A Dieu vat, Advienne que pourra, A la grâce de Dieu.
Toutes ces expressions pour nous dire que le destin d'une vie n'est pas tout à fait dans les mains de celui qui la possède, la vie forge un destin pour chacun .
C'est avec son talent habituel de conteur que
Jean-Michel Guenassia nous plonge dans l'histoire de trois familles qui débutent au lendemain de la première guerre mondiale jusqu'à la fin des années 60.
Quatre destins incarnés par deux garçons : Daniel et Thomas, deux filles : Arlène et Marie.
Ce quatuor est voué à l'échec dès le début car les deux garçons aiment la même femme: Arlène.
Arlène n'est pas la plus chanceuse socialement mais la plus brillante, son appétence inédite pour les mathématiques la place d'entrée de jeu à l'égal d'un homme.
Malheureusement, pour elle, la société des années d'après -guerre et suivantes ne sont pas tendres avec une femme déterminée comme Arlène. Son rêve de devenir ingénieur se brise sur une réalité terrible.
Daniel, lui est son égal, il l'aime d'un amour sincère mais ne réussit pas à faire son bonheur. Thomas, ce doux garçon rêveur, empreint de poésie aime aussi Arlène.
Quant à Marie, la deuxième fille de ce quatuor , elle ne trouve pas sa place et prend sans le savoir le destin d'une autre.
Jean-Michel Guenassia nous parle admirablement des sentiments, des ambitions démesurées, de la jalousie , de la passion.
De plus, tout son roman s'inscrit en toile de fond sur les guerres d'Indochine, de l'Algérie , pays qu'il connaît bien puisqu'il est né.
Il nous relate l'aventure de la création de la bombe atomique et des essais néfastes et cachés des essais de cette dernière .
Arlène est le fil rouge de cette histoire par son travail secret au CEA et par son amour pour Daniel.
Alors, on se laisse facilement embarquer dans cette saga historique un jour pluvieux d'octobre
Même si l'histoire est un peu cousue de fil blanc par endroits, on se laisse bercer jusqu'à la dernière page.