Mais si le génie allemand a laissé son empreinte sur ces imitations étrangères, il semble aussi qu'il ait voulu jeter un défi aux cycles légendaires de l'Europe néo-latine, en leur opposant l'épopée germanique des Nibelungen. C'est en effet au plus beau siècle de la poésie des minnesinger qu'il faut aussi placer la date de cette œuvre, à la fois si étrange et si belle, où les vieilles traditions du paganisme et des invasions revivent confondues avec les mœurs chevaleresques.