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4,12

sur 913 notes
Le point fort de ce roman est d'explorer un thème plutôt absent de la littérature : le cirque américain d'avant-guerre. Un thème qui pour être original n'en est pas moins fascinant et que l'auteur, bien documentée, parvient à faire revivre jusque dans ses détails et ses anecdotes tantôt burlesques tantôt ahurissantes.

L'itinérance est l'essence même du cirque mais à travers un pays aussi vaste que les Etats-Unis d'Amérique, son itinérance prend des proportions encore plus sensationnelles et son transport par chemin de fer donne une nouvelle envergure à la dimension extraordinaire de cet univers fragile, éphémère, où tout se joue dans l'urgence, dans l'instantanéité d'un moment de rêve vite passé et qui laisse dans les yeux des spectateurs des myriades d'étoiles.

Jacob, étudiant en médecine vétérinaire, perd ses parents dans un accident de la route, pendant la Grande Dépression. Commotionné par ce drame familial, il rate ses examens et s'enfuit du campus. Son errance le mène rapidement à la rencontre d'un grand cirque en tournée. August, le responsable de la ménagerie, l'embauche comme vétérinaire et l'introduit dans le cercle fermé des artistes au centre duquel brille sa propre épouse, la belle écuyère Marlène. August, d'un naturel violent et sans doute schizophrène, commence alors à jouer au chat et à la souris avec son nouveau protégé…

Pour moi, le point faible du roman réside dans le style de l'auteur, la bonne volonté ne suffisant pas à remplacer le talent. La narration est assez irrégulière, avec des phases très travaillées et d'autres – notamment celles comportant de nombreux dialogues – assez pauvres. Au global, une lecture agréable même si je trouve dommage que Sara Gruen est absolument tenue à développer une romance sur un thème suffisamment riche en lui-même pour tenir un lecteur en haleine.


Pioche août 2016 (très en retard)
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Jacob, 90 ou 93 ans il ne se souvient pas, est un vieil homme qui a du mal à se faire à la vie en maison de retraite. Il ronchonne, il s'énerve, il se met à dos certains pensionnaires... mais il rêve aussi et il se souvient de ses tendres années passées au côté de Marlène, son grand amour. Ils se sont rencontrés au cirque des frères Benzini et rien n'était gagné d'avance. Jacob était soigneur, Marlène écuyère. Ils étaient fait pour se rencontrer mais le groupe de responsables du cirque ne l'entendent pas de cette oreille. La vie ne sera pas tendre pour ce couple d'amoureux transis mais les difficultés en vaudront la peine...
J'ai passé un bon moment, entourée par Jacob, Marlène et toute la ménagerie. J'ai aimé l'ambiance, la vie d'artistes et les paillettes du spectacle. Mais qu'il est dur de rester serein devant tant de violence, de haine et de non-respect d'autrui. Comment garder son calme face à la barbarie de certains hommes... Mais le trio que forment Jacob, Marlène et Rosie l'éléphante nous donne l'espoir que l'amour, ce luxe, un jour, nous permettra de dépasser tout ça...
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J'avais déjà vu le film il y a de cela plusieurs années, tout en ignorant à l'époque qu'il s'agissait de l'adaptation d'un roman et, en ayant gardé un souvenir positif, j'ai eu envie d'aller lire plus en détails. Une chose est certaine, "De l'eau pour les éléphants" est extrêmement coloré, tant en mots qu'en images !

États-Unis, 1930. Au lendemain de la Grande Dépression, la population américaine vit difficilement la pénurie d'emplois et les pertes économiques. On ne compte plus les familles qui se retrouvent à la rue. Pourtant, les cirques ambulants continuent d'apporter rêve et fascination, de se produire au pays mais pas dans les meilleures conditions du monde. La pauvreté est partout, les circonstances étant ainsi favorables pour ceux qui ont soif de pouvoir et d'abus sur les moins nantis.

