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Citations sur De l'eau pour les éléphants (69)

"Quelquefois, il m’arrive de penser que si je devais choisir entre déguster du maïs en épi et faire l’amour, je choisirais le maïs"
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Tout n'est qu'illusion, Jacob, et c'est très bien ainsi. C'est ce qu'on nous demande, ce qu'on attend de nous.
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En 1903, une éléphante nommée Topsy tua son dresseur qui lui avait lancé dans la gueule une cigarette allumée. A cette époque, on pardonnait aux éléphants de faire une ou deux victimes - tant que ce n'était pas un spectateur - mais là, il s'agissait de la troisième. Ses propriétaires, au Luna Park de Coney Island, décidèrent de rendre publique son exécution, mais l'annonce de sa pendaison déclencha un tollé - après tout, la pendaison n'etait-elle pas un châtiment cruel et inusité ? Toujours pleins de ressources, les propriétaires contactèrent Thomas Edison. Depuis des années, ce dernier "prouvait" les dangers du courant alternatif de son rival, George Westinghouse, en électrocutant en public des chiens et chats errants, voire des chevaux ou des vaches. Il releva le défi. La chaise électrique ayant remplacé la potence comme mode officiel d'exécution à New York, les protestations cessèrent.
......
mais on s'accorde à dire qu'Edison, qui avait apporté une caméra, attacha Topsy à des sandales doublées de cuivre, avant de lui envoyer une décharge de 6 600 volts dans le corps devant 1 500 spectateurs, la tuant en une dizaine de secondes. Edison, convaincu que cette prouesse discréditait le courant alternatif, alla ensuite projeter ce film à travers le pays.

Page 468-469
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Je passe la nuit sur une couverture de paddock chiffonnée, contre la cloison, le plus loin possible du lit de camp. Cette couverture est trempée. Le type qui devait bâcher les lattes quand on a converti cet endroit en chambre a mal fait son boulot, car ce truc a pris la pluie et pue le moisi. Je me réveille en sursaut. Je me suis gratté les bras et le cou jusqu'au sang. J'ignore si c'est une allergie au poil de cheval ou la vermine, et je ne veux pas le savoir.
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Apparemment, mon
père acceptait depuis deux ans d’être payé avec des haricots et des oeufs.
— Des haricots et des oeufs ?
Ma voix se brise, sous le coup de l’incrédulité.
— Des haricots et des oeufs ?
— Et des poulets. Enfin, en nature…
— Je ne comprends pas.
— Les gens n’ont plus rien. C’est la crise, et votre père était
compréhensif. Il ne pouvait pas rester les bras croisés pendant qu’une bête
souffrait.
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Il n'y a pas de solution. Je ne peux qu'attendre l'inévitable dénouement, tandis que les fantômes du passé s'agitent dans le vide de mon présent. Ils font du vacarme, se mettent à leur aise d'autant plus facilement que rien ne s'oppose à leur intrusion. Je ne lutte plus.
P. 29
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Elle s'arrête, saute à cloche-pied le temps d'ôter son escarpin. Elle m'attrape le bras et retire l'autre. Au bout d'un moment je relève les yeux, elle est en train de me dévisager. Elle est prise d'un fou rire.
-Je suis dans un état ! Tu as vu mes bas ! s'écrie- t-elle désignant ses pieds déchaussés. Ses orteils pointent par les trous.
-C'est de la soie, dit-elle.
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Le ruisseau fait cinquante centimètres de large, pas plus. J'ôte chaussures et chaussettes et m'assied au bord.
Posant mes pieds sur le fond caillouteux, je laisse le courant se faufiler entre mes orteils. Finalement le froid commence à être insupportable, je m'allonge sur la berge, la tête sur une pierre plate tandis que mes pieds nus sèchent.
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Seigneur ! Non seulement je suis sans emploi et sans logis, mais j'ai également à charge une femme enceinte, une petite chienne endeuillée, une éléphante et onze chevaux.
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Il est impossible de décrire la tendresse que j'ai soudain pour les bêtes - y compris les hyènes et les chameaux. Jusqu'à l'ours polaire, qui, assis sur son derrière, mordille ses griffes de dix centimètres de long avec ses dents de dix centimètres de long. De l'amour pour ces créatures jaillit de moi comme une source, et la vérité m'apparaît.
Mon père a estimé de son devoir de continuer à faire son métier, alors qu'on ne le payait plus pour cela. Il ne pouvait pas rester les bras croisés, pendant qu'un cheval avait la colique ou qu'une vache essayait de donner naissance à un veau se présentant par le siège - même si cela signifiait sa ruine. Le parallèle est indéniable. Le fait est que je suis le seul à me dresser entre ces bêtes et les pratiques d'August et d'Oncle Al ; et, à ma place, mon père les soignerait. Cette conviction m'habite. Qu'importe ce que j'ai fait hier soir, je ne puis les abandonner. Je suis leur bon berger, leur protecteur. Et c'est plus qu'un devoir ; c'est pacte avec mon père.
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