Sublime royaume

La conclusion, la réponse, n'est jamais la partie la plus difficile. Le plus difficile est de déterminer quelle est la question, d'essayer de trouver quelque chose de suffisamment intéressant, suffisamment différent de ce qui a été cherché, d'essayer d'en faire quelque chose d'important.
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Cela aurait dû être clair pour nous. Nous aurions dû le voir venir, mais on ne voit pas ce qu'on ne veut pas voir.
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Notre cerveau est à la fois notre cœur qui ressent et notre esprit qui pense et notre âme qui est. Mais quand j'étais enfant, j'appelais cette essence une âme, et je croyais en sa supériorité sur l'esprit et sur le cœur, en son immuabilite et sa relation directe au Christ.

- C'est triste. C'est triste qu'il se drogue.
- C'est triste mais, et je n'aime vraiment pas dire ça, ces gens-là semblent avoir un penchant pour la drogue. Je veux dire, ils sont constamment drogués. Et c'est pour ça qu'il y a tellement de crimes.
- Vous avez raison. Je l'ai remarqué.

Cher Dieu,
Pourriez-vous me montrer que vous existez vraiment ?

Je ne voulais pas être considérée comme une femme s'intéressant à la science, une femme noire s'intéressant à la science, je voulais être considérée comme une scientifique, un point c'est tout (...).

Durant toutes mes années au lycée, je n'avais jamais bu une goutte d'alcool parce que je vivais dans la crainte de l'addiction, que je me représentais comme un homme dans un manteau sombre, en train de me suivre, attendant que je quitte le trottoir bien éclairé et m'enfonce dans une ruelle. J'avais vu cette ruelle. J'avais vu Nana s'y enfoncer et ma mère partir à sa recherche, et je leur en voulais de ne pas avoir eu la force de rester dans la lumière.

Peut-être serait-ce simple si nous n’étions pas humains, seul animal au monde qui soit prêt à essayer quelque chose de nouveau, de plaisant, d’inutile, de dangereux, d’excitant, de stupide, même au risque d’en mourir.

Bien sûr, elle est sa propre personne. Bien sûr, elle est multiple. Elle a des réactions qui me surprennent, uniquement parce qu’elle n’est pas moi. C’est ce que j’oublie et réapprends à chaque fois, parce que c’est une leçon qu’on ne retient pas, qu’on ne peut pas retenir. Je connais ma mère uniquement en fonction de ce qu’elle est par rapport à moi, dans son rôle de mère, si bien que c’est lorsque je la vois telle qu’elle est en personne, par exemple lorsqu’on la siffle dans la rue, que naît le désaccord.

Le fait que je sois capable de reconnaître la partie du cerveau où est stockée la mémoire ne répond qu’au « où » et peut-être même au « comment ». Il n’explique guère le « pourquoi ». Cela m’avait toujours perturbée, et cela me perturbait encore.