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Citations sur La vie d'un simple (34)

M. Frédéric ne veut pas qu'on touche au gibier : s'il prenait quelqu'un à tirer au fusil, à tendre des lacets, ce serait le départ certain. Quand il chasse, défense de rester là où on pourrait le gêner... même si cela entraîne une suspension de travail.
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Il est nécessaire de changer pour apprécier justement les bons côtés de sa vie ancienne; dans la monotonie de l'existence journalière, on jouit inconsciemment des meilleurs choses; elles semblent tellement naturelle qu'on ne conçoit pas qu'elles puissent ne plus être; seuls, les ennuis frappent qu'on s'imagine être moindres ailleurs. Le changement de milieu fait ressortir les avantages qu'on n'appréciait pas, et montre que les embêtements, sous une forme ou sous une autre, se retrouvent partout.
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Je trouve qu'un des bons avantages des fortunés est d'avoir des appartements de plusieurs pièces, celle où l'on mange étant distincte de celles où l'on couche, chaque ménage ayant sa chambre propre et, conséquemment, son intimité particulière. Au moins, ils peuvent être malades tranquillement. Tandis que dans l'unique pièces des maisonnées pauvres, c'est tous les spectacles mêlés, la misère de chacun s'étalant aux yeux de tous sans possibilité contraire.
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Ayant été battu pour venir quand il ne fallait pas et battu pour ne pas venir quand il fallait, on comprendra combien par la suite les ciels d'orage me semblaient doublement gros de menaces
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Quand il y eut des élections, les adversaires des conseillers ne manquèrent pas de les attraper à propos. A leur place, ils n'auraient pas résolu davantage le difficile problème de contenter tout le monde. Mais il est de règle de critiquer ceux qui mènent la barque.
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Et, à l'heure actuelle, j'employais ailleurs sans doute aussi utilement que lui mes facultés : car, de faire venir le pain, c'est bien aussi nécessaire que d'écrire des livres, je suppose ! Ah ! si je l'avais vu à l'oeuvre avec moi, l'homme célèbre, à labourer, à faucher ou à battre, je crois bien qu'à mon tour j'aurais eu la place de rire ! J'ai bien souvent ce souhait d'avoir sous ma direction, pendant quelques jours au travail des champs, tous les malins qui se fichent des paysans.
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Etant allé le lendemain faire la tournée du lait, j'en parlai à M. Perrier qui m'expliqua qu'on venait précisément de mettre à la porte ce roi Louis-Philippe, et que nous avions maintenant la République. Il m'indiqua même la différence entre les deux formes de gouvernement.
A la campagne, on ne s'inquiète guère de ces choses-là. Que ce soit Pierre ou Paul qui soit en tête, on n'en a pas moins à faire face aux mêmes besognes et à lutter contre des misères analogues. Pourtant, ce changement de régime eut un certain retentissement.
Tout de suite je sus gré à la République d'avoir supprimer l'impôt sur le sel. On le payait auparavant cinq ou six sous la livre, on le ménageait presque autant que le beurre: après, il ne se vendit plus que deux sous. Je compris quelle canaillerie c'était de la part de l'ancien gouvernement de laisser subsister un impôt énorme sur une matière de première nécessité, dont le pauvre, pas plus que le riche, ne pouvait se passer.
Autre innovation sans doute heureuse: l'établissement du suffrage universel. Je savais que les ouvriers des villes faisaient grand cas de cela et j'ai compris plus tard leurs raisons. Mais à ce moment, je ne trouvais pas que le droit de vote fût une chose d'aussi grande importance que la suppression de l'impôt sur le sel.
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J'avais délaissé complètement la confession depuis mon mariage. J'en connaissais plus d'un et plus d'une que ça ne rendait pas meilleurs d'être fidèles à cette loi de l'Eglise. Victoire se confessait, Rosalie aussi: elles agissaient exactement le lendemain comme la veille - restant l'une grincheuse et désabusée, l'autre pétulante, hargneuse, autoritaire.
"Alors, à quoi bon?" me disais-je.
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La soupe était notre pitance principale ; soupe à l’oignon le matin et le soir, et, dans le jour, soupe aux pommes de terre, aux haricots ou à la citrouille, avec gros comme rien de beurre. Le lard était réservé pour l’été et les jours de fête. Avec cela des beignets indigestes et pâteux d’où les dents s’arrachaient difficilement, des pommes de terre sous la cendre et des haricots cuits à l’eau, à peine blanchis d’un peu de lait. On se régalait les jours de cuisson à cause du tourton et de la galette, mais ces hors-d’œuvre étaient vite épuisés. Ah ! les bonnes choses n'abondaient guère !
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Rien de tel que le vide du gousset pour inciter à la sagesse.
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