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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un petit bijou de sagesse, d'humanité et de tendresse, servi par une magnifique écriture. Ne passez pas à côté de ce livre!

La sagesse de l'âge
Il aimait trop sa maison pour la quitter. A fortiori pour une maison de retraite, « un bloc de béton » comme il dit. Mais il n'a plus eu le choix quand sa santé s'est dégradée. Alors, au lieu de s'insurger ou de déprimer, il lâche prise, cesse de lutter contre l'inéluctable et s'attache à savourer chaque instant, à recueillir chaque bonheur le plus infime du quotidien. Condamné par la maladie, il décide de consigner par écrit « ses bonheurs de vieux », ce que la vie lui a appris, offert, repris. Avec une infinie sagesse, il évoque ces biens matériels que l'on accumule au fil de sa vie, puis le temps venu que l'on donne. Accumulation et don, tous deux sources de bonheur et préludes à un bonheur plus grand encore : celui où vient l'heure du détachement, de la liberté et de la légèreté procurés par l'absence de toute possession.

Il égrène ses souvenirs, voit s'éteindre chaque jour des résidents et envisage calmement son propre départ, se réjouit d'une lettre arrivée au courrier. « Il fallait voir ce que c'était une boîte aux lettres de mon temps! Ça grouillait de nouvelles, débordait de vie! » Il savoure un bon verre de vin, une nuit où le sommeil est venu sans somnifère, la sérénité offerte par ces heures passées sous le marronnier.

« Se réjouir de la fin » : bouleversant, magnifique, humain
J'ai lu ce livre dans un émerveillement croissant face à la beauté du style et à la profondeur du propos. Je découvre Adrien Gygax avec ce roman, dont c'est le deuxième ouvrage et suis tellement enthousiaste que je ne sais pas par où commencer pour vous en parler. Je pourrais presque me contenter de vous dire : » Lisez-le, vous comprendrez! » Mais je vais étayer mes propos.

Dans ce roman, l'auteur se glisse dans la peau d'un vieil homme en fin de vie. Et le regard qu'il porte sur l'existence, sur ses joies, sur ses peines, sur ce qui est important ou accessoire, est tellement troublant de justesse, que l'on a vraiment le sentiment de lire les confidences d'un vieil homme sage. Mieux, on a envie d'aller lui rendre visite à la maison de retraite pour ajouter des rayons au soleil de sa vie, en remerciement des lignes lumineuses qu'il nous a confiées. Un texte poétique, émouvant et non dénué d'humour.

« Ainsi passe la vie. On saute d'une peine à l'autre en quête d'un peu de répit. Et on est heureux quand même. »

Je pourrais vous citer des passages entiers du livre qui m'ont bouleversée, émerveillée, transportée..mais alors je vous recopierais presque tout le livre et je préfère donc que vous le découvriez par vous même 😉

« Se réjouir de la fin » m'a empêchée de me réjouir de la fin du livre, tant j'aurais aimé prolonger cette parenthèse émouvante et tendre au coeur de ces pages…

Allez, je vous mets un passage pour clore cet article, mais vous l'aurez compris : il s'agit d'un livre dont on ne peut que se réjouir!

« Je n'ai cessé de cueillir des joies partout où elles ont fleuri : celles qui viennent avec la sensibilité du corps, celles qui ne sont atteignables que par l'agilité de l'esprit, celles qui se cachent derrière la douleur, celles qu'il faut saisir au vol, celles qu'il faut récolter dans la boue, celles qu'il faut arracher à quatre mains, celles qu'il faut sécher d'une pluie de larmes, et toutes les autres. »
Lien : https://leschroniquesdekoryf..
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Malgré le titre, une lecture qui file la banane pour la journée!

Une personne placée en maison de retraite nous raconte son séjour.
Une avec regard positif, joyeux et amusé.

Bien sûr, il réalise qu'il n'est plus à même de tout faire aussi facilement qu'à 20 ans.
Mais il préfère se réjouir des bonnes choses.

Je vous le recommande, c'est une ode à la vie assez sublime.