Jacob Jankowski fait partie des chanceux qui a pu aller dans une université prestigieuse faire son cours de médecine vétérinaire; cependant, un tragique événement lui fait changer de cap. C'est un peu par hasard si sur sa route il croise le cirque des "Frères Benzini - le Plus Grand Spectacle du Monde" et embarque clandestinement dans le train qui lui permettra de sillonner le pays. Jacob ne connaît rien au monde du cirque mais les animaux, eux, il les connaît bien ! de fil en aiguille, d'une tâche à l'autre, on lui assignera finalement un poste de vétérinaire et c'est lui qui s'occupera d'eux en grande partie. C'est aussi dans ce contexte qu'il rencontrera la belle et douce Marlène, écuyère réputée. Celle-ci est malheureusement mariée au patron de Jacob, August, un homme exécrable, qui prend plaisir à torturer aussi bien hommes qu'animaux. Entre folie, jalousie, bagarres, leur trio vivra des aventures plus ou moins plaisantes. L'Oncle Al, le grand boss du cirque, quant à lui, ne vaut pas tellement mieux...Vermine, crasse, misère, il nourrit les animaux avec de la viande avariée, ne paie pas ses employés. C'est un ignoble profiteur. On alterne entre bons et méchants.

"Oncle Al, on ne peut faire erreur sur sa personne. Il a tout du Monsieur Loyal, depuis la jaquette rouge et la culotte de cheval blanche, jusqu'au chapeau haut de forme et la moustache bien cirée aux pointes recourbées. Tel le meneur d'une fanfare, il traverse le pré à longues enjambées, portant sa grosse bedaine en avant et délivrant ses ordres d'une voix tonitruante. Il s'arrête pour laisser passer la cage d'un lion, longe un groupe d'hommes qui s'escriment à déplacer un rouleau de toile. Sans ralentir, il en gifle un. L'homme pousse un glapissement et se retourne en se frottant l'oreille, mais Oncle al est déjà loin, suivi de sa cour."

De façon générale, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman où les animaux y ont une place d'honneur. Rosie l'éléphante souriante qui comprend le Polonais, Bobo le gentil chimpanzé qui suit partout main dans la main, Silver Star l'arabe à la crinière d'argent, Rex le lion édenté, Queenie la petite chienne si fidèle à son maître Kinko le clown. On s'attache facilement aux nombreux personnages et c'est une histoire qui se lit bien, sans chichis. Les dialogues manquent certes peut-être un peu de profondeur, il y en a beaucoup d'ailleurs, mais le contexte global de l'histoire réussit à passer l'éponge sur cet aspect. À travers toute la misère de l'époque; amitié, respect et honneur comptaient encore pour quelque chose. C'est une belle histoire.

Chapiteaux, paillettes, barbe à papa, numéros, acrobates, monstres de la nature (phénomènes) et personnages divers éblouissent le lecteur de toutes leurs couleurs. Un roman qui laisse à la fois un sentiment de nostalgie et de contentement une fois refermé. Pas étonnant qu'il ait été porté à l'écran. Les deux oeuvres se complètent fabuleusement bien. L'histoire d'amour entre Jacob et Marlène est plus exposée dans le film, ce que j'ai bien apprécié ainsi. Sans être inoubliable, ce fut un moment de lecture agréable qui m'a fait voyager dans un univers magique et que je n'hésiterais pas à recommander si vous avez envie d'être entouré d'animaux de cirque. On sent bien que l'auteure Sara Gruen est passionnée par le sujet ! Par ailleurs, selon sa note très intéressante, certaines anecdotes sont inspirées de faits réels ! À travers les romans, on apprend des choses bien surprenantes.

LC THÉMATIQUE DU MOIS DE MAI: NOS AMIS LES BÊTES
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J ai découvert ce livre avec un plaisir non dissimulé.

On suit le récit de Jacob, un homme de 90 ou 93 ans, qui vit dans un home. Un jour, on lui annonce qu un cirque va poser ses chapiteaux tout près et qu il pourra s'y rendre avec sa famille.

Songeur, il passe en revue ses propres débuts dans un cirque, celui des frères Benzini, qu il a intégré par hasard, après avoir décidé d arrêter ses études de vétérinaire suite au choc insurmontable de la perte de ses parents dans un accident de voiture.

Il prend le train rempli des habitants du cirque, où il sera engagé comme soigneur et pris sous l aide d Angust, qui gère les chevaux. Sa femme, Marlene attirera l attention de Jacob de par sa beauté et son élégance durant les numéro équestres.

On voyage de ville en ville, on déteste Angust qui est instable, infernal, et détestable avec l elephante de la troupe, Rosie. On rencontre le clown qui partage la chambre de Jacob, ainsi que Queenie, sa fidèle chienne. On découvre la femme qui pèse 400 kilos, les fauves, les gens qui sont bazardés en plein voyage en train, parce qu ils dérangent. On rencontre le patron du cirque, un certain Oncle Al, despote et en quête permanente de succès, qu importe les moyens.

