AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 48 notes
5
3 avis
4
14 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Le commandant Lanester a bien des soucis. Il est à la poursuite d'un tueur en série surnommé CAIN (car il peint un oeil noir au dessus des corps qu'il mutile ) et très éprouvé il perd la vue pendant son enquête.
J'ai bien aimé ce premier roman de Françoise GUERIN et ce que j'ai particulièrement apprécié c'est qu'une grande partie de l'enquête ainsi que le passé du policier sont révélés lors de ses rendez vous chez une psy.
L'analyse des mots, des non-dits, de ses peurs, l'aideront-ils à retrouver la sérénité nécessaire pour confondre le tueur ?
Commenter  J’apprécie          20
En général, je déteste lire dans le désordre les séries ou les romans qui reprennent les mêmes personnages, car j'ai toujours l'impression d'avoir loupé quelque chose, et de ne pas comprendre les tenants et aboutissants des caractères ou des comportements. Bizarrement, cela n'a pas du tout été le cas avec la lecture de A la vue, à la mort, le premier roman de Françoise Guérin, que j'ai lu quelques mois après avoir beaucoup aimé Cherche jeunes filles aiment danser. Au contraire, la façon dont ce premier opus a éclairé ma lecture précédente a été tout à fait agréable, et surtout, j'étais ravie de retrouver le commandant Lanester et ses acolytes.

Le lecteur plonge directement dans l'action, et une action assez sordide : trois crimes, trois victimes énucléées, vidées de leur sang et dont les cadavres sont véritablement mis en scène. Bien sûr, on appelle sur les lieux un profileur en la personne de Lanester, qui a la réputation d'être excellent, car il arrive à se mettre dans la tête des tueurs qu'il traque, mais qui pourtant a du mal à établir le profil de ce tueur en série, qu'on nomme Caïn. Personne ne comprend ce que signifie l'oeil noir peint au-dessus de chaque corps, et Lanester encore moins, puisqu'il en perd la vue, littéralement.

Il doit donc tenter de continuer à vivre tant bien que mal avec cette cécité soudaine, mais veut tout de même à tout prix continuer son enquête, ce qui s'avère plus compliqué que prévu, malgré l'aide du fidèle Bazin et d'un chauffeur de taxi qui s'en occupe comme d'un père. Mais il comprend vite que cette enquête le touche de près, très près, et qu'il ne trouvera les bonnes réponses qu'en tâtonnant dans le noir, dans ses propres ombres, son passé.

Voici un roman à vous procurer en vitesse si vous ne l'avez pas déjà lu ! Des personnages intéressants et attachants, une intrigue originale et si bien ficelée qu'on ne devine rien avant la fin, des ramifications psychologiques passionnantes, bref, Françoise Guérin est une auteur à ne pas lâcher et on ne peut qu'admirer la profondeur et la maîtrise de ce premier roman.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Premier volet des aventures du commandant Lanester, j'ai beaucoup aimé cette enquête qui place le héros dans une position délicate et inconnue.

Qui plus est, l'auteure lui complique la vie en le menant sur les traces de son passé et du suicide de son père.

Sans oublier son chaperon qui se fait tuer, son équipe qui se délite, son frère psychotique qui se fait la malle, l'assistante du médecin légiste nymphomane, et vous aurez une histoire passionnante.

Aussi bon que "Cherche jeunes filles à croquer", son second roman que j'ai lu en premier, j'attend avec impatience le film des aventures de ce commandant au passé torturé et ne pouvant se passer de sa psychanaliste.

L'image que je retiendrai :

Celle du père de Lanester se suicidant dans la chambre de son fils renié, dans une marre de sang. Tu m'étonnes qu'il ne puisse plus parler après, le petit frère....

