Willow Hall

J'ai peur d'être trop négative dans ma critique mais le but est bien d'écrire ce que l'on a ressenti à la lecture du livre, non ? Alors tant pis, je me lance !

J'ai tout d'abord été un peu déçue par l'épaisseur du livre. Je pensais qu'il s'agissait plutôt d'un roman illustré. Ce n'est pas le cas, le livre faisant 5 mm d'épaisseur... Mais bon, peu importe finalement la quantité, seule compte la qualité !

L'intrigue de ce court récit est la suivante : une jeune femme, Emily, arrive comme gouvernante au manoir de Willow Hall pour s'occuper de la jeune Lorena, autiste. Petit à petit Emily découvre le passé tragique de la famille et tente de communiquer avec sa protégée. Mais c'est sans compter sur les éléments fantastiques qui entrent en action.

Ça donne envie hein ? Sauf que ressentir des émotions, s'imprégner d'une atmosphère et s'attacher à des personnages en seulement quinze lettres d'une page chacune seulement (et pas d'une petite écriture), ce n'est guère évident... D'autant que le style adopté par l'auteur dans ses lettres ne sonne pas très naturel (et cela n'a rien à voir avec le style "début du siècle" de l'écriture). Pour ma part ça n'a pas fonctionné, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire... Et j'en suis d'autant plus déçue que ça aurait pu marcher s'il y avait eu une vingtaine de pages supplémentaires.

Par contre les illustrations sont vraiment magnifiques. Je pourrais feuilleter cet ouvrage rien que pour elles. Elles sont à la fois romantiques, gothiques, mélancoliques, magiques. Un pur régal pour les yeux. Sans compter qu'elles sont une véritable invitation à l'imagination.

Les trois étoiles m'ont permis de couper la poire en deux : j'en aurais mis quatre rien que pour le travail de l'illustratrice mais seulement deux pour l'écriture... Comme dirait notre chère Nastasia (désolée pour le plagia) : ceci n'est bien-sûr que mon avis. A vous de vous faire le vôtre !

On ne va pas se le cacher, si j'ai craqué pour cet artbook, c'est clairement pour les illustrations ! Elles sont vraiment splendides, et Mina nous plonge dans une atmosphère très sombre, mystérieuse, fantastique voire onirique. Tout est très doux, et pourtant on sent que derrière la poésie, se cache la noirceur.

L'ambiance est pesante, voire effrayante, et j'ai aimé me plonger dans cette oeuvre gothique. Je ne m'attendais pas à la forme épistolaire ; le texte est exclusivement composé de lettres d'Emily destinées à son conjoint. Elle y décrit son quotidien au manoir, en tant que gouvernante de Lorena, jeune fille étrange autour de laquelle semblent planer bien des mystères…

Le lecteur assiste à la fascination qu'exerce l'enfant sur l'héroïne, l'attachement qu'elle suscite qui se fait anormalement de plus en plus intense, frisant l'obsession… L'intrigue aurait néanmoins mérité d'être davantage développée, car je suis clairement restée sur ma faim, quittant bien trop tôt cet univers sombre. Beaucoup de questions restent sans réponse à la fin de ce livre : qui est Lorena ? sa famille ? et que leur est-il arrivé ?

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