Un univers hyper complet et riche. Des personnages bien construits. Une histoire de d amour qui débute tard mais prend la peine de se bâtir. Une fin qui donne le sourire...

J ai passé un agréable moment !
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Bonjour, un ticket pour le cirque, ça vous dit ? Allez, en route !

Nous allons faire la connaissance de Jacob, à la maison de retraite, où il y a un peu d'animation suite à la venue d'un cirque à proximité !

Ah, ça lui faire remonter quelques souvenirs à Jacob ; saviez-vous qu'il avait travaillé dans un cirque ? Non, alors écoutez !

Jacob a 23 ans, il suit des cours pour devenir vétérinaire ; il a déjà sa place qui l'attend dans le cabinet de son père. Mais voilà, à 10 jours des examens, ses parents disparaissent dans un accident de voiture, et il apprend qu'il ne lui reste rien. Ses parents avaient contracté des dettes pour qu'il puisse suivre ses études, et maintenant, tout appartient à la banque : la maison, le cabinet…

Jacob n'a pas un sou en poche, il s'enfuit et saute dans un train au hasard ; il se retrouve dans le wagon d'un cirque. Jacob va avoir beaucoup de chance, parce qu'il va être pris en charge par des personnes qui vont s'arranger pour le faire engager, et comme il a suivi des cours dans une école prestigieuse de vétérinaire, il deviendra d'office soigneur !

Pendant six ans, nous allons suivre Jacob sur la route, et si le spectacle est grandiose, ce qui se passe en coulisses est inhumain, bestial ! Jacob va tomber amoureux de Marlène, la belle écuyère, mariée à une brute. Il va s'occuper de Rosie, l'éléphante beaucoup plus intelligente qu'il n'y paraît.

Bref, nous allons évoluer dans un monde cruel avec Jacob, où les amitiés ont une réelle importance pour supporter l'horreur et l'inhumanité de certains

Un magnifique roman, entre présent et passé ; avec un Jacob qui nous fait fondre. Un roman magnifique et poignant !

À lire sous un chapiteau, ou sous une toile de tente, confortablement installé(e) sur un tapis, en dégustant des hamburgers arrosés de bières ! Bonne lecture !



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J'ai lu pratiquement d'une traite les 460 pages de de l'eau pour les éléphants, pris au hasard. Magnifique découverte, la magie du cirque a opéré, entre autres !!!

Jacob a 90 ans, ou peut-être 93. Ce n‘est pas qu'il ne sait plus , c'est plutôt qu'il a décidé de ne plus se tenir au courant. En maison de retraite, "quelle importance, puisque tous les jours, c'est purée de pois, tapioca et couches ?" Jusqu'au jour où un cirque s'installe sur le parking. Et là, les souvenirs resurgissent… Soixante-dix ans plus tôt, sa carrière prometteuse de vétérinaire se réduit à néant quand ses parents meurent dans un accident de voiture, juste dix jours avant la fin de ses études . Complètement bouleversé, il est incapable de continuer sa vie « normalement » et s'échappe de la salle pendant ses examens. Lors de sa fuite au hasard, il longe la voie ferrée et voilà que passe un train, le train de sa destinée. Jacob découvre alors la vie de saltimbanque où personne n'a droit à l'erreur ni à la faiblesse, mais aussi remplie d'aventures et de petits bonheurs. Il tombera amoureux de Marlene, une belle écuyère mal mariée à Auguste, directeur du cirque et dresseur aussi charismatique que sadique. Et va rencontrer Rosie, une éléphante réputée indressable jusqu'à ce que Jacob découvre la façon de communiquer avec elle.

Alternant les souvenirs de Jacob et sa vie de triste habitant de maison de retraite, Sara Gruen nous balade dans la vie fabuleuse et impitoyable d'un cirque des années 1930. le vieux bonhomme bougon qui commence à perdre la boule est touchant par sa sincérité et sa tristesse face à l'abandon de sa famille, et on se surprend à espérer que quelqu'un arrive enfin pour l'amener une dernière fois au cirque.

Minutieusement documenté, agrémenté de photos d'époque, ce roman nous livre un riche témoignage sur la vie dans ces entreprises dédiées au spectacle.