Lien : http://motamots.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          20
A la vue, à la mort est un bon titre ! Déjà car le personnage principal, Lanester, perdra la vue à la suite d'une scène de crime particulièrement horrible mais aussi parce qu'il y a le tueur en série et ses victimes, il va les énucléer et dessiner un drôle de symbole au-dessus de leurs corps vidés de tout leur sang. A la vue par simplement car un personnage est aveugle mais aussi pour les victimes qui se retrouve donc sans yeux, à la vue aussi pour le fait de voir le faisceau d'indices et c'est là qu'entre en action Jacinthe, la psy qui aidera notre héro à mieux voir en lui-même pour commencer mais aussi à mettre de l'ordre dans l'enquête.
Lanester n'est pas seul et heureusement car si les aveugles peuvent faire bien des choses, il leur est difficile de voir et pour les preuves c'est indispensable, assisté de son second et d'un chauffeur de taxi désoeuvré, l'enquête va rapidement commencer pour nos compagnons tandis que la mort continue de frapper.
A la mort donc car le tueur en série, en plus d'être un sacré sadique va donner du fil à retordre à l'enquête, j'ai aimé qu'ils soient loin des clichés que j'ai déjà pu lire, je l'ai trouvé crédible dans son rôle. Pour un premier roman c'est une grande réussite, une enquête plausible et bien ficelée, une intrigue qui démarre rapidement mais sans se précipiter, les personnages sont développés et j'aimerais même en lire plus, je regrette de l'avoir abandonné dans ma pile à lire, me fiant trop à la couverture dépassée
Commenter  J’apprécie          10
Depuis plusieurs décennies les histoires de serial killer et de profiler font le ravissement d'un public friand de délires morbides et la bonne fortune des auteurs du genre. Pour son premier roman dans l'antre de la série noire, Françoise Guérin s'est donc attelée à brosser un récit où il est question de meurtres ritualisés, de mise en scène de l'effroi et de l'organisation de la chasse au désaxé. La police étant sur le pied de guerre, on se doute bien que malgré les folles certitudes des uns et les fabuleux égarements des autres, il se trouvera bien des circonstances singulières et un petit malin pour établir les corrélations qui feront qu'au bout du compte le nuisible sera ferré. Bref, on l'aura compris, l'intérêt de l'exercice ne peut venir que d'un ailleurs, d'un espace où tout ne coule pas de source, d'une sorte de zone obscure où les indices ne sont pas aisément identifiables et les dépositions forcément entendables. Contrairement aux apparences, Françoise Guérin, qui a repéré un certain nombre de choses à propos de l'esprit humain, ne navigue pas à vue. Elle sait bien qu'il ne suffit pas de faire " l'âne et se taire " pour que les choses s'arrangent. Son héros circule à l'aveuglette, soit ! Mais à n'y voir qu'un effet de style en trompe-l'oeil on risquerait d'oublier que ce qui intéresse avant tout l'auteure, c'est la face cachée du profiler, toutes ces choses invisibles à l'oeil nu qui l'ont conduit à s'intéresser à la psychologie du déviant, ce qui " déjà-vu " dans l'ombre lui fait courir un péril autrement plus inquiétant que les visions de l'épouvante soutenues au cours de ses enquêtes. Et sur ces évocations-là le lecteur ne peut être qu'interpellé, à défaut d'être confondu, par l'intervention dans le récit de l'expérience psychanalytique et de ce qu'elle suppose comme mise à jour de ce qui se cache, de cette somme inassimilable à l'état brut d'images infiltrées de sadisme et de paroles diffuses. Disons-le, on tient à ses secrets comme à la prunelle de ses yeux et se défaire du voile qui les protège c'est d'une certaine manière commencer à entamer la carapace et risquer d'être confronté à un retour dévastateur du refoulé.
Que Caïn, se dresse en caïd du surmoi et qu'il suscite la peur serait somme toute dans l'ordre des choses s'il était seulement question d'être pris sous le regard réprobateur et d'avoir à faire avec la culpabilité et le châtiment mais à partir du moment où il n'apparaît que comme un oeil énuclée, produit d'une puissance invisible, il devient un oeil maléfique, un mauvais oeil surgissant du royaume des morts. Dès lors, en venant seulement figurer l'effroi il prive le vivant de sa capacité à penser, à opérer un retour sur lui-même et à repérer par-delà le mal, quelque chose de ses fantasmes.
Céder à la tentation de réfléchir comme le propose avec circonspection Françoise Guérin, c'est opérer un fléchissement, une révision, un acte qui autorise à voir ce qui a été enfoui dans sa mémoire, à approcher le côté ténébreux de ses affaires et à interroger les monstres qui somnolent en soi, ça et là.
En accompagnant son inspecteur sur une voie dégagée des oeillères comportementalistes, elle lui fait entendre la dimension de l'inconscient et éprouver autant la malignité du mal que la force du désir.
On ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments, disait André Gide. Dans son roman noir, Françoise Guérin nous donne à ressentir le monde des choses qui se voient et celui de la folie et du chaos. En nous invitant à prendre appui sur la parole, elle nous fait voir autre chose que ce qui saute aux yeux et nous rappelle simplement que le monde doit s'entendre bien au-delà de sa seule visibilité.
Commenter  J’apprécie          10
Françoise Guérin vit à Lyon où elle exerce son métier de psychologue. Après avoir écrit pour la radio, elle a publié plusieurs ouvrages. À la vue, à la mort est le premier volet des enquêtes d'Éric Lanester. Il a été adapté pour France 2 avec Richard Berry dans le rôle principal.

Pour son premier roman, Françoise Guérin n'a pas choisi la facilité. Confier son enquête à un profileur désabusé et, qui plus est, frappé de cécité psychogène pouvait laisser augurer le pire ! Force est de constater que l'auteure a su tirer profit de ses activités antérieures d'écriture pour la radio (Françoise Guérin a collaboré notamment à l'émission Les Petits Polars pour Radio France). À croire que cette expérience lui a permis de se forger un atout inestimable, celui d'un véritable savoir-faire en matière d'intrigue.

