Citations sur L'attrape-malheur, tome 1 : Entre la meule et les cou.. (26)
Alors vous demandez : quel pouvoir lui a valu pareil surnom ? Allons, nous y arriverons bientôt. Sachez pour l'heure qu'il s'agissait d'un pouvoir étrange, double, tellement double qu'on pouvait aussi bien le prendre pour une espèce d'impuissance. On n'aurait su dire, au fond, qui s'était penché sur son berceau : Clochette ou Carabosse ? Peut-être les deux en même temps, en se cognant la tête.
- Pour ma part, je pense que Barnoves a raison, dit Côme. Ce sont des sbires d’Altemore qui ont reçu ordre de se faire passer pour des partisans de Ragar.
- Qui sait ? dit Pacôme. Ça pourrait être aussi des partisans de Ragar qui se font passer pour des sbires d’Altemore qui essaient maladroitement de se faire passer pour des partisans de Ragar pour qu’Altemore porte le chapeau et de l’attaque et du mensonge… une ruse au carré, quoi…
Qu'est-ce qui pourrait encore le retenir ici? La neige va recouvrir la tombe de sa mère. Le monde devient une page blanche.
Même les frères siamois peuvent se faire la guerre, remarque Pacôme, alors pourquoi pas un père et son fils ? La seule différence, c’est que quand un siamois tue l’autre, il meurt aussi. Ça le pousse à faire un peu plus attention, à avoir un minimum de prévenances.
Croyez-vous que toutes les joies saignent ?
Barnoves n'est plus inquiet, il parait carrément avoir peur. Son nez ressemble à un petit mulot tremblant qui voudrait fuir dans le terrier de sa bouche.
Le fils veut voler de ses propres ailes, quitte à mépriser les richesses que le père s'est fatigué à amasser pour lui. Le père veut protéger le fils, quitte à l'empêcher de déployer ses propres ailes...
A chaque coup, les yeux se perdent dans le verre, puis se perdent dans le vide, puis se perdent dans le verre vide. Il voudrait que l'angoisse puisse se noyer dans l'alcool de cerise.
- C'est trop tard maintenant.
- Tu es amoureux de la princesse.
- C'est trop tard.
- Tu es amoureux de la princesse.
- Non... je la déteste...
- C'est à peu près pareil. Je suppose d'ailleurs que ce sentiment est réciproque.
En temps de guerre, vos ennemis sont des étrangers, alors qu'en temps de paix, vos ennemis sont les gens de votre propre maison.