JE découvre l'auteur par la même occasion, une bien belle plume!
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Que dire, que dire de cet ouvrage, ... Avec quelle quiétude ce narrateur appréhende t-il son décès très proche ; alors que, qui au fond n'a pas peur de la mort ? Il a su "se" philosopher, son écriture est si belle mais nous laisse à la dernière phrase un étrange malaise...L'on s'est attaché à sa plume, à lui, il n'est plus. Ce livre perdurera, restera... Comme restera toujours la mort...
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Un récit qui fait prendre le temps, avec ce "vieux" résident qui fait le point sur ce qu'a été sa vie, sur ses petits bonheurs de chaque jour. Entre souvenirs et moments instantanés, il nous parle de ::
-Lâcher prise,
-Se détacher du matériel,
-Se rappeler des souvenirs,
-Avoir transmis,
-Admirer la jeunesse, .
-Aimer encore,.
-Appartenir au passé,.
-Faire la paix.....
-Pour finir par se réjouir de la fin en sachant la joie inouïe qu'est la vie. .
.
Un joli récit sur la vieillesse, tout en finesse, tout en douceur, tout en poésie. Une belle parenthèse🌸
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Poésie, poésie. Découvert lors d'une rencontre en bibliothèque, dans le cadre d'un prix littéraire. Parler ainsi de la mort fait du bien, permet de réfléchir à sa vie, celle des gens qu'on aime.
À lire, et surtout à donner aux personnes atour de nous, âgées, peut-être en Ephad.
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Quel livre éblouissant de sagesse, de pudeur, de sérénité, de beauté. Celui d'un homme au crépuscule de sa vie qui contemple la beauté de la vie qu'il a vécue et se réjouit de la quitter car il a su en sentir l'essence sans s'y enivrer. J'aimerais vous en livrer un passage chaque jour tellement il m'a ému mais je préfère vous laisser le découvrir et savourer toute sa richesse.
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J'avais déjà lu le premier roman de cet auteur. Celui-ci est tellement différent que c'est très déroutant au début. On était avec des jeunes un peu ivres et fous en voyage, et là c'est le fin de la vie d'un vieil homme. Mais on retrouve la même poésie, la même ardeur, dans les pages, avec peut-être plus de douceur, de délicatesse. Offrez-le aux personnes âgées, pour moi ça a marché, ils ont beaucoup aimé et cela permet de parler de la fin de vie avec le sourire.
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Un roman qui porte une voix rare, d'une grande délicatesse. Une tendre méditation sur la vie, le temps et la nature.

« Ce texte a été découvert dans les affaires personnelles d'un résident de la maison de retraite. Il l'aurait rédigé entre son entrée et le 22 janvier 2019, date de son décès  ». Depuis le lieu qu'il habite désormais, il voue ses heures à une puissante contemplation des beautés et des douceurs qui l'entourent. Il débusque les instants de bonheur dans les détails les plus futiles, se réjouit de dessiner comme un enfant, de ne plus avoir à changer d'avis, de recevoir du courrier, de faire le sourd, d'être au bout de ses peines ou de garder des secrets…

C'est un roman fort que porte ici Adrien Gygax, les chapitres sont courts, à la manière d'un souvenir, qu'on saisit comme une douce mélancolie mais jamais comme un regret.

Interpellée par le paradoxe du titre, se réjouir de la fin est une ode à l'existence et aux choses simples.
Un récit poétique, délicat et tendre, qui est une réflexion sur la vie passée, les rencontres et la beauté dans la simplicité. En sont effacés les dégradations physiques pour ne laisser place qu'à la pensée et à la méditation.
Une lecture qui m'a changée, que j'ai dévoré et que je conseillerai sans fin.
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Dėvoré d'une traite ce livre plein de poésie et de tendresse.
L'auteur d'à peine 30 ans qui s'immisce avec bonheur dans la peau d'un homme à la fin de sa vie.
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J'avais aimé le premier déjà de cet auteur. Celui-ci est très différent, plus serein et tout aussi beau. Peut-être même plus!
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