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Citations sur Quadrille (23)

A force de changer de femme, on finit par changer soi-même !
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LA FEMME DE CHAMBRE : Remarquez bien que si j'étais comme tant d'autres qui ne savent même pas signer leur nom correctement, je ne me permettrais pas de leur demander un prix pareil. Mais n'oubliez pas que quand j'étais au Beau-Rivage de Lausanne, j'écrivais tous les jours une lettre de quatre pages à ma pauvre maman... et, sans me vanter, je peux dire que je manie la plume aussi bien que le plumeau.
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Philippe éclate : - "Elles se chipent leurs amants, elles se jalousent, elles se détestent...mais les voilà vite devenues des alliées quand il s'agit de se payer la tête d'un homme...et tout ce qu'elles ont fait de mal, comme elles savent bien, en plus, le lui mettre sur le dos !
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CLAUDINE : Vous n'avez pas le droit d'ouvrir sa lettre à lui.
PHILIPPE : Mais, mon enfant, je l'ai sa lettre, la voici. Vous voyez bien, ici, qu'elle s'adresse à lui. Donc, c'est sa lettre... et, à présent, c'est la mienne que je demande. L'indiscrétion, je l'ai commise malgré moi. Je veux bien que vous lui envoyiez sa lettre, mais je ne veux pas qu'il lise la mienne.
CLAUDINE : Mais oui, mais oui... c'est vrai.
PHILIPPE : Je vais pouvoir les comparer.
CLAUDINE : Ça, c'est horrible !
PHILIPPE : Mais non, mais non, mais non ! Il faut s'instruire vous savez. C'est ça la vie. Moi je suis en pleine existence en ce moment. À lui, elle lui dit : " Carl, je vais mourir en prononçant ton nom ! " C'est gentil n'est-ce pas ?
CLAUDINE : Pauvre petite.
PHILIPPE : À moi, elle me dit... La même chose exactement : " Philippe, je vais mourir en prononçant ton nom ! " Elle n'a pas beaucoup d'imagination !... Lui il a un vers de onze pieds... moi j'en ai un de treize, ça fait une moyenne. Allons, avouez Claudine, que la vie est parfois bien organisée... et quand on a le courage de la regarder en face, convenez qu'elle porte à rire. Ceux qui la prenne trop au sérieux n'en sont pas dignes, à mon avis, car ils la dénaturent !
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CLAUDINE : Dans l'état moral où elle est, si vous recommencez à vous séparer vous n'allez plus en finir. Tous les deux jours, elle reprendra des comprimés de n'importe quoi... le scandale se renouvellera constamment... et vous allez passer pour un tortionnaire.
PHILIPPE : Oui... et comme elle s'est ratée en voulant se tuer, elle est capable de se tuer en voulant se rater !
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LA FEMME DE CHAMBRE : Tant qu'il y a de la vie, il a de l'espoir, comme disait ma pauvre maman.
PHILIPPE : Comme disait qui ?
LA FEMME DE CHAMBRE : Ma pauvre maman...

Acte IV, Premier Tableau.
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PHILIPPE : Et ce qui m'est arrivé là est curieux au possible. Figure-toi que c'est la seconde fois que je suis trompé par une femme. [...] Tout ce que je suis en droit de te dire, je l'ai déjà dit. Tout ce que tu peux répondre, je l'ai déjà entendu...
PAULETTE : Je ne crois pas !... Mais non... puisque tu vois bien que mon aventure est exceptionnelle.
PHILIPPE : Mon pauvre petit, mais c'est qu'elle n'est pas exceptionnelle. Et dis-toi bien que c'est toujours la même histoire qui nous arrive à tous. D'ailleurs, cette aventure n'est pas ton aventure... elle est notre aventure. Ce n'est pas ton bien... c'est notre mal ! C'est la première fois que tu me trompes, mais quand je l'ai appris, j'ai failli dire : " Encore ! "
PAULETTE : Si tu dis vrai, si je t'ai tout simplement trompé... qu'est-ce que je suis alors ?
PHILIPPE : Tu es une femme !
PAULETTE : C'est que j'aurais tellement voulu ne pas leur ressembler.
PHILIPPE : Hélas ! il ne fallait pas faire ce que tu as fait. Vous êtes si différentes jusqu'à ce moment-là. Seulement, à ce moment-là, vous êtes toutes pareilles.

Acte II, Deuxième tableau.
PAULETTE :
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PHILIPPE : Et qu'est-ce qui vous fait rire ? Mon air un peu déçu ?
CLAUDINE : Oh ! taisez-vous. Il s'en est fallu de bien peu, vous savez !
PHILIPPE : Oui, mais c'est justement ce peu qui change tout... et qui vous fait passer brusquement du drame à la bouffonnerie.
CLAUDINE : Vous trouvez ça bouffon !... Elle a tout de même voulu se tuer !
PHILIPPE : Oui... et vous voyez comme elle a peu de volonté. Elle a voulu se tuer, mais elle n'est pas morte... Il y a cinq minutes, nous étions en plein cauchemar... à présent, elle rêve ! La vie s'était interrompue, elle reprend !... Elle était une empoisonnée... et ce n'est plus qu'une emmerdeuse !
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PAULETTE : Alors tu t'imagines qu'en vingt-quatre heures une femme peut devenir une putain ? Ça m'étonnerait. Tu fais fausse route, Philippe... et il y a là en ce moment quelque chose qui t'échappe.
PHILIPPE : C'est possible... mais toi, il y a quelqu'un qui t'échappe en ce moment : c'est moi ! Et je vais t'expliquer pourquoi. Ta nuit passée, maintenant, je la connais. Voici la mienne. Tu serais rentrée à deux heures du matin, tu m'aurais vu très en colère. Tu serais rentrée vers quatre heures, tu m'aurais vu navré. À six heures, tu m'aurais trouvé pensif... à sept heures, tu m'aurais réveillé.
PAULETTE : Oh !
PHILIPPE : Oui... excuse-moi... mais dis-toi bien que si, entre minuit et quart et sept heures du matin on peut faire bien des choses — et tu dois le savoir ! — on se peut faire à bien des choses pendant le même temps !... Et, ma foi, je me suis fait à cette idée que tu pouvais m'être infidèle. Il a dû me falloir un peu plus de temps qu'il ne t'en a fallu à toi. Toi, tu perdais la tête — ça va très vite ! — moi, je retrouvais la raison... ça demande quelques heures de plus. Voilà.
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PHILIPPE : Ah ! si elle voulait changer de manteau... et que je puisse changer de femme !
CLAUDINE : Tu m'épouserais ?
PHILIPPE : Ah ! mon amour, quand on a vingt ans de plus qu'une femme, c'est elle qui vous épouse.
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