J'ai été attirée, par la couverture de
Adieu Zanzibar de
Abdulrazak Gurnah et aussi par son titre qui évoque le dépaysement.
C'est un récit, sur la place de la femme dans la société africaine. Les moeurs, les coutumes au sein de la famille et des villageois.
En 1899, une histoire d'amour entre un colon britannique Martin Pearce et une indigène Rehanna, aura des conséquences pour eux et leur descendance.
Dans un village de Tanzanie, Hassanali, se rend à la mosquée, dont il est le muezzin et devant lui s'écroule un "mzungu", harassé, perdu et à qui des guides Somaliens, pas très regardants, ont tout pris.
Il sera soigné par la famille de son sauveur, et récupéré par ses compatriotes.
Une fois remis sur pied, cet homme écrivain, voyageur et orientaliste, reviendra les remercier et fera connaissance de sa future épouse.
Mais ces mariages sont très mal vu d'un côté comme de l'autre. Rien n'est simple entre deux personnes, que tout oppose, culture, religion....
Cette zone était toujours aux mains des Anglais. Pour eux, les femmes africaines étaient justes bonnes pour leur besoin naturel ou les servir.
Ils avaient une condescendance envers le peuple africain, comme partout où il y a eu des colons. Ils étaient maltraités, pires que des bêtes.
J'abhorre, cette façon de traiter les peuples, qu'ils envahissent. Tout leur est permis. Je parle en connaissance de cause, malheureusement.
Des dizaines d'années plus tard, ça sera au tour de Amin et Jamila, la fille de Rehanna et Martin, issue d'une union désapprouvée. Cet amour ne pourra aboutir, car ça serait la honte pour la famille d'Amin.
Puis Rashid et Farida. Leurs histoires vous seront conté et vous comprendrez petit à petit les liens unissant tout ce petit monde.
Un livre intéressant, sur l'Afrique, la colonisation et la domination des colons. Bien écrit, sensible.
Mon seul reproche, est que le coeur de l'histoire tarde à arriver et la longueur de certaines explications.
Si vous aimez voyager, n'hésitez pas.