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Critique de Lamifranz


Très connu à son époque, un peu oublié aujourd'hui, Henry Ridder Haggard (1856-1925) est un de ces romanciers britanniques qui, à la fin du XIXème siècle, ont porté le roman d'aventures à son apogée. A l'instar des ses collègues Robert-Louis Stevenson, Rudyard Kipling, Arthur Conan Doyle ou encore Joseph Conrad, il a créé des mythes (personnages ou thèmes littéraires) qui perdurent encore de nos jours.
Dans une production abondante et parfois inégale, il aborde à peu près tous les types de romans, mais sa spécialité reste le roman d'aventures. A ce titre, il nous laisse deux séries romanesques chacune liée à un personnage mythique : Allan Quatermain et She.
Allan Quatermain, chasseur et guide, est le héros de dix-huit romans parus de 1885 à 1927. Les Mines du roi Salomon (1885) est le premier, et sans doute le meilleur, citons Allan Quatermain (1887), L'Epouse d'Allan (1889) ou encore Marie (1912) qui revient sur sa jeunesse.
She ou Elle (le roman est paru sous les deux titres) (1887) est l'histoire d'Ayesha, une Egyptienne du temps des pharaons, qui attendit 2000 ans la réincarnation de son amour Kallicratès sous les traits de l'archéologue Léo Vincey. Deux suites vont suivre : Aycha, le retour d'Elle (1905) et La Fille de la Sagesse (1923)
Les deux cycles font leur jonction en 1912 avec le roman Elle et Allan Quatermain.
Avec Les Mines du roi Salomon, Ridder Haggard invente le roman d'aventures africaines. Un Anglais, Sir Henry Curtis, accompagné de son ami le capitaine John Good, est à la recherche de son frère, parti à la recherche des mines du roi Salomon. A cet effet il embauche comme guide Allan Quatermain, chasseur renommé et grand connaisseur des régions à traverser. L'expédition, on s'en doute, sera riche en péripéties.
Avec ce simple résumé vous imaginez un peu le personnage, non ? Cherchez bien. Mais oui, c'est Indiana Jones. le même chapeau, on l'imagine aussi avec un fouet, un fusil n'en parlons pas... La seule différence c'est qu'il est chasseur et pas archéologue, mais bon, en Europe ça ferait une différence, mais ici, au fin fond de l'Afrique… Cette parenté entre Indy et Allan, Lucas et Spielberg ne l'on jamais niée, et l'ont même avouée dès l'Arche perdue.
Et Ridder Haggard ne s'est pas arrêté là : voyez Ayesha, cette reine aussi belle que mystérieuse, et de plus cruelle avec ses amants, ne vous rappelle-t-elle pas Antinéa, la reine des sables de l'Atlantide ? Pierre Benoit a juré ses grands dieux n'avoir jamais lu She, on veut bien le croire, mais comme dit Lino Ventura dans Ne nous fâchons pas « N'y aurait-il pas là comme un cousinage ? »
Ces deux mythes (Allan et She), le cinéma ne pouvait pas les ignorer. Ils ont été immortalisés le premier par Stewart Granger en 1950 dans Les Mines du roi Salomon de Compton Bennet et Andrew Marton, la seconde par Ursula Andress en 1965 dans La Déesse de feu de Robert Day.
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