles du Calvaire, bien cloîtrés, priaient à en mourir pour le succès de ses calculs compliqués, ses capucins sillonnaient, interrogeaient. Ces ombres grises glissantes, avides, affairées dans les villes. Une police efficace, discrète, redoutable [...].
(p. 197)
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Enfin quoi, ils étaient tous là, le clan des raseurs de murs, les anti-Gandier, les bouffeurs de huguenots, les cardinalistes haineux, se disant loyalistes. Les vrais chrétiens, les bons catholiques aimant la France fille aînée de l'Eglise, adorant la famille et le dimanche matin, trouvant justes la prospérité des notables, la misère des gens de rien et le malheur de qui ne pensait pas comme eux.
(p. 126)
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- [...] On tient mieux dans la haine que dans l'amour. La haine se nourrit du temps qui passe, l'amour s'y use.
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"Laubardemont avait à la cour la réputation d'un homme prêt à tout pour exécuter les ordres qu'on lui donnait, terriblement efficace et sans scrupule. Il mettait à l'accomplissement de ses missions une énergique froideur, une méticulosité implacable que remarqua vite Richelieu."
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