Pendant toute ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de me rappeler le film de Cecil B. DeMille, Sous le plus grand chapiteau du monde (1952), avec des histoires un peu similaires même si certaines anecdotes sont plus tristes et sordides.

Poignant, drôle, très bien construit, de l'eau pour les éléphants est un roman captivant, plein de surprises et la fin est superbe, il ne faut surtout pas la dévoiler. Un livre à la séduction magique.
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Voilà une lecture bien sympathique sur un thème original : le cirque itinérant pendant la grande dépression américaine, thème d'ailleurs opportunément illustré dans le livre de quelques photos d'époque (mention spéciale à celle de l'éléphant descendant du train).

On est loin de la grande littérature, mais il y a quelque chose d'attachant dans ce roman qui fait que les ficelles, même grosses, fonctionnent : l'évocation très vivante de la vie de forain itinérant avec son mouvement permanent, sa hiérarchie stricte, ses spectacles et ses "phénomènes" et bien sûr sa ménagerie; l'opposition passé / présent avec la double narration par Jacob, prisonnier de sa grande vieillesse et de sa maison de retraite, se remémorant ses jeunes années de vétérinaire dans le cirque Benzini; de loin en loin, en toile de fond, des échos de la misère économique dans laquelle l'Amérique est plongée et qu'elle soulage à l'aide de quelque tord boyau bien corsé malgré la prohibition en cours; et bien sûr, Rosie, l'imposante éléphante assez maline pour savoir se faire passer pour une idiote.

Tout cela me donne un ressenti au final d'un récit agréable, assez superficiel mais très coloré.

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Jacob Jankowsky a 90 ans, ou 93 - à cet âge-là, on a arrêté de compter- et vit en maison de retraite. L'arrivée d'un jeunot de 75 et quelques années, prétentieux et menteur, affirmant avoir travaillé dans un cirque et racontant bêtise sur bêtise pour séduire ces belles vieilles dames, plonge notre narrateur dans ses souvenirs de jeunesse.
Lui, en effet, a réellement vécu dans un cirque, même si rien ne le prédestinait à cela.
" de l'eau pour les éléphants" est une plongée dans les cirques des années 30. Là, nulle caravane mais des trains, qui sillonnent les Etats-Unis.
On côtoie, durant toute la lecture, des personnages hauts en couleur: Walter le nain, Camel, mais aussi Marlène l'écuyère, Auguste son infâme mari, Oncle Al, le patron, et bien d'autres encore.
Je ne m'étais jamais interrogée sur la vie de ces gens à cette époque et je dois dire que le travail de recherches fourni par l'auteur est sensationnel! Elle nous offre un roman à couper le souffle, d'un réalisme formidable.
La misère omniprésente, les règlements de compte et la manière dont on se débarrasse d'eux en les jetant du train - de préférence en marche et si possible au dessus d'un pont- m'a laissée pantoise.
En fait, je réalise que j'ai beaucoup de mal à écrire une critique sur ce roman qui m'a subjuguée. Il fait chaud, dans ce livre, les températures avoisinent les 40 degrés, et cette chaleur se fait sentir sur le lecteur qui navigue en eaux troubles dans cet univers si féroce et si poétique à certains égards.
Je souhaite maintenant voir le film, en espérant ne pas être déçue, car la barre est haute avec le livre de Sara Gruen.
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Jacob Jankowski vit dans une maison de retraite il a plus de 90 ans, il se pose des questions car les pensionnaires sont collés le nez à la fenêtre et sont particulièrement agités aujourd'hui. Poussé par la curiosité il se sort de son fauteuil et s'approche de la fenêtre avec son déambulateur, sur le parking s'est installé un immense chapiteau. Voilà qui font remontées en lui de vives émotions, des souvenirs lui reviennent pendant ces moments d'assoupissements c'est ainsi que l'on apprend qu'à l'âge de vingt trois ans alors qu'il faisait des études pour être vétérinaire, ses parents périssent dans un tragique accident de la route. Accablé par le chagrin le jour de l'examen, il claque la porte et saute dans le premier train. Ce train transporte le cirque itinérant des Frères Benzini. On est alors en 1930, les Etats-Unis sont en pleine crise économique et le monde du cirque en fait également les frais. Pourtant Jacob réussit à se faire recruter pour s'occuper des animaux, commence alors pour lui une nouvelle vie faite de rencontres et d'amitiés, de jalousies et de cruautés, mais aussi d'amours et de sentiments. Outre des personnages principaux attachants nous faisant découvrir l'univers du cirque, de la ménagerie, des saltimbanques. L'intérêt du roman réside surtout dans le fait que l'auteur nous fait découvrir l'envers du décor du cirque des années 30, à savoir que sous les paillettes se cache, la misère, la maltraitance, la rivalité, le profit et qu'en fait que l'on soit manoeuvre ou artiste si celui-ci ne rapporte pas, on l'éjecte sans concessions ni plus ni moins. Quand Jacob sort de ces moments d'assoupissement, il nous parle aussi de sa vieillesse et de sa condition de pensionnaire. du fait qu'être vieux ne veut pas dire être invalide pour tout, qu'il est avant tout un être humain qu'il a des désirs qu'il voudrait que l'on respecte et qu'être assisté en permanence l'humilie au plus haut point. le passage de ce cirque comme du temps de sa jeunesse lui ouvre de nouvelles perspectives qu'il n'hésite pas à saisir. J'avais quelques réticences concernant la lecture de ce roman, peur d'un récit un peu mièvre où j'allais m'ennuyer, et bien pas du tout. Ce fût une lecture enrichissante à bien des points de vue, le cirque que l'on soit petit où grand reste un milieu fascinant qui émerveille et l'auteur durant ces quelques pages a su retranscrire avec brio l'atmosphère unique de cet univers.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Voici le premier livre que je lis de cette auteure, et je peux vous dire que ce ne sera pas le dernier ! D'ailleurs, il y en a un qui m'attend bien sagement dans ma PAL !

