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Citations sur Quadrille (23)

PAULETTE : Ma promesse ?
PHILIPPE : Dame... il avait été convenu, n'est-ce pas, entre nous que le jour où tu serais lasse de moi, tu me préviendrais la veille.
PAULETTE : Je ne pouvais pas te prévenir la veille, puisque hier encore je ne le connaissais pas. Ça a été foudroyant. Et puis, c'est que je ne suis pas lasse de toi, Philippe ! Nous n'avions pas prévu ce qui s'est passé là. Il t'avait plu d'imaginer qu'un jour je pourrais me lasser de toi, et refaire ma vie avec un autre homme... mais, là, il n'en est pas question... et l'idée ne m'en est pas venue un instant.
PHILIPPE : Quelle est l'idée qui t'est venue alors ?
PAULETTE : Mais... aucune. J'ai perdu la tête... quand on perd la tête, il ne vous vient pas d'idée. Philippe, est-ce que tu sais ce que c'est que d'être fasciné ?
PHILIPPE : D'être assassiné ?
PAULETTE : Non... d'être fasciné ?
PHILIPPE : Ah ! d'être fasciné ? Non !
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PAULETTE : L'aventure était commencée. Elle aurait pu en rester là... et je n'ai rien fait pour qu'elle se prolonge...
PHILIPPE : ...geât.
PAULETTE : Hein ?
PHILIPPE : Prolongeât. Enfin ça ne fait rien, on ne peut pas tout demander le même jour. Continue !
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PAULETTE : Je te jure que voir à ses pieds un homme comme Carl Hérickson... ce n'est pas désagréable, qu'est-ce que tu veux !... Et puis, enfin, et puis enfin, ce n'est pas un crime que je commets !... Nous avons vraiment chez nous un respect un peu excessif des coutumes bourgeoises !... Nous qui sommes le pays de la liberté... et de toutes les libertés ! nous qui avons pris la Bastille... et qui avons guillotiné presque tous nos rois, nous vivons comme des esclaves...
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CARL : Est-ce possible, mon Dieu, qu'on soit si grande artiste et si petite femme !
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CLAUDINE : Je ne partage pas votre enthousiasme à son sujet. Qu'il soit bel homme, j'en conviens... mais c'est tout.
PHILIPPE : Oui, mais... c'est ça qui est tout !
CLAUDINE : Mais jamais de la vie ! Est-ce que ça compte, pour un homme la beauté ! L'intelligence, la valeur, la santé... oui, mais la beauté, voyons ! Tant mieux si l'homme qu'on aime, en plus, est beau... mais l'aimer parce qu'il est beau, oh ! non. Vous auriez aimé être beau vous ?
PHILIPPE : Je vous remercie.
CLAUDINE : Non... sérieusement, ça vous aurait plu d'être aussi beau que ce garçon ?
PHILIPPE : Il est peut-être trop tard pour me le demander. Aujourd'hui je vous réponds : non... parce que si j'avais été aussi beau que lui il y a vingt ans, je le serais déjà tellement moins que j'en aurais bien de la peine.
CLAUDINE : Pour moi, voyez-vous, ces hommes-là ne sont que des miroirs à alouettes.
PHILIPPE : Vous n'êtes donc pas une alouette ?
CLAUDINE : Oh ! mais non, par exemple ! Et le fait seul de savoir que toutes les femmes de la terre en sont éprises me le rend même antipathique.
PHILIPPE : C'est le partage qui vous ennuie.
CLAUDINE : Oh ! pas du tout. Je le leur laisse bien volontiers.
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CLAUDINE : C'est cruel un homme fidèle.
PHILIPPE : Mais une femme fidèle aussi c'est cruel, vous savez ! Et combien on en voit qui se vengent sur leurs maris des infidélités qu'elles n'ont pas commises... comme si c'était leur faute à ces pauvres maris alors que bien souvent ce n'est même pas leur faute à elles ! Elles s'imaginent qu'elles ont manqué des occasions... et elles en demeurent inconsolables !
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PHILIPPE : Oui, évidemment, c'est une grande erreur de croire que, parce qu'on est cocu, on a droit instantanément aux femmes des autres.

Acte II.
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CLAUDINE : Et vous avez souffert ?
PHILIPPE : Oui... j'ai souffert... mais...
CLAUDINE : Pas longtemps !
PHILIPPE : Non, pas longtemps... excusez-moi. Pas longtemps, parce que je me suis tenu le raisonnement suivant : puisqu'un jour, certainement, je n'en souffrirai plus... pourquoi attendre et ne pas cesser tout de suite de souffrir !
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CLAUDINE : Ah oui, oui ! c'est vrai, pardon... vous ne trompez jamais vos maîtresses, vous.
PHILIPPE : Jamais.
CLAUDINE : C'est fabuleux.
PHILIPPE : Il paraît. Que voulez-vous... c'est ainsi. Ça ne m'amuserait pas. Je l'ai vu faire à trop de gens... et c'est trop compliqué ! Mentir, dissimuler des lettres, simuler des ennuis, faire l'homme nerveux pour éviter qu'on vous questionne... chercher des alibis... trembler pour un parfum qu'on croit révélateur et pour ce rouge à lèvres qui ne tient jamais sur vos lèvres et qui tient si bien sur les nôtres !... Ah non ! vraiment, j'y laisserais ma bonne humeur... et je préfère être fidèle.
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PAULETTE : Il est entré. Je l'ai trouvé très beau... comme toi.
PHILIPPE : Beau comme moi ?
PAULETTE : Non. Beau comme toi-même tu l'avais trouvé beau...
PHILIPPE : Fausse joie !
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