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Hakan Günday est un des écrivains turcs les plus en vue de sa génération. Il a publié son premier roman, non traduit en français, en 2000. Invité au Livre sur la Place de Nancy en septembre 2015, il est venu présenter son dernier roman intitulé Encore, considéré comme le coup de coeur étranger du Livre sur la Place. J'ai eu la chance d'assister à la rencontre animée par le journaliste Baptiste Liger.

Son livre aborde la question de l'immigration, thème hautement d'actualité en Europe en cette rentrée. Gâza, dont le prénom signifie guerre sacrée en turc, est fils d'un passeur de clandestins. Il vit seul avec son père car sa mère s'est suicidée juste après sa naissance. le choix du titre n'est pas anodin. Hachent Günday nous explique qu'il l'a choisi pour accentuer l'effet de répétition dans la vie de Gâza. Tous les jours, il doit apporter de l'eau et à manger aux clandestins qui transitent dans leur entrepôt. Très régulièrement, il doit accueillir de nouveaux clandestins. Encore est également le seul mot de turc que connaissent les clandestins qui réclament encore de l'eau, encore des sandwichs...
L'auteur s'intéresse beaucoup à la nature des relations entre l'individu et la masse. Ici, il s'agit de Gâza et des clandestins. Quand le roman démarre, Gâza est âgé de 9 ans. Comme tous les garçons de son âge, il va en classe où il réussit d'ailleurs bien. Tout porte à croire qu'il fera de brillantes études et qu'il deviendra la fierté de son village. Son père en décide autrement car il lui demande de l'aider à s'occuper des clandestins. Or comment un gamin âgé de 9 ans peut-il faire la part des choses entre le bien et le mal ? Selon l'auteur d'ailleurs, c'est essentiellement le temps, donc l'histoire qui permet de différencier le bien et le mal.

Etant donné le choix du sujet, vous l'aurez compris, ce roman n'est pas propice à la légèreté, à la rigolade... et ce d'autant plus que Gâza va se livrer à des expériences avec les clandestins. Comment trouver le chef naturel dans le groupe ? Quelle résistance à l'absence d'eau et de nourriture ? Comment inciter le groupe à lui livrer une fille pour ses ébats sexuels… ? Les relations entre Gâza et son père ne sont pas marquées sous le signe de la complicité et de la tendresse. Tout est noir dans ce livre.

Dans la première partie l'auteur nous invite à suivre l'histoire de Gâza et des clandestins. Il se livre à une réflexion sur l'enfermement et les relations de pouvoir dans un groupe. Je me suis perdue dans la deuxième partie. Je l'ai survolée car je trouvais que ce que vivait Gâza était beaucoup trop dur. La troisième partie n'étant pas tellement plus réjouissante, j'ai abandonné le livre en cours de lecture. Si j'avais poursuivi, j'aurais peut-être compris ce que l'auteur entendait par histoire de renaissance d'un personnage.

Je n'ai pas trop accroché au style de l'auteur. Je le regrette car l'entretien avec Baptiste Liger m'avait beaucoup intéressée d'une part et que c'est un sujet qui m'intéresse d'autre part. J'ai de beaucoup préféré Bilal sur les traces d'un clandestin de Fabrizzio Gatti.
Que cela ne vous empêche pas de vous plonger dans ce livre pour autant. Tous les goûts littéraires sont dans la nature.
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