Jacob Jankowski a 90 ans, ou peut-être 93, on ne sait pas, et lui non plus ne veut pas savoir. Il vit désormais dans une maison de repos, où il a bien du mal à s'adapter. Entre les repas, les pensionnaires grabataires, le personnel soignant qui le prenne pour quelqu'un de sénile. Ce n'est pas vraiment du repos de se « battre » pour montrer qui l'on est réellement. Puis, vint le jour où un cirque va élire domicile pour quelques temps juste à côté de cette maison de repos… Nous voilà plongé dans les années 1930, avec lui, au plus profond de ses souvenirs…

Quel bonheur cette lecture, mais quel bonheur ! J'ai mis du temps à me lancer, sans doute parce qu'il a fait un « tabac » que j'ai eu peur, encore une fois d'en attendre trop, pour au final être déçue. Et je ne regrette pas d'avoir attendu que la fureur se calme. J'ai donc pu apprécier ce livre à sa juste valeur.

J'ai beaucoup aimé la forme d'écriture de ce roman, alternant la période des années 1930 où ce jeune Jacob, qui venait de perdre ses parents et qui s'engage dans un cirque en tant que soigneur, avec la période actuelle, de Jacob, 90 ou 93 ans, vivant dans une maison de repos. J'ai tourné les pages, voulant toujours en savoir plus…

Concernant l'histoire, elle m'a tout simplement transporté… J'ai découvert ici un monde que je ne connaissais pas ou très peu : le monde du cirque. Mais ce n'est pas le cirque d'aujourd'hui, mais bel et bien celui des années 1930, dans un contexte de Dépression, de crise économique dont l'auteur a voulu nous parler. Et ici, on se rend compte que durant cette période, la condition humaine et la condition animale se rapprochent. Sara Gruen nous l'expose dans son histoire. Entre maltraitance, pénurie, « meutre » ou euthanasie, considéré le comme vous le désirez, rien n'échappe à Sara Gruen, qui va nous l'exposer ici…

J'ai été touchée par cette histoire, j'ai vécu avec Jacob, Marlène et tous les autres, sans oublier Rosie, l'éléphante, pour qui je me suis prise d'affection. Cela ne m'aurait pas dérangé de la prendre chez moi cette Rosie, vraiment ! Ayant longtemps eu peur des éléphants, mais ayant vaincu ma peur en compagnie de Cornac en Thaïlande il y a quelques années, me voilà « amoureuse » des éléphants…

En refermant ce livre, je n'étais plus la même. Il y a des histoires qui vous touchent en plein coeur… Celle-là en fait partie. Alors, si vous aussi vous voulez voyager avec Jacob, dans ses souvenirs les plus intenses, il ne vous reste qu'une chose à faire : ouvrir ce livre…
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