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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une histoire d'amour entre Judit, israélienne et Salim , palestinien
L'histoire n'a rien d'original
Ce livre pourrait se classer dans la littérature jeunesse
Il pêche par sa trop grande simplicité
Le début du livre passe rapidement sur les causes historiques du conflit israélo palestinien.J ‘aurai aimé que cette partie soit plus documentée car elle conditionne toute la suite de l'Histoire
Claire Hajaj préfère centrer son récit sur cette sympatique histoire d'amour impossible
Cela se lit avec une grande facilité.
Mais le lourd contexte conflictuel ,qui perdure,entre Israéliens et Palestiniens est juste évoqué
Ceux qui connaissent assez bien la situation géopolitique de la région comprendront certaines allusions historiques, presque toujours dramatiques
Les autres passeront à côté et se satisferont d'une belle histoire d'amour
Le personnage de Salim est trop caricatural notamment dans ses choix professionnels
Un livre intéressant pour une première approche d'un conflit très complexe
Les lecteurs et lectrices plus expérimentés pourront s'en dispenser et liront Apeirogon de Colum McCann, plus complexe et plus profond

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Avec La maison aux orangers, nous plongeons alors dans le bain ensoleillé et parfumé de la ville de Jaffa, en 1948. On y découvre le personnage central de ce roman, Salim. Un enfant têtu et fier qui ne rêve que de reconnaissance paternelle et attend impatiemment de participer à la cueillette des oranges cultivées sur le domaine familial. Entre un frère ainé qui le rudoie et un frère cadet auquel toute l'attention maternelle est dévolue, Salim peine à trouver sa place. A travers le regard naïf de ce petit garçon, nous voyons se dessiner les injustices de notre propre enfance et adoptons à son égard une attitude bienveillante. le drame commence lorsque la guerre israélo-palestinienne éclate et dessine deux camps, irrémédiablement ennemis. Montaigu et Capulet ont déterré la hache et laissent le petit Salim perplexe : comment ne peut-il plus être ami avec le gentil Elia ? Pourquoi doit-il lui préférer Mazen, avec lequel il partage le même camp sur le papier mais pas sur leur terrain de jeu ?

A des milliers de kilomètres de là, en Angleterre, Judith porte sur ses épaules frêles le poids d'une histoire et de l'Histoire. Issue d'une famille juive qui a fui la Russie des Pogrom avant d'échapper à la Shoah, Judith se sent prisonnière d'une identité qui ne lui ressemble pas. le récit décrit les premières brimades, les exclusions, les mises à l'écart. On y voit une petite fille déchirée entre les attentes de sa famille et son envie d'émancipation. le club de piscine et la négociation pour esquiver le cours d'hébreux. le désir d'appartenir au cercle très fermé mené par l' « incroyable » « Maragaret Smailes alias Peggy S, le surnom qu'elle s'était choisi d'après la chanson de Buddy Holly ». A chacun ses enfantillages. Sauf que pour Salim et Judith, les chamailleries de cours de récréation prennent toujours un tour plus grave et plus radical. Enfermés dans leur identité, ils ne peuvent s'en affranchir pour réaliser leurs rêves et l'histoire de Salim et Judith se mêle à la grande Histoire.

1967, Londres. Salim a quitté Jaffa. La maison aux orangers a été vendue à l'état israélien grâce à l'entremise du père de Mazen. Trahi, exilé à Nazareth, Salim choisit de rejoindre son frère ainé en Angleterre pour y poursuivre ses études. C'est alors qu'il fait la rencontre de Judith. Et Roméo de tomber amoureux de sa Juliette… Dès lors, le roman bascule. Les amoureux mènent un nouveau combat. Ils veulent être le signe que l'Amour peut tout, qu'il endure tout et qu'il répare tout. Cependant, en dépit de leurs efforts, les tourtereaux sont aux prises avec eux-mêmes, avec leur culture respective.

Le récit, dans son rythme, se brise. La narration, comme les personnages, peine à avancer. Salim, tour à tour, orageux et doux donne le sentiment d'un bambin geignard qui veut toujours être au centre de l'attention. Son interprétation de son évolution de carrière, de ses choix de vie est toujours rapportée à son identité d'arabe, ce qui, de son point de vue, l'exempte de toute responsabilité à l'égard de ses actes. Personnage aussi attachant qu'exaspérant pour moi, qui ne supporte pas que l'on s'affranchisse de ses obligations. Au fur et à mesure du roman, l'injustice initiale, l'abandon de la maison et de l'enfance prend toute la place et enferme Salim au pays universel des regrets.

