Citations sur Fox Mulder a une tête de cochon : Et autres nouvelles (6)
A seize ans beaucoup de choses semblent drôles. Le feu au cul du professeur n’était pas une exception.
– Il y avait cinq mille dollars, lui ai-je fait remarquer.
– Je sais combien il y avait. Pour eux, ce n’est pas une somme phénoménale.
– Dans ce pays on peut tuer pour cent dollars.
– Il ne faut rien dramatiser. Je te dis : tout est réglé. De toute façon ça faisait longtemps que tu n’avais plus de relations avec ton Aliocha. C’est toi-même qui l’évitais toutes ces dernières années.
Elle (la directrice) était sortie sur le perron juste avant la fête de fin d’année des classes de terminale. Elle avait décidé de s’adresser au peuple. A cette époque-là, ils aimaient bien parler du haut des tribunes. Jusqu’à ce qu’ils meurent les uns après les autres. Et qu’on les transporte au Mausolée.
Ils me font tous suer. A l'école, tous des débiles les professeurs comme les élèves. Des hydrocéphales. Des mongols. C'est le plein essor de débilité; Sémionov me gonfle avec son amitié. Peut-être qu'il faudrait que je demande qu'on me mette dans une autre école.
Un homme ne doit pas se bourrer la tête d’idioties.
Ma femme n’arrête pas de me répéter ça.
- Il y avait cinq mille dollars, lui ai-je fait remarquer.
- Je sais combien il y avait. Pour eux, ce n'est pas une somme phénoménale.
- Dans ce pays on peut tuer pour cent dollars.
- Il ne faut rien dramatiser. Je te dis : tout est réglé. De toute façon ça faisait longtemps que tu n'avais plus de relations avec ton Aliocha. C'est toi-même qui l'évitais toutes ces dernières années.
Le lendemain je me suis rendu compte que j'avais perdu la quittance pour le règlement d'Internet. Léna m'a dit qu'il y avait des chances pour qu'elle soit dans la poche de la chemise bleue, qu'elle avait mise au sale. Comme je n'avais pas envie de retourner à la poste, j'ai renversé tout le bac à linge sur le sol de la salle de bains.
- N'oublie pas de tout ranger après, m'a dit Léna. J'en ai assez de trimer pour vous. Vous êtes trois et moi je suis toute seule.
Par terre, à côté de ma chemise, des collants des enfants, des chaussettes, et des draps-housses, il y avait la taie d'oreiller blanche avec les tampons d'hôpital.
- Où est-il ? ai-je demandé en levant la tête.
- Pourquoi tu t'excites comme ça ? a-t-elle dit d'un ton rapide. Il ne lui arrivera rien, à ton Aliocha.
- Où est l'argent ?
- Tu as dit toi-même que dans ce milieu c'est un gros bonnet...
- Où est l'argent ?
- Dans le garage, qu'est-ce que tu as à gueuler comme ça ?
- Où ?
- Dans une caisse, sous des housses. Il y a dedans ton cartable marron...
Je ne l'écoutais plus, je m'étais précipité sur le téléphone.
- Est-ce que je peux parler à Alexis ? ai-je dit en m'efforçant de ne pas crier, quand enfin on décrocha le téléphone.
- Il n'est pas là.
La voix était éperdue, comme si elle venait de l'autre bout du monde.
- Quand est-ce qu'il rentrera ?
- Je ne sais pas. Ca fait deux jours qu'il n'est pas là.