À la vue, à la mort est un polar original, dont l'intrigue, opaque et tortueuse à souhait, est maîtrisée à la perfection. L'enquête, déjà difficile, se corse au moment où Eric Lanester se trouve brutalement atteint de cécité psychosomatique sur la scène d'un crime qui le contraint à fouiller les tréfonds de son histoire personnelle...

Et qu'il est attachant ce flic surdoué qui trimballe ses bleus à l'âme et mène son enquête à l'aveugle ! On aurait presque envie de le materner, de le prendre sous son aile pour le consoler... Mais ce n'est pas le style de Françoise Guérin de se perdre en élucubrations inutiles et de sombrer dans la psychologie de bazar ! Si son enquête est si passionnante, c'est parce qu'elle a avant tout le sens du rythme ! Son intrigue est bien menée, le suspense est savamment dosé et le dénouement suffisamment inattendu pour finir d'éblouir le lecteur. Bref, À la vue, à la mort est un polar tout à fait réussi.

Efficace et convaincante, Françoise Guérin signe un polar original qui séduira les lecteurs les plus exigeants. le jury du Festival de Cognac ne s'y est d'ailleurs pas trompé en lui attribuant la prix du premier roman ! Personnage récurrent, on se réjouit déjà de retrouver Eric Lanester dans deux autres enquêtes, Cherche jeunes filles à croquer (2012) et Les enfants de la dernière pluie (2014), tous deux publiés aux Éditions du Masque.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
Commenter  J’apprécie          10
Découvert "par hasard" il y a quelques semaines lors du festival Sang d'encre de Vienne (l'auteur, très dynamique, m'a convaincue de le lire), je ne regrette pas du tout cet achat.
A la vue, à la mort est un très bon polar, avec tout ce qu'il faut là où il faut : des personnages fouillés et attachants, une intrigue tortueuse, des fausses pistes, de l'action... J'ai beaucoup aimé cette idée de "superflic" qui voit sa vie et ses certitudes remises en question par une cécité soudaine qui l'oblige à appréhender le monde différemment ; sa rencontre avec une psychanalyste le mènera notamment à se questionner sur ses choix de vie et à mieux comprendre son entourage... en même temps qu'il trouvera le tueur.
Le style est direct, les phrases sont courtes, les chapitres également ; ajoutez à cela une intrigue de qualité, vous comprendrez combien il est difficile de lâcher ce livre en cours de lecture !!
En conclusion, un très bon roman qui m'a donné envie de lire Cherche jeunes filles à croquer, le second volume des aventure d'Eric Lanester...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
Commenter  J’apprécie          10
J'avais adoré le deuxième livre de Françoise GUERIN, cherche jeune fille à croquer j'ai donc voulu voir de quoi était fait son premier roman policier. Sans avoir eu le même enthousiasme, j'ai apprécié ce polar dans lequel on fait connaissance avec le commandant Lanester, profileur instinctif et talentueux qui est autant aimé que detesté par ses pairs.

Ce commandant enquête sur des meurtres violents dont les victimes sont toutes énuclées et laissées sous le regard d'un motif peint au dessus d'elles : un oeil noir.

La vision de la première victime provoque un choc chez Lanester qui lui fait perdre subitement la vue. Suivi par une psy, aidé de son second, Bazin et d'un chauffeur de taxi il poursuit l'enquête.

Dans cherche jeune fille à croquer, l'auteure explorait la complexité de l'anorexie, ici, elle fait toucher de près le handicap et plus particulièrement on l'aura compris la cécité. Elle explore aussi les conséquences psychologiques que peuvent avoir des évènements traumatisants au cours de l'enfance sur nos vies d'adultes.

Un très bon polar psychologique parsemé de réflexions intéressantes sur le handicap, la place que l'on accorde à nos proches dans nos vies, la culpabilité et autres thèmes intimistes.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Le commandant Eric Lanester enquête sur des crimes commis par un assassin en série. Les victimes ont eu les yeux arrachés puis elles ont été égorgées et un oeil a été peint au plafond au dessus du cadavre. Pour cette raison l'équipe de Lanester a surnommé le meurtrier Caïn ("L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn", Victor Hugo).

Soudain, sur la troisième scène de crime, Lanester se retrouve frappé de cécité. Les examens médicaux prouvent qu'il n'y a aucune explication physique à cet état : apparemment tout va bien. Et tandis qu'il entreprend une psychanalyse pour comprendre ce qui lui arrive, Eric Lanester continue son enquête tout en tentant de s'habituer à sa vie d'aveugle.

Quel bon moment j'ai passé avec ce roman que j'ai eu bien du mal à lâcher une fois commencé ! (Un peu avant la fin, quand même, pour faire durer le plaisir). Sous la pression de Caïn et avec l'aide de sa psychanalyste, Lanester exhume les fantômes de son enfance qu'il avait soigneusement enterrés. C'est intelligent et plein d'humour.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          00
Ah ! Polar + Lacan
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (100) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}