Pour ma part, j'ai apprécié la première partie du récit. J'y ai appris beaucoup de choses sur le conflit israélo-palestinien et sur les causes de sa naissance. On ressort de cette première partie assez sonné et remis en question dans toutes ses convictions, tant l'auteure arrive à décrire les arguments des deux familles sans jamais prendre directement partie pour l'une d'entre elles. En revanche, la deuxième partie du roman peine pour moi à s'arracher d'une complainte quasi-perpétuelle du personnage principal. Il n'apprend jamais de ses erreurs et celui pour lequel on avait bienveillance et sympathie tend à nous agacer et nous énerver. Une lecture en demi-teinte pour moi mais une jolie escale littéraire tout de même.
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Cette maison aux orangers sera celle qui va hanter le coeur de Salim toute sa vie durant. Jeune garçon arabe, son père possède cette orangeraie en Palestine. En 1948, à la création de l'état Israélien, c'est la guerre qui commence pour les 2 peuples et la fuite des conflits pour de nombreuses familles arabes dont celle de Salim qui abandonnent leurs biens derrière eux. Si c'est en Angleterre que Salim deviendra un jeune adulte, son coeur n'aura de cesse de repartir en pensée au coeur de l'orangeraie, là où ses racines l'attachent à la terre de ses ancêtres.

Le roman c'est aussi l'histoire de Judit, jeune fille juive qui va elle aussi grandir au coeur de ce conflit. Ni Salim ni Judit n'a de haine contre l'autre peuple, ils ont juste grandi tous deux avec cette haine ancestrale, transmise comme valeur. Tous deux seront tiraillés entre leur culture, ce qu'ils pensent devoir à leur famille et leur coeur, leur âme et ce qu'ils leur dictent. L'amour ne choisit pas et lorsque Salim rencontre Judit c'est le coup de foudre. Une histoire d'amour superbe mais contrainte, d'abord secrète car ils savent que leurs familles n'accepteront pas. Mais ils seront forts, se marieront, construiront leur propre famille. Mais alors, comment élever leurs enfants dans cette double culture et alors que chacun porte encore si durement le poids du passé, les tristesses de leur peuple et alors que le conflit gronde toujours ?

Claire Hajaj met parfaitement en lumière la terrible dualité qui se joue ici pour Salim et Judit, le poids des choix, chaque jour, une vie durant. On lit l'histoire de ce couple et le tiraillement permanent contre lequel ils se battent, on espère du tournant que l'histoire prendra, on est peinés aussi parce que c'est tellement complexe que tout ne peut pas être joli. Je m'attendais à une fin bien moins triste mais elle va tellement avec l'itinéraire général du roman.
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Quand j'ai commencé à lire ce roman, j'avoue que j'ai été déçue. Encore une histoire d'amour entre juif et palestinien. Juste après avoir lu Sous la même étoile, par le plus grand des hasards, et que j'ai adoré, celui-ci me semblait bien pâle.

Puis, l'histoire d'amour s'est transformé en conflits du quotidien, en difficultés croissantes, l'histoire s'est déplacée là où je l'y attendais pas et c'était plus intéressant.

Toutefois, je n'ai pas trop aimé la fin et de manière générale, le côté psychotique du père qui prend trop de place dans le roman
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J'ai eu du mal à terminer ce livre, qui au final me semble plus correspondre à l'histoire d'un drame familial qu'à celle d'une famille qui se fraye un chemin avec le conflit israelpalestine en arrière plan. le point positif revient aux histoires de vies qu'il y a autour du conflit, les enfances des deux protagonistes, Salim et Jude, leur amour à priori impossible, les réactions et la façon dont chacun le "personnalise", dans la première moitié surtout, où sont étalés plus de personnages. La deuxième moitié se centre plus sur cette famille, que l'on sent se perdre, et leur quotidien, avec un père qui se vit en victime et est bientôt inutile de tout point de vue, une mère qui n'ose le contredire , fuyarde, bref, un cocktail explosif que l'on pourrait rencontrer dans n'importe quelle famille... Mais on déplore un peu ''d'héroisme'', et on sent rapidement le drame final arriver alors qu'il reste une bonne centaine de page, et nous y sommes conduits en "automatique", dans une trame érrante.
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