
La nuit précédant son départ, Vespasien, couché dans son lit, méditait et se mit à prier Jésus-Christ son Père. Il entendit une voix qui disait à Joseph: "Voici venu le temps où tu dois aller prêcher mon nom et ma foi dans les contrées et les pays étrangers. Il faut que tu abandonnes toutes les richesses de ce monde. Tu emmèneras avec toi ceux de ta parenté qui voudront glorifier mon nom. Josephé, ton fils, ne prendra jamais femme, mais il me gardera toujours sa chasteté. Veille, dis la voix, à te faire baptiser demain. Après quoi tu quitteras Jérusalem de sorte que tu resteras mon serviteur et de jour et de nuit, et que jamais vois n'y reviendrez, ton fils et toi. Tu t'en iras sans or, sans argent et sans monture, comme tous ceux qui t'accompagneront. Tu n'emporteras aucun bien si ce n'est mon écuelle. Tu recevras pour familiers et pour compagnons tous ceux qui voudront aller avec toi et souhaiteront recevoir le baptême. Veille à ce que personne de ta communauté n'emporte d'argent ; ils auront en effet tout ce qu'ils me demanderont. Quand tu sortiras de Jérusalem, tu prendras vers l'Euphrate. Je t'indiquerai alors où tu devras aller et ce que tu devras faire".
À la frontière entre l’imaginaire et le symbolisme le merveilleux assure le contrôle littéraire, fonction associée à la censure morale. Par moments ce contrôle se relâche, et l’emprise de l’imaginaire s’exerce sur des œuvres qui semblent submergées par des formes venues de l’inconscient. Les fantasmes donnent alors naissance à des compositions dont l’étrangeté échappe à toute explication philosophique ou religieuse. Le merveilleux prend un aspect fantasmatique.
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Il n'y a rien qui n'ait commencé qui ne doive finir, mais aucun homme ne doit être troublé par l'idée de sa mort s'il l'accueille comme il le doit: car tout homme vivant doit savoir qu'il mourra.
De même que la nef porte l'homme au milieu de la mer sans danger et le soutien sur l'eau, de même Dieu porte son serviteur au milieu de l'ordure du monde et parmi les pêchés de sorte qu'il n'est ni souillé ni déshonoré et qu'il ne peut être embarrassé par la tache du péché mortel.
Il n'est pas homme au monde qu'une femme ne pourrait duper.
Cerre première version en prose fut ensuite transformée et amplifiée, sans doute par étapes successives, jusqu'à une version cyclique (vers 1235-1 240), véritable fresque du Graal, dans laquelle l'Histoire de Lancelot occupe toujours une place centrale, mais dont l'enjeu narratif ne concerne plus uniquement ce héros: il se déplace vers la quête du Graal, forme ultime de la quête romanesque portée par cette tradition.
Vie honorable aide à faire bonne fin, sachez le !